Chapitre 5. 

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— Je suis désolé.

On pouvait dire que c’était une bonne entrée en matière.

— Je n’aurais pas dû m’emporter comme ça ou même te dire ce que je t’ai dit. Ce n’était ni très juste, ni très gentil.

Mes doigts jouèrent avec mon bracelet manchette qui était accroché à mon poignet gauche. C’était une habitude qui se révélait souvent quand je ne me sentais pas très à l’aise.

Le fait qu’il reconnaisse ces torts sur ce point m'enlevait un poids, mais cela en faisait peser un autre. Je ne lui avais pas tout raconté, et c’était cette partie qui entraînait mon comportement si particulier, sauf que ça il ne pouvait pas le savoir.

— J’aimerais pouvoir dire que c’était sur le coup de la colère et me cacher derrière ça, mais ça serait te mentir et je ne peux pas. (Il respira fort en s’humectant les lèvres comme s’il cherchait le courage de poursuivre.) Je…je ne peux faire comme si je comprenais vraiment ton comportement. J’ai conscience que ce n’est peut-être pas ce que tu voulais entendre, mais tu sais très bien que je ne peux pas te mentir.

Il se mit à me scruter de ses prunelles couleur orage. Désarçonnée, je fixai mon bracelet pour éviter de le regarder droit dans les yeux. Une part de moi se sentait indigne de la confiance qu’il m’accordait et l’autre se trouvait lâche car il faisait preuve d’une honnêteté sans faille alors que je n’étais pas capable de lui raconter toute l’histoire, cette vérité qui me rongeait un peu plus chaque jour de l’intérieur.

— Tu ne peux pas comprendre, finis-je par articuler au bout d’un moment.

— Al’, je pourrais…

— Laisse-moi terminer, le coupai-je en relevant la tête. Tu ne peux pas comprendre car tu ne connais pas toutes les blessures qui doivent encore cicatriser. (Un nœud se forma dans ma gorge et j’eus du mal à déglutir.) Je me suis renfermée comme une huître et mon comportement a changé avec ceux que je ne connais pas. Tu ne pouvais ni le savoir, ni le comprendre car je ne te l’ai jamais dit.

Les traits de son visage se tendirent. Quand je vis sa réaction face à une si petite vérité, je me demandais vraiment comment un jour il pourrait encaisser la partie cachée de l’iceberg. Cette réflexion me fit ravaler un flot de paroles.

— Pourquoi tu n’en as jamais rien parlé ?

— Ce n’est pas aussi facile que ce tu crois. (Il s’avança dans le canapé de manière à être assis sur le bord.) Ce ne sont pas des choses qui s’avouent aussi facilement.

Il tenta de dissimuler son air perplexe, mais je l’avais remarqué.

— Et pourquoi ce changement ?

Je secouai la tête avant de me mordre la lèvre. Je tentai de me convaincre qu’il n’était pas prêt à en entendre davantage, mais au fond, c’était moi qui n’était pas prête à en dire davantage.

Face à mon mutisme, il se leva et vînt s’accroupir à côté de moi.

— Tu es sûr de ne pas vouloir en parler ?

Encore une fois, ce nœud vînt me serrer la gorge.

Il lût sans doute ma réponse dans mes yeux car il n’insista pas. Il se redressa avant de m’ouvrir ses bras. Il ne me fallut pas plus d’une seconde pour me redresser à mon tour et me blottir dans ses bras.

— Je suis désolée, murmurais-je contre son torse.

Sa prise se resserra autour de mon corps. Au bout de quelques minutes, il déposa un baiser sur mon front avant de se détacher.

Je ramassai mon sac et ma planche pour les monter dans ma chambre. Jaeden reprit une expression enjouée.

— Enfile un maillot de bain, me dit-il alors que je partais en direction de l’escalier.

Cette annonce suffit à me glacer le sang.

— Pourquoi ? demandais-je sans me retourner.

Garder une attitude détachée était difficile pour moi à cet instant, mais il le fallait.

