La réalité me frappa à nouveau. Dans un état second, je ne parvenai pas à me résoudre d'avouer à ma fille l'authencité des derniers événements, sans explication farfelu.

— Mais où ai-je la tête ? Pourquoi ai-je ramené le van chez moi ? Comment vais-je me dépatouiller ? Anita que va-t-elle ... ?

— Maman ! Réponds-moi ! Tu m'inquiètes ! Est-ce le sang de Nadia ? Où est-elle ? Est-elle blessée ?

— Je suis dans de beaux draps ! Je n'ai rien qui me vient ! Essaie de contourner la question, je sais faire d'habitude.

Je finis par craquer, mais je ne dévoilerai pas. Je fatiguai par cette insistance et mon erreur. Je devais rectifier mon tir et me débarrasser du véhicule. Rassurer Anita, ôter ce fardeau qui m'empêcha de respirer.

— Maman pourquoi te me mets-tu dans un tel état ?

Je cachai mon visage pour pleurer, c'était trop pour de ressentir toute cette pression sur mes épaules depuis des mois.

—Nous avons réussi, la maison est sauvée pour l'instant, mais nous devons trouver le reste qui nous manque. L'avocate me l'a annoncé. C'est une bonne nouvelle ! Tu vois, cela vaut le coup de se battre dans la vie.

Anita me sourit, mais sans la satisfaire, car je ne répondais pas à ses attentes.

— Maman, tu me fais peur, tu me caches quelque chose.