Brutal renaissance

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Il n’avait ressenti aucune douleur. Il s’était simplement senti partir. C’était donc ça mourir ? Pourtant, il était encore lucide. Des images éparses se faufilaient dans ses pensées, certaines familières, d’autres non. Le visage de sa femme lui apparut pendant qu’une profonde tristesse le submergeait. Était-il une forme de réminiscence ? Il eut l’idée de se mouvoir afin de voir s’il pouvait bouger dans l’état il se trouvait et il réalisa soudain qu’il percevait le reste de son corps.

David ouvrit subitement ses yeux et fut presque instantanément aveuglé par l’éclat d’une lumière d’un bleu brillant. Il les ferma aussitôt.

Je ne peux pas être mort ! Je suis vivant ! Comme réponse à sa question, certaines parties de son anatomie le démangèrent. De même, son esprit fut saisi par une vague d’images et de sons d’une ampleur telle qu’il s’abandonna avec frayeur dans ce maelstrom de sensations intenses en priant qu’elles cessent rapidement.

— Ouvrez vos yeux, n’ayez pas peur ! Dis une voix inconnue.

David eut du mal à surmonter sa panique. Des cris et des pleurs lui parvenaient. Trop de choses arrivaient en même temps.

— Ouvrez-les. Faites-moi confiance !

Cette voix lui paraissait bien réelle. Il céda finalement en laissant la lumière s’infiltrer entre ses paupières. Quelque se dessina dans son champ de vision jusqu’à prendre la forme d’un grand gaillard qui se tenait penché sur lui.

— N’ayez pas peur. Je viens de me réveiller comme vous. Vous m’entendez ? L’homme le regardait avec inquiétude.

David bredouilla quelques mots qui restèrent coincés dans son pharynx.

— Respirer lentement.

— Où ...! Où suis-je ? Son gosier était sec et il déglutit avec difficulté.

— Je ne peux pas vous dire. Cet endroit et bizarre.

La voix du gars ne lui parvenait pas directement. David remarqua alors qu’une vitre de forme ovale le recouvrait totalement. Il souleva avec peine sa tête et observa ses contours qui descendait jusqu’au bas se son corps. Il était enfermé dans une sorte de capsule vitrée d’où émanait la lumière bleu intense qui l’avait aveuglé.

Il reprit sa respiration et chercha ses mots.

— Vous... pouvez m’aider à sortir ! Ses lèvres étaient engourdies.

— Bien sûr. L’homme se baissa légèrement et manipula quelques choses hors de sa vue.

Un bourdonnement précéda le mécanisme d’ouverture du couvercle de son sarcophage en verre.

David remua tour à tour ses doigts, ses mains et leva ses deux avant-bras. Il serra ses deux poings pour vérifier sa vitalité. Il ne s’attarda pas plus et se redressa laborieusement avec ses coudes.

— Un coup de main ? L’inconnu le scrutait avec attention.

— Non, ça ira. David s’assit tant bien que mal et observa de l’endroit où il se trouvait. Des personnes s’affairaient autours d’autres capsules ouvertes. Ses occupants semblaient en pleine crise ou en colère.

— Tom Evanat. Le type à ses côtés lui tendit une main.

— David. David Rovald, répondit-il en serrant celle-ci d'une poigne mollle.

— Ne vous inquiétez pas. Il m’a fallu au moins dix minutes pour retrouver mes forces.

— Merci, ça me rassure.

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