— On va chez Noah.

Cette fois, nous étions arrivés devant la maison de Noah sans se disputer. Et il n’y avait pas non plus de Cameron à l’horizon pour nous séparer si besoin. Je devais d’ailleurs lui présenter des excuses pour mon comportement vis-à-vis de lui.

Nous nous dirigeâmes vers la porte d’entrée et Jaeden pénétra sans attendre qu’on lui ouvre. Au même moment, un garçon arriva par la droite et s’arrêta à notre hauteur pour nous saluer. Il était aussi grand que Jaeden ce qui me donna l’impression d’être une lilliputienne à leurs côtés. Ses cheveux bruns étaient coupés court sur le côté et un peu plus long sur le dessus. Puisqu’ils étaient mouillés, il avait une petite mèche qui lui tomba devant ses yeux qui en mis en valeur par son teint hâlé et ses pommettes saillantes. Leur bleu azur était si profond que j’aurais très bien pu me noyer dedans.

Mais qu’est-ce que je raconte !

Je ne pouvais nier qu’il était très beau. Cette pensée me fit rougir. Heureusement pour moi, j’avais déjà les joues un peu rouges à cause de la chaleur.

Jaeden nous présenta l’un à l’autre et je fis donc la connaissance de Noah, son autre meilleur ami.

— Enfin, je te rencontre ! s’exclama-t-il avec un grand sourire à tomber par terre. Depuis le temps qu’il nous parle de toi.

Une nouvelle vague de rouge vînt assaillir mon visage.

— On était tous ravis que tu nous rejoignes aujourd’hui. On avait hâte de te connaître. (Face à cet enthousiasme, mon estomac se serra. Je me sentais mal, car non seulement j’avais mal jugé Cameron, mais en plus je ne pensais pas du tout la même chose au début.) Les autres sont déjà dans la piscine.

Il nous invita à le suivre vers l’extérieur. Son jardin était immense, sans parler de sa piscine. Je reconnus sans mal Cameron dans la piscine qui était accompagné de deux filles. Elles étaient assises sur le rebord avec les pieds dans l’eau.

Quand elles nous aperçurent, elles se levèrent pour venir à notre rencontre. Elles étaient toutes les deux très jolies. La première à s’approcher dont le visage était égayé par des yeux émeraudes et un sourire radieux possédait une crinière de feu magnifique.

— Salut ! On est tellement contente de te rencontrer enfin.

J’étais assez surprise par son excitation.

Ce n’était que moi.

— Excuse-là, rigola son amie. Elle ne s’est pas se tenir par moment.

Son amie lui jeta un regard mauvais ce qui fit rire tout le monde.

Contrairement à elle, ses cheveux longs étaient d’un blond plus foncé sur les racines que sur les pointes. C’était très joli et ça mettait en valeur ses yeux couleur miel.

— Je m’appelle Amelia, continua-t-elle, mais tout le monde m’appelle Lia’. (Elle m’offrait un sourire chaleureux.) Et elle, c’est Mélina mais elle préfère qu’on l’appelle Mel’.

Je pris sur moi et m’obligeai à leur rendre un sourire. Je le faisais en partie pour mon cousin. Je lui devais bien ça.

Ils avaient l’air tous très gentils, et méritaient que je leur laisse une chance mais il me fallait du temps.

— C’est gentil à vous de m’accueillir si…gentiment.

Ils me fixaient tous, avec un air bienveillant certes, mais cela me mettait plus que mal à l’aise. Jaeden dût le sentir car il détourna l’attention en clamant qu’il voulait goûter à cette eau. Mais pour moi, il en était juste hors de question. J’aperçus une chaise longue à l’ombre qui ne se trouvait pas assez loin de la piscine à mon goût mais qui ferait l’affaire. Je partis dans sa direction pour m’y installer.

— Tu ne viens pas Al’ ? demanda mon cousin dans mon dos.

— Peut-être plus tard, mentis-je.

