Chapitre 5

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Un petit rayon du soleil, qui avait réussi à traverser les rideaux du carrosse en bois, réveilla Luxina qui c'était endormi sur les sièges. En se redressant, la jeune élue fut prise d'un léger mouvement de panique, se demandant ce qu'elle fessait dans ce carrosse, à l’allure luxurieux, qui la conduisait vers un lieu inconnu, avant de se rappeler des événements d'hier.

Le grand héros de l'armée de l'Unisus, Philip Marais Ensoleillé, connu pour ses exploits héroïques sur le champ de bataille contre les envahisseurs de part de là la mer et sa femme, dame Coraline, avaient révélaient être ses parents qu'elle croyait être porté disparu pendant un voyage vers la capitale du royaume. Du moins, c'est ce que son faux frère, Ciel, lui avait raconté, mais en réalité, ils l'avaient confié à lui pour la protéger de la secte d'arachnea qui avaient découvert, par une raison encore inconnue, qu'elle était la future élue de l'Unisus et ça, peu de temps après sa naissance.

Toutes les personnes présentent au temple de l'Unisus avaient été ébahis par cette révélation, le grand prête exigea des explications à dame Coraline sur leur choix, tandis que les soldats harcelèrent de questions leur chef et pendant ce temps, Luxina, s'était enfuit à l'extérieur du temple. Toutes ces révélations soudaines, le jour de son anniversaire, l'année ou elle allait être une adulte et pouvoir réaliser son plus grand rêve, étaient en train de détruire ce qui aurait dû être le plus beau jour de sa vie.

Luxina voulait partir loin, très loin de tout ça, pourtant, elle n'alla pas plus loin que la dernière marche de l'entrée du temple ou elle préféra s’asseoir, tandis que des larmes coulaient le long de ses joues et brouillèrent sa vue, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Puis, elle sentit une longue langue râpeuse qui tentait d'essuyer ses larmes, en se frottant les yeux pour éclaircir sa vue, elle vit que Trinita l'avait rejoint, pour la réconforter, avec Djamil, qui lui tendit un petit mouchoir de poche, tout en frottant son dos, sans rien dire. Ce n'était pas grand-chose, mais ces petits gestes réconfortants, donnèrent du baume au cœur de Luxina qui retrouva légèrement le sourire.

Peu de temps après, ils ont été rejoints par tous ceux qui se trouvaient encore dans le temple et qui avaient remarqué leur absence, pour leur annoncer que Luxina devait se rendre impérativement à la capitale du royaume de l'Unisus, Unicornus.

Et voilà comment la jeune élue, c'est retrouvé dans ce carrosse, que le temple avait fournis aux guerriers de l'armée royale, afin de l'escorter jusqu'à la capitale, pendant que Ciel ramène Djamil chez lui et les rejoignent, après avoir pris toutes ses affaires chez eux. Avant qu'ils ne partent, Luxina avait réussi à dire à Djamil de prévenir Rhoslyn sur ce qui s’est passé et qu'elle tiendrait sa promesse d'être là pour son passage à l'âge adulte, du moins, elle espérait pouvoir être présente ce jour-là.

Pour le moment, le voyage se déroulait sans encombre et dans le calme. Personne n'est venu déranger Luxina depuis leur départ du temple de l'Unisus, pas même ses parents, ce qui ne la gêna pas vraiment, mais maintenant qu'elle avait bien digéré tout ce qui c'était passé hier, elle voulait quelques éclaircissements. En soulevant le rideau d'une des fenêtres du carrosse, afin d'y voir à travers elle vit plusieurs guerriers, entourer le véhicule en bois, comme pour le protéger d’un ennemi invisible. Ce qui surprit un peu Luxina, c'est qu'ils chevauchaient des pégases, pourtant, ils voyagèrent par la voie terrestre et non par celle des airs, alors qu'ils iraient bien plus vite ainsi.

En regardant autour d'elle, Luxina finis par voir sa mère, qui semblait avoir senti son regard, car elle lui lança un petit sourire avant d'arrêter le convoi pour descendre de sa monture et la rejoindre, faisant se rasseoir Luxina au fond du carrosse.

- Puis-je monter à l'intérieur ? Demanda dame Coraline en frappant poliment à la porte en bois du carrosse

- Heu... Oui. Répondit timidement Luxina

Ce fut avec une certaine élégance que la noble dame monta dans le carrosse, juste en face de la jeune élue, avant que le convoi ne reparte. Il y eut un petit moment de silence gênant, avant que la femme plus âgée n'engage la conversation de sa voix habituellement douce.

