Temps passés

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Zone 1 — quartiers d’équipage

Après le départ de Lenna, Ted s'affubla de nouveau au hublot tout en songeant à sa vie et à celle des autres âmes vivant à bord du Tesus5.
"Et ceux qui restes errent dans les confins de l’espace par centaine d'années à la recherche d’un nouveau paradis à déshonorer." Il ne se rappelait pas d'où ces mots lui était venu. Peut-être les avais-t'ils lus ou entendu quelque part. Peu lui importait. Il faisait partie de cette deuxième génération d’humains sauvés du chaos léguaient par ses ancêtres sur sa planète d’origine. Avec Lenna et d’autres compagnons de bord, ils arpentaient les corridors et autres espaces de vie du navire depuis leur tout jeune âge sans la moindre idée de ce qu'avait pu être ce monde. Ce fut bien plus tard, à l'adolescence, qu'ils en prirent conscience.

Tesus5 était le vaisseau de type générationnel qui pouvait contenir au moins un millier de cerveaux en autarcie totale durant des périodes très prolongées. À sa poupe, de puissants moteurs le poussaient à travers le vide cosmique depuis son départ. Les rares fois où il passait en mode raccourci (il aimait cette image), d’autres moteurs d'une puissance phénoménale prenaient le relais, poussant le mastodonte travers des trous de vers créés artificiellement par l'IA.

Il apprit par la suite par un inconnu que le vaisseau faisait approximativement 14 320 mètres de long et 750 mètres de large. Sa hauteur variait entre 200 à 300 mètres selon les endroits à cause de ses nombreux ponts. La propulsion était effectuée par cinq moteurs antimatière et deux à fusion nucléaire alimentée par un carburant spécial tiré du raffinage de minerai trouvé sur certains astres lourdst trouvé en chemin.

L’individu qui lui avait communiqué ces informations était un homme qu'il ne connaissait pas, la trentaine, et qui pourtant lui semblait étrangement familier. Ce dernier, avant de disparaître, lui avait donner rendez-vous dans quelques années. Depuis, il ne l'avait jamais revu.

Comme cet homme, l'environnement dont il était coutumier lui apparaissait par moment d'une manière qu'il ne pouvait expliquer. Fractionnée en quinze sections, chacune d'elles était marquées en numération hexadécimale, de la proue jusqu’à la poupe, et pouvait contenir jusqu'à seize niveaux selon l’emplacement ou elles se trouvaient. Certains endroits étaient accessibles uniquement aux militaires, officiers et sous-officiers.

À cette époque, son paternel l’emmenait vers la section 9 voir ses collègues qui bossaient dans d'immenses hangars et entrepôts . Il découvrait ainsi avec émerveillement ces endroits hors de son petit monde qui se résumait à sa cabine et périmètres alentours. Ensuite, il l'emmenait par le corridor longeant la section huit, tout en faisant halte en cour de route pour écouter le bourdonnement presque inaudible de la pile nucléaire située vingt mètres en dessous d’eux tout en étant rassuré de savoir qu'ils étaient protégé des émanations mortels par un blindage antiradiation de dix mètres d’épaisseur entourant le cœur de la pile. Après l'écoute du chant des atomes en fusion, ils prenaient l’embranchement qui les menait trois niveaux plus hauts dans une autre coursive de la même section et se dirigeaient vers les salons des officiers. Les quartiers de ces derniers se trouvaient dans la partie centrale, sur les ponts supérieurs. Ils disposaient de leur propre cantine et salon de détentes. Certains d’entre eux se rendaient régulièrement en salle de réunion de l’équipage, et plus rarement dans les quartiers des civils.

Ted se souvint aussi que son père l'emmenait régulièrement voir les salles des moteurs dont l'immensité lui faisait de l'effet à chaque fois. Depuis, les accès avaient été restreints pour raison de sécurité.Pour retourner dans leur zone d’habitation, ils devaient se taper cinq kilomètres de marche à travers l’arrière du vaisseau où se trouvaient les cantines, chambres, espaces de détente, réservoirs d’eau potable et autres systèmes d'habitation dont il était familier. Son univers à lui.

Des années plus tard, il était allé voir pour la première fois le mécanisme de rétractation des deux ponts d’envol montés sur chaque flanc du vaisseau, au niveau de la partie centrale utilisée pour le lancement et l’appontage des différentes navettes de transports ou de ravitaillement des hangars de stockage et de réparation. Ce fut la première découverte de son lieu de travail.

Le déclenchement de la sirène d'urgence dans sa cabine le sortit brusquement de sa rêverie.

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