En alerte

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C’est quoi ça ? Ted se précipita vers un casier de rangement et en sortit un sac à bretelles sur lequel un S, et un C en majuscules étaient imprimés. Fébrile, il en contrôla son contenu, un défibrillateur et sa batterie, une paire d’électrodes, les instrumentations médicales, pansements et ensemble de désinfection. Tout avait l’air OK. Il endossa les bandoulières et bondit hors de sa cabine en même temps que d’autres qui, comme lui, avait été formé aux premiers secours. Ils s’engagèrent en même temps dans le corridor menant vers la salle de réunion de l’équipage.

— Qu’est-ce qui se passe ? De nouveau une fausse alerte ! s’écria l’un d’eux qu’il connaissait par diminutif de Dek.

— Je n’en sais trop rien, répondit-il.

Ted avait lu dans les yeux de celui-ci une inquiétude partagée.

Au cours de ses dix ans, il avait été témoin d'une énorme confusion au sein de l’équipage lorsque l’alarme générale s’était déclenchée pour la première fois sans raison apparente. Ses parents, n’ayant jamais eu à subir une telle situation d’urgence de ce genre de toutes leurs vies, avaient été complètement désemparés face à cela. Malgré leurs efforts pour dissimuler leurs inquiétudes, il se souvint avoir pensé que quelque chose de grave était arrivé et qu’ils allaient tous mourir. Son père avait passé toute la durée de l’alerte à les calmer, et se rassurer lui-même par la même occasion. Une fois la cause identifiée et traiter, les officiers et sous-officiers avaient du faire face à la vindicte de l’équipage leur reprochant leur incapacité à réagir comme il se doit à ce genre d’éventualité, qu’il considère encore maintenant comme sa plus grande frayeur de jeunesse.

Le corridor où ils se trouvaient, Il le parcourait régulièrement pour se rendre au taf et mettait au moins quinze minutes pour arriver au sas donnant sur la salle de réunion où certains d’entre eux se retrouvaient après les cantines ou les salles de détentes. Ils étaient à présent une vingtaine à courir dans le large couloir éclairé de tout son long par une série de néons enchâssés. Les mécaniciens, ceux de l’entretien et de la maintenance, les cuistots, les entraîneurs sportifs, les ouvriers de chantiers. Secouristes ou pas, tous ceux qui n’étaient pas en poste ou de repos se pressaient vers le lieu de rassemblement assigné en cas d’évènements urgents.

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