mais le silence
Mais la retenue est
ce qui vous convient le mieux,
mais le silence est votre auréole,
mais la douce évocation
est l’empreinte qui sied
à votre naturelle pudeur.
Vos cheveux émergent à peine
du fond nocturne qui vient à moi.
Ils sont une à peine insistance,
comme une naissance
sur le bord du monde.
D’où viennent-ils donc ?
De quelle source inaperçue
sont-ils le nom ?
Combien il est troublant
de vous relier à quelque mystère,
de vous dire la Surgie d’un lointain
et inconnaissable univers.
D’être mystérieuse,
vous entretenez le feu
qui m’anime,
le ravivez et il crépite
dans le ventre de la nuit
pareil à une nuée d’étoiles.
Et ce front de marbre blanc,
ce front si lisse
que nulle veine n’y apparaît
qui dirait la douleur,
la servitude,
le désarroi de vivre.
Il est une neige immaculée
sur laquelle il me plairait
d’inscrire les traces
de ma propre quête de vous.
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