Compagnie

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Ce fut l’éclat d’un rayon de soleil frappant son visage qui la réveilla. Il faisait jour, à moins qu’elle ne rêvât et que ce fût la lampe de la cuisine qui se reflétait sur le carrelage blanc. Bizarre, la lumière n’était pas si forte, d’habitude. Elle opta pour le petit matin, où tout sort de sa torpeur, où la nature cherche à être la première bercée par la douceur matinale. Elle avait toujours apprécié ce moment, profitant des derniers instants de sommeil qui lui étaient accordés pour contempler cette nature endormie pour quelques minutes.

Elle ronronna et s’étira. Le contact de l’herbe humide et duveteuse lui donna envie de se prélasser encore et encore. De l’herbe mouillée ? La rosée ?

Elsa hoqueta en ouvrant brusquement les yeux. Le soleil tapa dans son œil, elle cligna, aveuglée. Il y avait de l’agitation autour d’elle. Pourtant, elle était seule dans son appartement...

- Tu es réveillée ? murmura une voix à son oreille.

La jeune femme grimaça, ses pensées s’agitaient dans tous les sens. Elle sentit qu’on la mettait en position assise, comme une enfant. Sa tête tournait comme si elle avait trop bu. Elsa n’avait jamais été ivre, mais elle connaissait cette sensation. Faiblement, elle acquiesça.

Ses sens s’éveillèrent peu à peu, d’abord la vue s’accoutuma à la violente lumière du jour, puis son ouïe. Des personnes parlaient, non loin de là où elle se trouvait. Une autre faisait cuire quelque chose d’indéfinissable, son odorat lui balançait toutes les informations qu’il recevait, sans faire de tri.

Après quelques minutes à rassembler ses esprits, elle parvint à distinguer six personnes.

- Où suis-je ?demanda-t-elle en appuyant son dos contre une surface large et rugueuse.

- Tu viens d’arriver, tu es déboussolée, c’est normal, ne t’en fais pas...

- Vous ne répondez pas à ma question, rétorqua Elsa en observant la femme.

Grande, le visage constellé de taches de rousseurs, harmonieux, ses cheveux bruns cascadaient au bas de ses reins, lisses et soyeux comme si elle passait des heures à les peigner. L’inconnue avait un regard aussi noir que l’encre, profond comme un ciel de nouvelle lune, ou comme un gouffre sans fin. Elle sourit doucement, comme si elle s’attendait à ce qu’Elsa réponde cela.

- Je sais. Mais je ne suis pas en mesure de te donner une réponse claire. Pour l’instant...Avant d’avoir avalé quoi que ce soit, quoi. C’est comme ça, chez moi. Manges avec quelqu’un, bois en sa compagnie, et tu obtiendras réponses à tes questions.

Avec bonne humeur, la brune tendit la main en souriant.

- Je m’appelle Lorelei.

- Elsa.

Lorelei se contenta de cette simple information, comme si le fait qu’Elsa ne souhaitât pas parler davantage ne la dérangeait pas le moins du monde. Elsa attrapa la main avec force, craignant de la briser si elle s’accrochait plus, et s’aida de ses jambes engourdies pour se mettre debout tant bien que mal. Vacillante, Elsa s’appuya sur Lorelei, qui attendit patiemment que la jeune femme puisse faire un pas sans tomber, avant de l’entraîner à sa suite.

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