I (1/12 (si jamais il y a douze scènes dans cette première partie de ses morts dans ce machin de ses morts qui n'a pas de sens oui la bise cordiale))

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PASCALINE – Maman, maman !

Elle court partout dans la maison. On voit le soleil d’automne qui pénètre la maison de plein sud.

PASCALINE – Maman !

Elle fait des allers-retours entre la chambre, le salon, en passant par la terrasse au soleil qui est dehors.

PASCALINE – Maman ?

C’est tout calme et on dirait que les meubles retiennent un murmure, bercés par la lumière.

PASCALINE – Tu es où ma maman ?

Pascaline ?

C’est une voix un peu lointaine, masculine.

Pascaline ? Tu es là ?

PASCALINE – Oui, papa !

Elle dévale les escaliers, presque ignorant les marches en vieux bois poussiéreux.

Je ne te vois pas. Tu es où, Pascaline ?

PASCALINE – Je suis là, j’arrive, papa.

Elle court, elle court. La voix semble venir de la chambre.

PASCALINE – Papa, Papa ! Je cherche maman. Je ne la trouve pas.

Pascaline ?

La voix est de l’autre côté, maintenant.

Pascaline ? Tu as vu ton frère ?

PASCALINE – Papa ?

Pourquoi t’éloignes-tu, Pascaline ? Je t’entends moins… Ne t’en va pas…

La voix court entre les couloirs.

PASCALINE – Je suis là, papa. Je t’entends, moi. Je cherche Maman… Je ne la trouve pas…

Elle cherche Oscar. Elle ne le trouve pas non plus.

Pascaline court encore, passant dans les différents couloirs lumineux de la vieille maison.

Pascaline ? Dis quelque chose, sinon je ne te trouverais pas.

PASCALINE – Je parle, Papa, je parle comme je t’entends.

On dirait que tu t’en vas. Ne te perds pas.

Pascaline ralentit.

PASCALINE – Papa ?

Tu dis quelque chose ?

C’est un cul-de-sac. C’est un mur qu’il y a en face d’elle.

Pascaline ?

PASCALINE – Papa, Papa ? Tu es où ? Papa, tu es où ? Je ne sais pas où tu es…

Je suis là, je t’entends près de moi. On dirait que tu es si proche. On dirait un soupir.

Elle se retourne. Il n’y a qu’un couloir bercé par le soleil.

PASCALINE – Papa ?

On entend une foule, au loin, qui bavasse.

PASCALINE – Papa ?

Elle avance un petit peu.

La foule s’éloigne.

Elle jette un petit regard vers l’autre bout du couloir, d’où elle vient, qu’elle cherche des yeux, sans réussir à le trouver, sans réussir à trouver Papa.

PASCALINE – J’entends des gens qui sont avec toi… Tu vas bien, Papa ?

La foule parle encore.

Pascaline avance vers le cul-de-sac et le brouhaha s’intensifie.

Elle colle son oreille au mur. Elle parvient à écouter la foule, sans pouvoir en distinguer des paroles.

Pascaline ?

Ça vient de l’autre côté du couloir.

Pascaline ne dit rien.

C’est une autre voix. Ce n’est pas Papa.

Pascaline ? Tu me cherchais ?

Elle fait semblant de ne pas écouter.

Pascaline ? C’est moi.

Elle hoche la tête.

Ecoute-moi !

Pascaline !

Pascaline !

Elle hoche la tête à nouveau.

C’est moi…

Ça n’est pas Papa…

PASCALINE – Tu n’es pas mon Papa…

Non…

Et la voix lointaine s’en va.

PASCALINE – Ne pars pas !

Je ne pars pas.

Ça ne ressemble pas à Maman.

PASCALINE – T’es pas ma Maman…

Je ne sais pas, je me vois pas…

PASCALINE – On dirait que t’es un chien…

Un chien ?

PASCALINE – Tu t’appelles comment ?

Fiffu.

PASCALINE – Viens, Fiffu, on va jouer ensemble.

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