I (2/12 (si jamais il y a douze scènes dans cette première partie de ses morts dans ce machin de ses morts qui n'a pas de sens oui la bise cordiale une deuxième fois oui))

Une minute de lecture

Trois oiseaux piaillent en concert. Le vent souffle un peu sur les plaines déjà endormies le long des rayons du soir. Les ombres s’étirent, s’étirent, s’étirent encore pour rejoindre, au loin, le royaume vaste et inquiétant de l’horizon. Le monde s’assoupit lentement dans un murmure sinueux.

Les oiseaux s’envolent. C’est le soir ! Vite ! Il faut rejoindre le nid, vite ! Avec la caresse de la brise, les trois oiseaux arrivent, soudain, si vite, à l’orée d’un grand jardin fraîchement tondu. Le nid est par là-bas ! Le soir tombe, vite !

 « Mais pourquoi craindre le soir ? » aurait pu dire un murmure caché dans l’ombre. Et il aurait eu raison.

Le soir verse ses premiers songes au moment où la maison devant le jardin se met à se dresser devant lui, obscure et fraîche.

C’est une vieille maison.

Plus un oiseau ne parle. On les entendrait rêver.

C’est une vieille maison, cachée par des feuilles alors que le soleil se couche, lentement. Tout semble bercé d’une lumière d’or qui se reflète dans les fenêtres. Les ardoises sont remplies de mousse et les murs commencent à soupirer ; ils se reposent, car ce soir est peut-être le dernier, le matin jamais ne se relevant. Demain serait autre chose, un autre monde qui se lève et qui crie. Mais en attendant cette voix espérée, on écoute le murmure qui resplendit entre les feuillages, on expire un long moment près du vieil arbre au fond du jardin, où les trois oiseaux sommeillent. Peut-être le clair de lune brillera autant quand l’astre se montrera. Peut-être.

C’est une vieille maison, vieille parmi les autres d’à côté, vieilles aussi, comme si elles allaient mourir tout bientôt. C’est tout sombre ; il y a juste quelques lumières, quelques lucioles qui se cachent derrière les fenêtres. Rien de plus. C’est un village de quelques âmes, ou encore celles qui restent. Kernauzot.

Et la vieille maison est dans un coin sombre, près d’une petite rivière.

Des gens dorment.

Il ne se passe rien.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Silenuse ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0