27 janvier 2021 (Requiem for a dream)

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Moi : « Mon amie, ma sœur, je viens te dire que sans toi la vie perdrait de son goût. Dans cette crise qui nous a recouvertes de ses ténèbres, tu es comme un phare au bout de la nuit, le seul et unique rayon de soleil de mes jours gris, l’arc-en-ciel quand s’efface la pluie, annonciateur du printemps… Un jour sans te voir c’est un matin sans soleil.

Elle : - Tiens, tu me fais le bulletin météo aujourd’hui ? Tu songes à te reconvertir ?

Moi : - Heu, non, heu… Souviens-toi que je suis ton amie, celle d’hier, celle d’aujourd’hui mais encore plus, celle de demain. Car dans ce monde où tout est remis en cause constamment, seul cela encore saura rester vrai…

Elle : - Mmm, tu as quelque chose à me dire ?

Moi : - Oui, je… veux t’adresser un message, un message fait d’espoir, d’amitié et de respect, qui te rappelle que la vie est faite de hauts et de bas.

Elle : - Oui, mais encore ?

Moi : - La vie mettra des pierres sur ta route. À toi de décider d’en faire des murs ou des ponts.

Elle : - Des pierres sur la route, où ça ? Quelle route ? Une départementale, une nationale ?... Et c’est quoi cette histoire de murs et de ponts ?

Moi : - Heu, je viens te dire de ne surtout pas baisser les bras.

Elle : - Les bras ??? Qu’est-ce que tu viens me parler de mes bras ? T’es sûre que tu vas bien ?

Moi : - M’enfin tu comprends ce que je veux dire, ne baisse pas tes… ton… ta… Bref, garde le moral.

Elle : - Ben moi ça va, quoi ! Qu’est-ce que t’as aujourd’hui ?

Moi : - Même si tu es totalement désespérée et déprimée, noyée sous le chagrin et la colère, il faut te dire que tout épreuve et douleur a une issue. Les épreuves de vie ne sont pas une punition ; nous pouvons dans cette tourmente découvrir que tous les germes de vie qui nous constituent sont bien là, heu, vivants.

Elle : - Je te rappelle que je n’ai rien de vivant, mais bon, comme tu as l’air de partir en plein délire…

Moi : - En fait c’est plus dur que je ne l’aurais cru… Reprenons… Ma sœur, mon amie, de la ZAC de la porte de Valenciennes au MIN/ZAMIN de Lomme, de l’ex-ZUP de Mons-en-Barœul à la Z.I. de Seclin, j’écris ton nom. Woâh non.

Elle : - Mais qu’est-ce qui t’arrive ?

Moi : - Je viens d’apprendre une drôle de nouvelle et je ne sais pas comment te la dire.

Elle : - Non, manifestement !

Moi : - Ne te moque pas de moi, s’il te plaît.

Elle : - Quoi, c’est grave ?… Attends… Tu as attrapé le coronavirus, tu vas varier en Brésilienne ?

Moi : - Non, Marie-Apolline.

Elle : - Oh. Pour que tu m’appelles par mon prénom, il doit se passer quelque chose.

Moi : - Le plus simple, c’est que je te le lise. (M’emparant de mon smartphone) "Renault abandonne sa célèbre Twingo. La première version de cette mini-voiture économique et polyvalente avait été lancée avec succès en 1992. La troisième génération de Twingo, actuellement sur le marché, sera la dernière."

Elle : - Tu lis ça où ?

Moi : - Dans le journal "Le Monde".

Elle : - Coooooool !

Moi : - Hein ?

Elle : - "La célèbre Twingo" ! Trop bien ! Coolitude absolue ! J’ai toujours su que j’étais au-dessus du lot !

Moi : - Non mais t’as entendu ce que j’ai dit ? Il n’y aura plus de Twingo après toi !

Elle : - Eh bien au moins je n’aurai pas le déplaisir de me voir dépasser par une nouvelle version mal élevée, je vais prendre de l’âge et de la valeur bien tranquillement, on s’arrachera les Twingo désormais voitures de collection (je me souviens d’Ursula), et bientôt je vais signer des autographes.

Moi : - La vérité, c’est que… heu… (Consultant à nouveau mon smartphone) "Les petits véhicules ont la vie dure depuis quelques années, délaissés par les acheteurs."

Elle : - Délaissée, MOI ?

Moi : - "Qui plus est, malgré leur taille réduite, ils sont devenus chers à fabriquer car leur coût de production n’est pas proportionnel à leur taille."

Elle : - Prrrt. Fake news. Tout cela est truqué. J’ai gagné l’élection comme Donald.

Moi : - Ah au fait, puisque tu parles de ça, tu sais qu’il a fini par s’en aller, l’autre ?

Elle : - Mmm. Voilà bien le peuple ingrat. Les citadines et les présidents ont droit à un peu de respect. Mais où va le monde, je te le demande ? »

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