La science

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La voie du capital

Les folies fanatiques marchandes ont la valeur que leurs donnes les hommes : et n’est conviction que ce qui permet aux peurs profondes de se cacher. La production capitaliste est telles que, dans l’intégralité des propositions d’objets, les névroses humaines universelles sélectionne l’ivraie du bon grain ; le gadget détournant le regard vers soi ou méditation éternel ; la relation superficielle aux conversations totales nocturnes. Puisque tout ce qui élève l’âme est devenu un danger, l’objet s’est mis là ou on avait besoin d’un alibi, d’un appui matériel. De cette position il en tire sa valeur – car chacun sait que l’objet n’a aucune valeur intrinsèque.

Ainsi, la force instinctive de la décadence trouve son support matériel par la production capitaliste ; et la production capitaliste, par ses règles liées au taux de profit, se dirige naturellement vers la narrative décadente. Le spéculatif est né d’une possibilité matérielle, et le matériel d’une force spéculative. L’économie et l’argent sont un moyen offert a ce couple devenu force.

Le corps est l’objet, l’objet est le corps. Et l’âme meurt.

Réaction

Les idées prennent la forme de passions quand les croyances sont devenues nécessaire pour refouler une vérité inacceptable. C’est dans la nature même de la passion de rendre aveugle sa victime : elle offre une valeur indiscutable, personnelle, avec son lot de plaisir charnelle sans jamais pouvoir y définir une véritable cause. Mais le soi est un mythe, et la passion un voile sur le monde, un voile de l’instinct ayant trouvé là une manière de ne pas ouvrir totalement s’ouvrir au monde, de se protéger de ce faux danger qui le terrifie, lui l’aveugle, lui l’enfant, lui la mécanique.

Ce qui fut hier l’histoire des dieux l’est aujourd’hui pour ce que le commun ose encore appeler science.

Cette science reléguée – trahison ultime ! – comme une simple croyance, dont chacun est censé accepter la parole que personne ne comprend. La science, méthodologie abstraite pour comprendre les mécanismes d’un monde devenu un rêve. Que les équations nous montrent le visage du Dieu créateur : il en demeura une mathématique d’un seul autiste capable de la démontrer comme réel. Qu’en est il du monde et de l’homme ? Il ne fut jamais plus pauvre que persuader de voir le monde comme une machine.

Démocrite n’a pas eu besoin d’Hoppeinahuer pour découvrir la force de l’atome. (Lol)

Maladresse

Les idées prennent la forme de passions quand les croyances sont devenues nécessaire pour refouler une vérité inacceptable. C’est dans la nature même de la passion de rendre aveugle sa victime : elle offre une valeur indiscutable, personnelle, avec son lot de plaisir charnelle sans jamais pouvoir y définir une véritable cause. Mais le soi est un mythe, et la passion un voile sur le monde, un voile de l’instinct ayant trouvé là une manière de ne pas ouvrir totalement s’ouvrir au monde, de se protéger de ce faux danger qui le terrifie, lui l’aveugle, lui l’enfant, lui la mécanique.

Ce qui fut hier l’histoire des dieux l’est aujourd’hui pour ce que le commun ose encore appeler science.

Cette science reléguée – trahison ultime ! – comme une simple croyance, dont chacun est censé accepter la parole que personne ne comprend. La science, méthodologie abstraite pour comprendre les mécanismes d’un monde devenu un rêve. Que les équations nous montrent le visage du Dieu créateur : il en demeura une mathématique d’un seul autiste capable de la démontrer comme réel. Qu’en est il du monde et de l’homme ? Il ne fut jamais plus pauvre que persuader de voir le monde comme une machine.

Démocrite n’a pas eu besoin d’Hoppeinahuer pour découvrir la force de l’atome. (Lol)

Religion moderne

Le scientisme : création pour faire face aux affres. Semblable aux croyances d’hier, elle se démarque cependant par sa forme : elle veut se justifier par le rationnel ; prouvé par des méthodes dites neutres la légitimité du nihilisme moderne ; démontrer la banalité d’une civilisation livrée aux narcotiques et reine d’une économie destructrice, meurtrière, immonde – mais qui laissera bien trop de toxicomane orphelin dans leurs pourritures décadente pour être si vite abandonné.

Bien qu’il s’agisse toujours, dans le fond, non pas de vérité mais d’arrangement de conscience, une sorte de lâcheté d’esclave remis au gout du jour, sur un canapé et face à un écran, pour ne jamais culpabiliser, ni changer, ni questionner. Le vrai rôle de la science, sa véritable valeur et ceux pourquoi elle est devenue religion réside la dedans : elle est elle-même un narcotique pour l’âme léthargique.