Il n’insista pas, ce qui était tant mieux, et se jeta dans l’eau. Les filles reprirent leur position initiale c'est-à-dire au bord de la piscine avec les pieds dans l’eau.

Probablement qu’ils allaient penser que je n’étais pas sociable ou que je n’avais pas envie de leur parler. Ce n’était pas vraiment ça, mais ce n’était pas totalement faux non plus.

Je les entendis discuter d’une personne que je ne connaissais pas. Au bout d’un moment, puisque je ne participais pas à la conversation et que je ne voulais pas replonger dans de vieux souvenirs, je sortir mon cellulaire de ma poche pour surfer sur les réseaux sociaux. En faisant défiler le fil d’actualité, je tombai sur une photo qui me serra le cœur.

Moi qui ne voulais pas replonger dans de vieux souvenirs, c’était raté.

Je restai quelques minutes à la fixer sans bouger. J’étais complètement partie ailleurs, et on me fit payer mon inattention. Sans m’y attendre, quelqu’un me retira subitement mon téléphone alors que d’autres m’attrapèrent et me jetèrent dans l’eau dans un éclat de rire. Sauf que j’étais très loin de trouver ça drôle, bien au contraire.

Quand mon esprit réalisa ce qu’il venait de se passer, la panique me submergea tout entière.

Je devais sortir de là.

Maintenant !

Mes pensées s’entrechoquèrent dans ma tête et les battements de mon cœur s’accélérèrent. Je me débattais avec l’eau pour tenter de m’en échapper. Des images assaillirent mon esprit et j’avais de plus en plus de mal à respirer tellement la panique me comprimait.

Ils finirent par comprendre que j’étais en train de m’affoler et m’aidèrent à sortir de l’eau. Plus aucun rire ne retentissait.

Les souvenirs continuèrent d’affluer pour m’achever un peu plus et me firent suffoquer. Revivre cette sensation était atroce. Je n’arrivais même plus à supporter la sensation des vêtements mouillés et collants sur ma peau. Incapable de réfléchir correctement, je m’empressais de les enlever sans penser aux conséquences. Sur le moment, je ne voulais qu’une chose. C’était que cela s’arrête, que les images arrêtent de défiler dans ma tête pour me faire revivre cette journée.

J’étais bien trop horrifiée pour me soucier des énormes ecchymoses qui me parsemaient l’abdomen, le dos et le haut des cuisses.

Ils me fixaient tous – ou du moins – ils dévisageaient mes bleus monstrueux. Mélina se précipita vers moi pour m’apporter une serviette et je ne me fis pas prier. Je l’entourai aussi vite que je le pouvais autour de mon corps. J’observai mes pieds mais cela n’était pas suffisant pour ne plus sentir leurs regards, lourd de sentiments, sur moi.

— Je…je ne savais pas que tu avais peur de l’eau, Al’.

Personne ne le savait. Je n’avais jamais pu évoquer le sujet, c’était beaucoup trop difficile. Les souvenirs étaient plus qu’assez douloureux pour être mis sur la table.

— Mais que t’a-t-il fait ? s’emporta mon cousin.

Je ne lui répondis rien. Les mots mouraient un par un sur mes lèvres. Les images ne cessaient de se pavaner devant mes yeux et les larmes menaçaient sérieusement de couler. Je ne voulais pas craquer devant eux.

Mon instinct de survie prit le contrôle et mes jambes se mirent en mouvement. Je devais fuir. Fuir leur regard plein d’incompréhension et de pitié. Je ne les supportais plus.

Je courus aussi vite que je le pouvais et sortis de la maison. Je courus dans la rue pour m’éloigner autant que possible de cette maison sans penser à ma tenue plus que surprenante. À bout de souffle et au bout de plusieurs mètres, je finis par m’arrêter pour tenter de respirer. Mais je n’y arrivais pas. J’étais toujours aussi paniquée et horrifiée par ce qu’il venait de se produire. Mon cerveau ne fonctionnait plus correctement et mes poumons non plus.

