Quelques mèches éparses

Une minute de lecture

Mais jamais on n’offusque

qui l’on vénère.

Le devoir est de se tenir en retrait.

Quelques mèches éparses

(elles sont parfois

 la marque de la coquette !)

descendent sur vos tempes

à la façon d’une liane.

Vos sourcils,

 deux traits d’un pinceau délicat

 comme sur une toile de Fragonard,

cette exquise douceur retenue

à fleur de peau.

Vos paupières sont chastement mi-closes,

elles reposent sur les perles claires de vos yeux,

une lueur s’y anime,

sans doute venue de l’intérieur,

aussi n’en connaîtrais-je

que ce reflet,

cet éclair,

 cet instant

qui est instant de l’âme.

Pourrais-je vous dire soucieuse,

concentrée sur quelque pensée,

 oublieuse des êtres,

rêveuse ?

Voyez-vous combien

 j’ai de peine à cerner

ce qui vous anime en propre.

Mais c’est, je crois,

l’empreinte d’une grâce,

le sillage d’une félicité intérieure

qui ne laissent filtrer d’elles

qu’un mince filet,

je pense à ces résurgences

 d’une eau souterraine glissant

parmi les fins cheveux

des herbes aquatiques.

Le galbe de votre nez est parfait,

ni trop accentué,

ni trop linéaire.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire jean-paul vialard ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0