- Je suppose que tu dois avoir plein de questions en tête, après toutes ces révélations. Sache que je suis disposé à y répondre, si tu souhaites en parler maintenant. Cependant, je ne te garantis pas que nous aurions autant de temps libre une fois arrivé à la capitale.

- Je... Je souhaiterais tout savoir, depuis ma naissance. S'il vous plaît.

Luxina aurait bien aimé mieux cacher l'appréhension qu'elle avait dans sa voix, mais elle avait toujours eu du mal à mentir, ainsi qu'à dissimuler ses émotions.

- Très bien. Répondit dame Coraline d'un sourire rassurant, avant de prendre une profonde inspiration pour commencer son récit. Tout commença, la nuit de ta naissance, ton père et moi étions partis à Lexovium pour voir de la famille, mais tu as décidé de naître un peu plus tôt que prévu...

~~~~~~

Sur les collines où se situait la petite ville de Lexovium, en cette paisible nuit de la saison d'Arachnea, le calme semblait régner, sauf dans l'une des grandes maisons en pierre grise où de la lumière, qui émanait d'un feu cheminé et des bougies, signalait une activité à l'intérieur. Dans la maison, dame Coraline était allongé sur un lit familial, en train de mettre au monde son premier enfant, avec une sage-femme au bout du lit, un médecin juste à côté d'elle et le chef de l'armée de l'Unisus, Philip, juste à côté d'elle à lui chuchoter des paroles réconfortantes. Le travail avait commencé depuis peu, mais la noble dame était déjà en sueur due aux efforts qu'elle devait donner pour que son enfant naisse. Heureusement pour elle, il n'a fallu que quelques minutes pour que les cris d'un petit bébé se fassent entendre dans la chambre.

- Félicitations dame Coraline ! C'est une belle petite fille. S'exclama la sage-femme, en tenant le bébé dans ses bras.

Une fois le cordon ombilical coupé, le bébé fut lavé et le médecin finissait de vérifier l'état de santé de la nouvelle mère, avant qu'on ne lui donne sa fille, emmitouflée dans une douce serviette en coton. Coraline regardait, le sourire aux lèvres, son enfant, laissant une petite larme de joie couler, tandis que Philip la regarder avec admiration, avant de s'exprimer d'une douce petite voix.

- Ma fille. Comme tu es belle !

- Regarde ! Elle a le même regard doré que toi. S’exclama Coraline en voyant la nouvelle née ouvrir délicatement ses yeux pour voir le visage de ses parents.

- Oui et elle a aussi tes beaux cheveux. Je suis soulagé que tout se soit bien passé.

- Tu sais pourtant que je suis bien plus forte que ce que les gens pensent.

- Oui, mais...

- Pardonner ma curiosité, mais comment aller vous l'appeler ? Demanda la sage-femme, le sourire aux lèvres, faisant ressortir ses rides qui montraient qu'elle n'était plus toute jeune.

Les deux jeunes parents se regardèrent, le regard un peu gêné, avant que le père ne réponde avec un petit rire.

- Hé, ben, à la base un guérisseur nous avait dit qu'on aurait un garçon, donc on avait pensé à Luso, mais comme le destin nous a donné une fille, ont à cas l'appeler Betty. Tu m’as dit que tu aimais ce prénom mon amour.

- Oui. Répondit la noble dame avec le sourire. Cependant, j'avais aussi pensé au nom qui est inscrit sur ton bracelet.

- Quoi !? Luxina ! Tu en es sûr ? Je l'ai sur moi depuis qu'on m’a trouvé et je ne sais même pas ce que cela signifie. Si ça se trouve, c'est le nom d'un lieu ou d'un esprit que vénèrent les peuples barbares de par-delà la mer.

- Je sais que tu n'aimes pas parler de t'es origines, mais depuis que tu as eu le courage de m'en parler, j'ai toujours eu envie de t'aider à ne pas te sentir étranger en ce monde.

- Et tu l’as très bien fait. J'ai trouvé ma place et je me sens accepté, mais je n'ai pas envie que ma fille vive les mêmes épreuves que moi.

- N'oublie pas qu'elle possède le même sang étranger que le tien et son regard le montre. Elle aura elle aussi ses preuves à faire, mais tu seras là pour l'aider, alors aide là à assumer ses origines en commençant par son nom.

Philip resta pensif un long moment, jusqu'à ce que le médecin s'approche, tout en mettant ses fines lunettes sur son crâne chauve, pour s'exprimer d'un air sérieux.

- Pardonnez-moi, mais je dois vous quitter pour aller soigner une patiente qui n'accepte que d'être soignée par moi. Cependant, ne vous en faîte pas, je reviendrai vous voir demain matin pour m'assurer de la santé de l'enfant.

- Très bien docteur. Répondit Coraline après un long bâillement. Encore merci de vous être déplacé.

- Nous verrons demain pour le prénom de notre fille, quand on sera plus reposé.

Une fois, le médecin partit, Philip pris délicatement son enfant pour la placer dans un petit landau, fait de bois ou plusieurs chevaux ailés étaient sculpté dessus et plusieurs couvertures, aux rebords fait de dentelle, couvraient le tout. Puis, il rejoint sa femme pour aller se coucher, tandis que la sage-femme loche dans une pièce, juste à côté.

