Changement de vitesse

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Elle hésite, le passage de cet intrus a eu un double effet, excitant certes, mais surtout révélateur du fait qu’elle a été très loin, trop loin.
Si je n’agis pas très vite, le charme sera définitivement rompu.

Je la transperce du regard, me lève et viens m’assoir à ses côtés sans lui laisser le temps de comprendre, me saisis moi-même de ce haut et en écartes les pans. Mes mains se posent à plat sur ses seins, fermement. J’en tire une satisfaction immédiate, une sorte d’apaisement même. Ils sont bien fermes, en forme de poire. Les tétons sont durs, entourés d’une jolie petite auréole rose. Elle réagit en poussant un léger cri, de surprise, mais aussi de plaisir. Sans doute le fait que je reprenne clairement le dessus. Je plaque ma bouche sur la sienne et l’embrasse avidement. Sa résistance est des plus faibles et j’en profite. Une de mes mains descend vers le bas de son ventre tandis que mon baiser se fait plus tendre. Camille a visiblement lâché prise et celui qu’elle me rend ne laisse guère de doute. La bataille est pour elle perdue mais en s’abandonnant elle ose et gagne tout. Prenant mon visage à deux mains elle me murmure à l’oreille :

- Je vous veux, baisez-moi, faites de moi ce que vous voudrez, vous êtes mon Roi !

- Sur cette banquette cela va être bien compliqué mais je vais te faire jouir, écartes tes cuisses !

Je relève sa jupe et glisse ma main dessous, recherchant le tissu de sa culotte avec peine, vu le peu de place que la tablette me laisse pour agir. Elle se redresse sur son siège pour m’en faciliter l’accès en m’adressant un regard dans lequel on lit un ardent désir de sexe.
Je la[U3] [RAU4] trouve enfin, trempée, prête à être visitée et sollicitée. Camille m’y encourage par un soupir. Mes yeux dans les siens, de mon index j’appuie doucement sur son bouton que je sens bien gonflé. Tout en maintenant cette pression je commence quelques mouvements circulaires au même endroit. Le même doigt la pénètre ensuite d’une lenteur insoutenable.
Je suis un homme qui aime profiter de ce que je ressens mais aussi et surtout fais ressentir.
Prendre son temps, avoir conscience de ce que l’on vit, pour le vivre plus intensément.
L’on nomme cela le « slow sex ». Un plaisir partagé n’est pas un plaisir qui se divise mais un plaisir qui se multiplie…

Formant maintenant avec le doigt un crochet dans son sexe, je cherche un endroit très particulier de son anatomie… Les secousses qui commencent à agiter son corps sont un signe pour moi ; je suis en route vers son bonheur. De petits cris se font entendre et je l’embrasse à nouveau avec tendresse.

A l’autre bout de la voiture quelqu’un toussote. Camille, elle, gigote.

Cette fois, c’est avec deux doigts que je la masturbe et la très lente pénétration se mue en un mouvement de va-et-vient plus marqué et surtout plus rapide. Ses cuisses s’ouvrent largement, elle dégouline abondamment sur le siège. Les paupières mi-closes, la respiration plus rapide, elle a l’air d’apprécier ! Sa main gauche, cherchant un appui, s’est posée sur mon pantalon. Elle en profite pour jouer avec la bosse qu’elle a déjà repérée depuis un moment.
Je lui laisse découvrir ce qui s’y cache et s’en saisir.

- Tu en as envie hein, petite Salope ?

- Oh que oui ! Je la veux en bouche et me délecter de son jus…

- Je vais te la remplir ta jolie bouche !

À peine ai-je prononcé ces mots que tout son bassin s’agite, que ses yeux s’écarquillent. Dans un râle qu’elle étouffe à grand peine, elle explose et de grands jets sortent de son sexe enflé de désir. Ah, le pouvoir des mots !

- Hé bien, maintenant que ça c’est fait, continue !

Hors de question de lui laisser le temps de reprendre ses esprits, je lui mets le visage juste devant ma verge dressée hors de mon pantalon.

- Au boulot !

Sa langue s’affaire aussitôt ; visiblement elle sait y faire ! Prenant un malin plaisir à la promener le long du membre, très lentement pour aller jusqu’aux bourses puis remonte vers le gland où un léger filet pointe, indiquant que l’envie est plus que présente.
Elle tourne autour, lèche doucement, embrasse, puis écartant ses lèvres elle engloutit le gland. Ses mains jouent avec la base de ma verge et sa tête descend lentement pour m’avaler pleinement. Elle m’a si profondément dans sa gorge que je le sens[U5] . C’est terriblement bon il faut l’avouer ! Un mouvement de haut-le-cœur, bien compréhensible vu la profondeur de la pénétration, la secoue un instant. Un filet de bave habille mon sexe mais, loin d’en être dégoutée, elle y retourne avec plus d’avidité encore et me suce en cadence. D’abord lentement puis de plus en plus vite… Dieu que sa bouche est délicieuse ! Sa langue elle, s’agite et tourne sur mon gland, comme si elle m’embrassait dans un « french kiss » endiablé. Je sens que l’explosion est proche… Je l’entends qui soupire elle aussi. Il faut dire que la position qu’elle a prise pour me faire cette divine fellation m’a laissé tout loisir de continuer à caresser son intimité. Sans que cela ne soit calculé[U6] [RAU7] , j’ai introduit le bout de mon index dans son anus…
Son bassin a un léger mouvement mais loin d’être un mouvement de recul c’est plus une invitation à poursuivre qu’elle envoie. Inutile de se faire prier…

Le « Oui !! » qu’elle lance à la voiture entière entre deux sucions provoque chez moi comme un violente décharge dans mon corps et je jouis dans un râle sourd et dans sa bouche.

N’en laissant rien échapper, elle se redresse, me regarde d’un air très peu sage et déglutit lentement. Ouvrant lentement ses lèvres, elle tire sa langue sur laquelle subsistent quelques gouttes. Me souriant, les yeux pleins de bonheur, elle s’approche de moi et m’embrasse langoureusement, me faisant goûter de la sorte un peu de moi[U8] [RAU9] .

- Vous êtes un homme extraordinaire René, ce voyage restera sans nul doute dans ma mémoire, pour longtemps…

- J’en suis tout à fait d’accord avec toi ma chère Camille, il est dommage que nous ne nous revoyions sans doute jamais.

- C’est le charme des voyages en train, l’on y croise des gens que l’on ne connaît pas.
Nous, nous avons fait un peu plus que nous croiser…

Mes mains se glissent à la base de ses cheveux, effleurant sa nuque faisant naître un frisson sur son échine.

- Mon Dieu dans quel état me mettez-vous ! Cessez maintenant !

Elle ne se dégage pas véritablement, loin de là. Ses yeux me fixent comme si la petite fille qu’elle fût réclamait une sucrerie qu’on lui promet depuis un bon moment sans jamais la lui offrir.

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