Qu’un homme se présente ici et parviennent à prouver l’attachement de l’homme à la vérité : il sera bien le premier a le faire, sans les dents serrées, la sueur et la mauvaise foi du fou ou du philosophe.

Le procès

La science propage une philosophie – il n’y a la rien de neutre, d’absolue.

« Et l’abstraction alors ! N’est-ce pas le langage universel ? »

Oui, mais d’où vient la valeur de l’abstraction ? Oui, la science est toujours philosophe, et rarement une de grande qualité – la est une insulte au progrès, à son « universalisme », d’où la grande question : quelle est la qualité d’une société qui fait ainsi le procès et le dénigrement de la Nature ?

Lacheté scientifique

La science devenue scientisme, religion qui fait d’un moyen un but final et donc nous savourons, nous les présocratiques, aujourd’hui notre douce vengeance. Les hommes de sciences découvrent l’univers inexplicable, la causalité absurde, la création sans sens, l’homme trop complexe, sans forme a l’indéfinissable conscience. Ils s’aperçoivent seulement de l’immense absurdité de l’univers, de la folle existence humaine quand a son rapport au corps, aux maladies, à l’instant.

Si la civilisation moderne était scientifique – si elle appliquait la méthode pour définir sa propre fin – elle en tirait les conséquences et abrogerait ce monde-là, si violemment en opposition avec ce que l’homme peut et doit devenir, si loin des réalités matérielles de la vie, si enclin a détruire la santé de tout, tout le temps, pour rien.

Or elle est scientiste : elle suit la méthode comme une fin, laissant a d’autre le soin de définir la fin. Elle chérit le discours de la rationalité mais n’a de scientifique que ce qui va dans son sens, celui de la décadence. Elle travestit la méthodologie pour en faire une excuse, et quand rien de scientifique ne parvint à être assez trahie pour entrer dans leurs narratives, ils font là appel a la légitimité des “habitudes”, du “désir”, de la “passion”, du « droit a la consommation » et ses autres catins nihilistes du capitalisme.

La modernité à même brisé la logique et la cohérence des idéologies. Elle use de tout sans jugement tant qu’elle parvint à exprimer une justification. Rien d’autre n’a d’enjeu dans cette pensée : il faut justifier. Logiquement, moralement, historiquement, scientifiquement. Sans rigueur, sans recherche de la vérité. L’esprit est si corrompu qu’il parvint a tout croire – tant que le propos est formulé avec assez d’élégance, dans le plaisir pervers du logicien.

Aucune conversation n’a de sens avec eux : toutes servent à alléger l’esprit de la dissonance d’une vie passé à sourire pour les mauvaises raisons, à pleurer les mauvaises souffrances. Rien de grave n’est prit avec légèreté, rien de joyeux n’est prit sans lourdeur. L’instinct brise toute expérience et la valorise pour y prendre le contrôle, dans une permanente et fatiguant gymnastique mentale.

Que la modernité se repose, qu’elle se détende : elle assistera peut-être à un bel effondrement. Sinon, sinon…

Définition(s)

La décadence a transformé la science en religion.

Qu’est-ce que le scientisme ? La science devenue esclave d’une modernité matérielle, rendu absurde, absolue, relégué a la production et dont l’essence est constamment trahie pour devenir un narcotique léthargique.

Qu’est-ce que le scientisme ? Certains mots, certaines formes de la science utilisé pour la domination des esprits et la justification de toute injustice, faiblesse et nihilisme.

Qu’est-ce que le scientisme ? La lâcheté d’un peuple incapable d’affirmer sa pitoyable condition, incapable d’imaginer un autre bonheur que le sien, incapable d’agir en dehors de sa société malade.

Qu’est-ce que le scientisme ? La régression de l’homme pour la multiplication du fétichisme marchand.

Trahison

La science a été trahi. Voilà mon dégout originel : qu’elle soit au service d’une telle religion pour détruire toute la noblesse auquel elle avait pourtant le droit de posséder. Notre devoir est d’exiger pour nous même une science devenue un outil d’émancipation, sans obsession, sans névrose immonde. Attaché la science à la vérité est une grande faute spirituelle – et définir sont utilités seulement dans la perspective de à la production capitaliste est un crime, tout simplement.