~~~~~~

Une semaine, c’était bientôt écoulé depuis la naissance de l’enfant et les nouveaux parents allaient bientôt pouvoir retourner chez eux pour présenter la nouvelle née, bien qu’elle n’ait toujours pas de prénom. Alors que le ciel nocturne commence, légèrement, à s’éclaircir, annonçant l'arrivée du soleil, Coraline fut réveillé brutalement par un étrange sentiment. C'est en se levant pour aller voir son enfant qu'elle vit, avec horreur, un homme qui tenait la nouvelle née dans ses bras. Son masque de bois ensanglanté, ainsi que les katars sur ses poignets, ne laissait aucun doute à ses intentions.

N'écoutant que son instinct de jeune mère, la noble dame se mit à hurler de peur pour sa fille, réveillant son époux, tandis qu'elle se précipita vers l'inconnu pour reprendre son enfant.

L'homme esquiva avec facilité la mère, qui tomba au sol en se jetant sur lui, alors que la nouvelle née commençait à pleurer et criait de tout son cœur. Le père, voyant la scène qui se déroulait sous ses yeux, ne tarda pas à prendre sa claymore, qu'était juste à côté de lui, pour attaquer le kidnappeur, tout en laissant son arme dans son fourreau, afin de ne pas blesser l'enfant, mais l'homme masqué réussi, non pas sans difficulté, à parer son coup, malgré la finesse de son corps.

- Quel dommage que le destin vous est réveillé. S'exprima l'homme d'une voix aiguë. Moi qui voulais faire ça proprement pour vous épargner un bain de sang inutile. Vous ne pourrez-vous en prendre qu'à vous-même si le travail est mal fait.

L'homme masqué sauta sur le côté pour se libérer de la parade et s'en aller poignarder le bébé avec son katar quand le hurlement d'une autre femme se fit entendre. En se tournant, l'inconnu vit que c'était la sage-femme, qui fut réveillée par leur combat, mais la jeune maman profita de son inattention pour lui lancer un sort élémentaire de lumière, afin de le frapper avec une petite boule de lumière. Le sort fut assez rapide pour que l'homme masqué n'est pas le temps de l'esquiver et le reçoive en pleine face, le faisant vaciller, laissant au père, le soin de récupérer leur enfant pour la confier à sa femme, dégainer sa claymore et affronter plus sérieusement l'homme qui s'en est pris à sa famille.

Celui-ci se releva péniblement, tout en gardant sa main là où le sort de lumière l'a touché, aux premières lueur de l'aube qui éclairai l'intérieur de la maison, Philip compris que c'était pour cacher son visage. Le sort qu'avait lancé dame Coraline, sans trop réfléchir, fut assez puissant pour casser une partie du masque de l'inconnu.

- Vous auriez dû me laisser la tuer. Annonça l'homme masqué d'une voix froide. Quand je vous disais qu'il y aurait un bain de sang inutile, je ne plaisantai pas ! Tant pis pour vous si elle est destinée à souffrir pour le reste de sa vie.

Enragé par les paroles de celui qui menaçait son enfant, Philip fonça vers lui pour lui asséner un coup d'épée, mais ce dernier cracha de l'acide, obligeant le guerrier à s'arrêter dans sa course pour éviter de se prendre le liquide mortel qui rongeait le plancher. Pendant ce temps, l'homme masqué en profita pour s'enfuir par la porte d'entrée, qu'il devait avoir réussi à déverrouiller pour rentrer dans la maison. Philip voulait le poursuivre, mais les pleures de sa fille lui rappela son devoir de père.

Dame Coraline, s'est assis sur le lit conjugal, avec l'aide de la sage-femme, tentant de calmer son bébé, malgré la peur et la fatigue qui se lisait sur ses yeux.