— Alyna ? (Je ne répondis pas, car j’étais incapable, et je ne sentis pas non plus la personne s’approcher davantage.) Alyna, c’est toi ?

L’inquiétude était perceptible dans sa voix.

Il se posta devant moi et me força à lever le menton dans sa direction. J’étais toujours incapable de parler ou même de respirer correctement. J’étais clairement en train de faire une crise de panique.

— Respire avec moi.

Il procéda à plusieurs inspirations et expirations. Je tentai de faire comme lui.

— Voilà, continue. (Il inspira à nouveau avant de souffler.) C’est ça.

Petit à petit, j’arrivais à retrouver une respiration normale.

— Merci Noé.

— Hé ! tu pleures. (Il ôta son t-shirt pour je puisse l’enfiler.) Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelqu’un t’a fait du mal ?

Je portai une main à mon visage et remarquai alors que je pleurais. Jusque-là, je ne m’en étais pas rendue compte.

— Noé…j’étais…

Malgré une respiration plus calme, mon esprit était en vrac et continuait de fonctionner à cent mille à l’heure. Je n’arrivais pas à formuler une phrase cohérente pour lui expliquer les événements.

En plus, bien que son t-shirt couvrît mon corps et ses blessures, je ne me sentais pas à l’aise. Je me sentais vulnérable, et je détestais ça.

— On pourrait aller ailleurs ?

— Bien sûr.

Nous étions maintenant installés dans son salon et il m’avait apporté un verre d’eau que je bus d’une traite. Il habitait à seulement deux maisons plus loin. Il était justement en train de rentrer chez lui quand il m’a vu. D’un côté, j’étais contente d’être tombée sur lui. Il m’avait bien aidé. Sans lui, je serais sûrement en train d’errer dans la rue à la recherche de mon souffle.

Je m’étais recroquevillée dans un coin du canapé. Je ne pleurais plus et la panique s’était dissipée, mais je ne m’étais pas encore totalement remise de l’incident.

Noé, qui était assis à l’autre bout du canapé, avait allumé la télévision. Il avait zappé à plusieurs reprises avant de laisser un film d’action que je ne connaissais pas. Intérieurement, je le remerciai de ne pas me poser dix mille questions et de me laisser le temps. C’était d’ailleurs son attitude qui me donna la force de parler.

— J’ai été une enfant battue. (Ma voix se brisa sur la fin. Cette simple révélation me demandait beaucoup.) Après que ma mère nous a eu abandonnés, mon père me l’a fait payer. Ça a commencé par quelques coups quand il avait un peu trop bu avant de devenir une habitude qu’il soit sobre ou non. Il n’a plus jamais démontré la moindre once d’amour ou de gentillesse à mon égard après ça.

Je ne le regardais pas mais je le sentis bouger sur le canapé.

— Il y a environ deux mois, je tentais de fuir une énième dispute mais il m’a fait trébucher et je suis tombée dans la piscine. Karson a sauté dans l’eau pour… (Je déglutis difficilement. Raconter cette journée me procurait des frissons dans tout le corps.) Il a sauté pour me maintenir la tête sous l’eau à plusieurs reprises. Il avait beau être bourré comme un coing, sa force restait supérieure à la mienne. J’ai bien cru que j’allais mourir. (Je réceptionnai une larme du bout des doigts.) Plus j’étais horrifiée, plus il jubilait.

Cette scène me hantait très souvent. Ma peur de l’eau s’était développée à partir de ce jour-là. La simple idée de me retrouvait complètement submergée dans un bain me tétanisait.

— Tout à l’heure, j’étais avec mon cousin chez des amis à lui. Ils étaient dans la piscine alors que j’étais sur mon téléphone dans mon coin. Ils…

Je serrai les paupières. Une nouvelle vague d’effroi me traversa le corps. Je ne parvenais pas à terminer cette phrase.

