Découverte(s)

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Cette femme-là a quelque chose d’extraordinaire… En plus de s’exprimer de belle façon, ce qui me ravit, elle a de la répartie et de l’humour. Je la regarde avec plus d’attention maintenant que je suis tout à fait réveillé.

Elle porte une chemise plutôt sobre mais très chic, très légèrement entrouverte sur sa poitrine dont on devine la naissance. La petite chaine d’or jaune autour de son cou descend comme pour indiquer la direction vers laquelle il faut regarder. Ses cheveux ondulés arrivent presque jusqu’aux épaules et, malgré moi, j’imagine mes mains s’y promenant. Son cou délicieux, l’on y déposerait volontiers un baiser du bout des lèvres. Soudainement je réalise que cette femme n’est devant moi que depuis quelques minutes et déjà des envies de l’approcher m’habitent. Cela n’est pas la première fois que je vois une femme sexy, mais là c’est abusé quand même !

Son décolleté est, si l’on y réfléchit bien, tout juste trop ouvert et à la fois trop fermé.
Forcément l’envie d’y plonger le regard, d’écarter doucement le tissu pour en découvrir plus encore ne peut que se faire jour. Si elle pouvait se pencher un peu en avant tiens…
Même les seins ne sont pas chez moi LA chose qui me fait rêver (comprenez-moi bien, je ne dis pas que je m’en fiche hein, mais je regarde plutôt la femme dans son ensemble que morceau par morceau, l’on n’est pas à la boucherie…) je suis un homme et un homme qui aime voir.

La vision est importante chez les hommes, nous sommes conçus ainsi. Depuis la nuit des temps, l’homme est chasseur. Pour se nourrir bien sûr mais aussi pour se reproduire.
Un chasseur qui ne voit pas est un chasseur mort.

Oui, ce décolleté assez ouvert pour faire naître ce désir est, plus terrible encore, suffisamment fermé pour que ce même désir en soit décuplé. C’est là toute sa force… Montrer juste non pas juste ce qu’il faut comme le font beaucoup, mais de trop, juste de trop… En a-t-elle seulement conscience ?
Vu l’élégance avec laquelle elle est vêtue, c’est bien envisageable !
Mes yeux sont plongés dans l’obscurité qui laisse deviner ses deux globes de tailles visiblement sympathiques, serait-ce un bout de soutien-gorge que j’y devine ?

- Mon collier semble vous plaire monsieur, à moins que ce ne soit autre chose ?

- Euh, oui, non, pardon je, je…

Piégé, attrapé, troublé. Mais quel abruti, inutile de le nier, elle a bien remarqué que j’étais pris non pas la main dans le sac mais plutôt les yeux dans le panier !

Elle me sourit, ses yeux dans les miens, comme si elle arrivait à voir précisément ce que je regardais, ce que je ressentais en observant ses charmes.

- Vous bégayez ? Vous troublerais-je ? Tout de même pas, il vous en faut plus j’imagine, un homme comme vous a dû en voir d’autres.

Reprenant mes esprits, un peu piqué au vif de m’être fait prendre comme un ado, mes yeux sondent les siens plus intensément encore. Ils sont vraiment beaux, il parait que les yeux sont les reflets de l’âme, si ceux-là montrent un bout d’âme de leur propriétaire, alors j’en veux savoir plus.

Le temps semble être suspendu. En vérité il l’est.

- Voyez-vous madame, votre collier est en effet fort joli et porté de belle manière !

dis-je avec un sourire plus qu’entendu, perdu pour perdu, autant coucher son jeu sur la table non ?

- Il est pourtant assez simple, sans fioritures, ni pendentif.

Camille s’était penchée en avant, lentement, tout en gardant mes yeux dans les siens, comme s’ils en étaient prisonniers. Indéniablement l’atmosphère changeait. Il est des instants que l’on ne peut rater dans sa vie, des secondes qui comptent, qui vous attrapent plus que l’on ne les maîtrise. Cet instant-là en fait partie, chacun croyant être maître de ce qu’il dit ou fait, mais en fait tout est quasi joué d’avance, décidé, écrit.

Quand deux âmes complémentaires se rencontrent, quand elles se rapprochent, l’on croirait des aimants, il devient impossible de repousser l’inévitable, l’attraction est plus puissante que la raison.

- Consentez-vous Camille, si je puis me permettre de vous appeler par votre prénom, à m’approcher également pour mieux le voir ?

- Mais osez donc René, osez ! dit-elle se penchant plus encore.

Qu’est-ce qu’il est agréable qu’une femme avec un décolleté se baisse un peu…
Les pans de tissu s’écartent lentement alors que la charmante inconnue se rapproche, ses yeux ne me quittent pas, un sourire éclaire mon visage.

À part le bruit sourd de la rame qui court dans la campagne, il n’y a pas un bruit, et s’il y en a, nous ne l’entendrons pas.

Le soutien-gorge, rouge vermillon, est orné d’une très fine dentelle, visiblement de qualité.
La courbe de ses deux seins est à tomber, une invitation à la découverte…

- Est-ce bien là mon collier que vous regardez ou un tout petit peu ailleurs ?

J’ai le regard qui se perd ailleurs madame et je suis bien conscient que vous n’en n’êtes pas du tout outrée, je me trompe ?

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