- Faite attention à vous madame, vous ne vous êtes pas encore remise de votre accouchement. Conseilla la sage-femme avec inquiétude

La jeune maman sourit faiblement à la veille dame, ainsi qu'à son époux et s'en aller dire quelque chose quand des bruits de pas précipité se firent entendre et se rapprochèrent d'eux. Philip se retourna, face à la porte d'entrée toujours ouverte, prêt à se battre, quand il vit deux hommes aux visages familiers apparaître face à la lumière de l'aube. Le premier était un homme dont les rides sur son visage, ainsi que les quelques mèches grisâtres sur ses courts cheveux bruns et les cicatrices sur son corps musclé, montraient qu'il était un guerrier expérimenté, contrastant avec celui qui l'accompagnait, qui était plus juvénile, malgré son bandeau sur son œil droit.

- Par tous les esprits ! Que s’est-il passé ici ? Vous allez bien ? Demanda l'homme mur.

- Père ! Ciel ! Que faîte vous ici ? S'exprima Philip étonné de voir les deux hommes tout en baissant sa garde.

- Je t'ai posé une question pour commencer ! Répondit le père du guerrier d'un ton sévère tout en allant voir sa belle-fille et sa petite-fille.

- Nous avons étaient attaqué par un membre de la secte d'Arachnea. Il voulait tuer notre fille.

- Quoi !? Mais pourquoi cette maudite secte ferait-il une chose pareille ?

Coraline tapota légèrement sur le bras du nouveau grand-père pour lui demander de parler moins fort, ce dernier lança un regard désolé à sa petite-fille qui pleurait de fatigue.

- Je ne sais pas, mais je crois avoir une idée. Annonça Philip, avant de se diriger vers son enfant

Une fois assis juste à côté de sa femme, le père retira délicatement le bas de la serviette, dans lequel son bébé était toujours emmitouflé, pour dévoiler, sur sa jambe droite, le début d'une marque qui ressemblait à une aile. En voyant cette marque, toutes les personnes présente dans la pièce étaient stupéfié, jusqu'à ce que Coraline s'exprime avec inquiétude.

- Même si elle n'est pas totalement formée, je reconnaîtrai cette marque entre mille. Notre fille est l'élue de l'Unisus ! Il faut rentrer à la capitale pour la mettre en sécurité.

- Mais que faîte vous !? Cria de peur la sage-femme.

En regardant vers sa direction, tous virent avec surprise le jeune Ciel qui poignarda quelque chose dans le landau, puis révéla, sur le bout de la lame, le cadavre d'une araignée vénéneuse.

- Voilà ce que voulait dire le membre de la secte par faire ça proprement. Annonça Philip d'une voix énervé

- Que les esprits maudissent cette secte et tous ses membres ! Qu'ils essayent de retoucher à ma petite-fille et j'irai les chercher moi-même avec toute les armes que j'ai conçues ! Grogna de rage le nouveau grand-père

- Ils essayeront de nouveau, c'est certain, mais ils ne la trouveront pas !

Toute les personnes présente dans la pièce regardèrent le guerrier, d'un air intrigué, ne sachant pas où il voulait en venir, jusqu'à ce que dame Coraline resserre son emprise sur sa fille, comme-ci le membre de la secte d'Arachnea était revenu.

- Philip. À quoi penses-tu ? Demanda la noble dame avec l'inquiétude d'entendre la réponse

Le guerrier s'approcha de son apprenti, qui tenait encore la dague ou se trouver le cadavre de l'araignée, pour lui poser la main sur son épaule, faisant légèrement sursauter le jeune homme qui attendait les ordres de son mentor.

- Ciel, je te demande de veiller sur ma fille, comme un grand-frère ! Penses-tu pouvoir faire cela ?

L'étonnement se lisait sur les visages, tandis que des larmes coulaient le long du visage de la jeune maman qui craignait cette réponse.

- Tu plaisantes, j'espère ! Dit le grand-père à voix haute. Pourquoi confier ton enfant à ton apprenti, alors que toute l'armée du royaume de l'Unisus serait prête à tout pour la protéger ?

- Parce que je ne veux pas qu'elle devienne comme son prédécesseur ! Même si elle est l'élue de l'Unisus, elle reste ma fille et je ne veux que son bonheur. Quitte à me séparer d'elle pour la protéger.

Le silence retomba dans la pièce, où seul les pleures du bébé rappelèrent que le temps continué de s'écouler, pendant quelques minutes, avant que la mère de l'élue n'essuie ses larmes pour apaiser son enfant.