Science, pauvre science, dont on regarde d’elle seulement ses conséquences sur l’évolution marchande, à savoir si le dernier désir fou du marketing pourra être créé avant Noël, à quelle dépendance marchande son innovation va pouvoir générer chez les plus faibles d’entre les hommes. Ici, seule compte la matérialisation du progrès, seule a de la valeur ce qui accessible et souhaité par la masse idiote.

Nous voilà rendus à cela ! Mais qu’est devenu le progrès immatériel si fort de l’Europe romantique et des philosophes du 19ᵉ science ? Enfermé dans des musées et des bibliothèques vidées, lu que par une aristocratie culturelle du savoir névrotique mais jamais de la pensée réel, elle fut abattue sauvagement par la modernité. Si l’homme moderne est riche, c’est avant tout de l’accumulation prodigieuse, audacieuses et contradictoires de 10 000 ans d’évolutions. Voilà la véritable richesse de l’humanité : elle est artiste, technique, économique, politique et existentialiste. Rien d’autre. La technologie, la morale, le confort sont une ridicule proposition faite à l’histoire humaine.

Nous sommes les prétentieux : prenons le meilleur de l’histoire, et dédaignons même un seul regards sur le reste.


Où sont nos terres ?


Les esclaves, après avoir souillé la religion, la nation, la philosophie et l’art, nous détruisent maintenant notre science. Il y a encore un complot invisible, une lâcheté sans égale : ils veulent nous désarmer, qu’on ne les agresse plus par nos si dangereuses pensées ! Allons ! Que pouvons nous faire ici, si ce n’est fuir ? Nous ne sommes pas sur la terre du Zarathoustra, non : seulement celle du dernier homme enfin accomplit.

Où est notre montagne ? Si soins, si belle !


Le bucheron


Le scientisme n’est pas que spéculative. Il trouve son support matériel à travers ses narcotiques : les écrans, les drogues léthargiques, la dépendance, l’abrutissement, l’isolement, la destruction du développement personnelle par l’abolition de l’amour, de l’amitié, de l’ennui, de la solitude réelle, de la méditation. C’est par ces moyens que l’homme moderne se réalise malgré tout dans la décadence, que la force nihiliste trouve ses arguments et parvient a convaincre : par la corruption du corps.

Est-ce là cause de notre léthargie personnelle, la conséquence de la première faiblesse créatrice ? Les grands philosophes nous conseils tous de ne jamais donner trop d’importance à l’arbre de causalité – un sage a dans sa nature une âme de bucherons, et ce qui s’interpose entre la santé et lui doit avant tout être brisé – car qui préfère la vérité à la puissance est un homme profondément malade.


Finalité


Le scientisme est une évolution du christianisme : ce dernier avait, pour la première fois, substitué au Dieu peuple un Dieu unique, remplaçant la pensée et l’existence en tant que civilisation par l’individualité face à son salut, par la vertu égoïsme et la peur pour soi. Cette fierté qui permettait la représentation du commun avait mis genou à terre face à l’église : la modernité l’a abattu sans remord, ni hésitation.

Le même instinct de décadence est a l’œuvre, mais l’existence de la marchandise a permit aux forces perverses de maintenir l’individu dans une société misérable. Les narcotiques ont rendu possible le déni de toutes les forces transcendance, le besoin de vertige, le sens de la responsabilité. Chose qui, dans le temps long de nos ancêtres, finissait toujours par surgir – d’une façon ou d’une autre.

La réponse lâche et idiote à la vie, celle de l’égoïsme, du « je suis donc j’existe », de la léthargie, de la sécurité et de la tranquillité s’étend pour la première fois dans l’intégralité de l’âme humaine. En cela : la modernité est la conclusion et la finalité de la plus grande régression de l’humanité : tout ce qu’on nomme aujourd’hui par “progrès” n’est que le progrès de la décadence.


Petit sourire


Pourtant, Dieu est mort : nous avons l’occasion unique pour la grande décadence, oui, mais aussi pour la grande affirmation de la vie. Nous sommes maintenant capable d’enterrer l’ascétisme, la religion et la morale universelle : qui d’autre dans l’histoire a pu profiter d’un tel privilège ? Devant nous : une ère d’anomie morale ou les créateurs seront enfin libres de leurs œuvres et de leurs communautés, qui émergeant de partout, seront être ce sursaut de vie que les hommes supérieurs attendent depuis quelques millénaires maintenant.

Quelle est l’enjeu alors ? Être prêt pour ce grand moment.

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