— Ils t’ont jeté dans la piscine pour rigoler, sans savoir que tu en avais une peur bleue. (J’acquiesçai de la tête.) Puis, tu t’es déshabillée sans réaliser qu’ils verraient tes hématomes. Tu as paniqué et tu t’es enfuie. C’est ça ?

Je tournai la tête dans sa direction et acquiesçai une nouvelle fois. Il se rapprocha de quelques centimètres.

— Ça explique un tas de choses. (Mon regard inquisiteur le poussa à poursuivre.) Ton corps qui se raidit à chaque fois que quelqu’un t’approche de trop près, ton changement de comportement par moment. Tu n’étais pas comme ça, mais la vie t’a obligé à ériger des barrières en présence des autres et tu n’arrives plus à t’en défaire.

Mes yeux s’embuèrent. Tout était vrai. Je ne comprenais pas très bien comment il avait pu réussir à comprendre tout cela en seulement quelques heures alors que même après des années mon cousin n’y arrivait pas parfois.

— Personne ne peut te juger ou te blâmer pour ça. (Il tendit une main vers mon visage pour attraper une larme qui perla.) Tu es une personne très forte et courageuse. J’en suis admiratif.

Je pouffai.

— Il n’y a pas de quoi être admiratif.

— Hé ! tu as enduré beaucoup de choses alors que tu n’as que 16 ans. Tu n’aurais jamais dû subir tout ça. (La colère irradia petit à petit ses traits.) Pourquoi personne n’a jamais rien fait pour t’aider ?

— Il aurait déjà fallu que quelqu’un le sache.

J’agitai la tête et son expression changea. Il affichait dorénavant une certaine consternation.

— Tu n’en as jamais parlé à personne ?

— Mon cousin était le seul à être au courant, mais il ne savait pas tout. (Il fronça les sourcils.) Il était déjà assez frustré de ne rien pouvoir faire. Il a tendance à me surprotéger et à se faire du souci pour pas grand-chose en ce qui me concerne, alors j’ai fini par éluder certaines informations. Je ne voulais pas qu’il s’inquiète davantage pour moi, susurrai-je.

Il n’approuvait clairement pas. Cela se voyait sur son visage.

Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il se résigna.

— Quoi ?

— Je pense qu’il aurait pu faire plus. Il aurait dû en parler à quelqu’un ! protesta-t-il en se levant du canapé.

Je le suivis du regard et le vis partir dans la cuisine. Je me levai à mon tour pour le rejoindre. Il ouvrit le frigo pour en sortir une bouteille de soda. Ses muscles étaient tendus et étiraient son t-shirt.

— Je n’arrive pas à saisir comment il a pu te laisser endurer ça si longtemps sans jamais parler.

— Je le lui ai demandé, finis-je par lâcher.

Il quitta son verre des yeux pour me dévisager.

— Ne me regarde pas comme ça, le menaçais-je du doigt en m’approchant. Comprends-moi, j’étais terrifiée que personne ne veuille me croire. Il a toujours réussi à bien cacher son jeu, même mon oncle l’adorait alors que Karson n’arrêtait pas de le dénigrer dans son dos. (Il resserra sa prise sur son verre et la colère dans ses yeux ne désemplissait pas.) J’avais peur qu’il ne me tue si jamais j’osais parler, confiais-je la voix serrée.

Mes yeux s’embuèrent une fois encore de larmes.

Noé lâcha son verre et m’encercla de ses grands bras. Instinctivement, mon corps se raidit à la seconde même où il m’avait touché. Pour autant, au bout de quelques secondes à peine, je relâchai tout et une nouvelle vague de sanglot m’assaillit.

Il ne me repoussa pas et me laissa aller contre son torse. J’étais littéralement en train de tremper son t-shirt alors même que je ne le connaissais que depuis ce matin, et il ne disait rien. Il resta là à me réconforter jusqu’à ce que j’arrive à me calmer toute seule.

Cette journée n’était pas facile, et, elle était définitivement bizarre. Pour autant, elle n’était pas encore terminée.

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