- Moi aussi, je serai prête à tout pour son bonheur, mais la vraie question est, est-ce que tu le seras Ciel ? Demanda la noble dame d'une voix attristée

Le jeune apprenti hésita énormément, ne sachant pas quoi répondre, avant de se décider à aller voir de plus près la nouvelle née qui avait cessé de pleurer et le regarda de ses petits yeux dorés, tout fatigué. Ciel eut le regard attendri par tant d'innocence, mais l'hésitation se lisait encore sur son visage.

- Moi aussi, je serai prête à tout pour son bonheur, mais la vraie question est, est-ce que tu le seras Ciel ? Même si je serai prêt à tout pour vous remercier de m'avoir pris comme appentis.

- Ciel. Je comprends, t'es doutes, surtout que ça ne fait que deux mois que tu es devenu un adulte à part entière, mais je n'ai plus rien à t'apprendre. Moi Philip, je te proclame officiellement gardien de l'Unisus. Annonça fièrement le guerrier, à la grande surprise de son apprenti. Je suis sûr que tu seras un grand-frère formidable, car tu es le meilleur élève qu'un mentor puisse rêver. Ne doute pas de tes compétences et ne te fie pas à ce que les autres racontent.

Le jeune homme réfléchit quelques instants avant d'acquiescer avec un sourire reconnaissant.

- Si je peux aider, j'ai une petite maison dans le village de Bajocae qui n'a toujours pas était vendu. Annonça timidement la sage-femme

- Parfais ! Vous partiriez dans trois jours, le temps que nous profitions un peu de notre enfant. Ensuite, j'annoncerai qu'elle est morte prématurément. Dit Coraline toujours attristée, malgré le petit sourire sur son visage

- Très bien, mais comment s’appelle votre fille ? Demanda Ciel à son ancien mentor

- Elle s'appelle Luxina.

~~~~~~

Luxina écouta silencieusement sa mère finir de lui raconter toute l'histoire de sa naissance, elle comprenait mieux d’où venait son prénom si particulier, ainsi que les raisons de leur choix de la confier à Ciel. Elle avait entendu dire que son prédécesseur n'était pas bien psychologiquement, mais n'en connaissait pas vraiment les raisons. Pourtant, le cœur de l'élue était toujours confus entre la colère et le respect envers ses parents.

- Est-ce qu'il y a autre chose que je dois savoir, avant notre arrivée ? Demanda timidement Luxina

- Oui, tu as un petit-frère qui se nomme Luso. Il a dix ans et je dois t'avouer qu'il a était une agréable surprise. J'ai hâte que tu le rencontres, il est adorable. En revanche, parmi tes grands-parents, il n'y a que ton grand-père paternel qui vit encore, il habite à Massilia, dès qu'on pourra, on ira le voir là-bas.

La jeune élue fut surprise par cette dernière révélation, elle était à la fois stressée et excitée de rencontrer son petit-frère, mais surtout voir sa vraie famille réunie, bien qu'elle était aussi un peu attristée de savoir qu'elle ne connaîtra jamais une partie de ses grands-parents.

- Il y a quelque chose que je ne comprends pas pourtant. Comment la secte d'Arachnea a sut que j'étais l'élue de l'Unisus aussi peu de temps après ma naissance ?

- C'est hélas un mystère que ton père n'a toujours pas résolu. On pense qu'il a dû soutirer des informations de quelqu'un, mais nous n'avons aucune preuve contre le médecin et la sage-femme, qui t'a vue naître, à était retrouvé morte une semaine après ton départ avec Ciel. Que son esprit repose en paix. Selon ton père, la secte l'aurait torturé, mais elle n'a rien dit, vue que toi et Ciel avaient pu vivre tranquillement. Quoi qu'il en soit, il y a un traître dans notre peuple, il te faudra donc te montrer prudente, mais nous ferons de notre mieux pour continuer à te protéger.

Luxina avait compris que ses parents avaient beaucoup souffert de cette histoire et ont tant sacrifié pour son bonheur, ainsi que la sage-femme qui a donné sa vie pour elle. La nouvelle adulte devait sa vie à tant de monde, qu'elle ne pouvait pas les laisser tomber, quitte à sacrifier son rêve.

- Merci ! Merci pour tout... Maman !

Les derniers mots qu'avaient prononcés timidement Luxina, firent pleurer sa mère de joie, qui la prise dans ses bras tout en l'embrassant sur son front. La jeune élue, ne put-elle aussi retenir des larmes de bonheur, profita de cet acte d'amour maternel, qu'elle découvrit pour la première fois de sa vie. Ce doux moment de tendresse semblait avoir fait arrêter le temps pour les deux femmes dans le carrosse, jusqu'à ce qu'un garde tapotât sur la porte du carrosse.

- Nous arriverons à la cité d'Unicornus d'ici cinq minutes.

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