Chapitre 7 : Un invité surprise 

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Il gémit intensément et je compris qu'il avait jouit, cela m'excita tellement que je l'accompagna dans cet extase, dans un dernier râle commun. Il enfouit son visage dans mon cou épuisé.

Il redressa sa tête quelques secondes après et déposa un baiser sur ma bouche.

« -Je ne t'ai pas fais mal ?

-Non, au début un petit peu mais ce n'était pas désagréable, j'ai aimé ça. Tu ne m'as donné que du plaisir.

-C'était ta première fois ?

-Tu as été pour moi toutes mes première fois.

-J'ai même été ton premier baiser ?

-Évidemment. Tu es le premier homme qui m'intéresse, le premier à m'avoir embrasser, le premier à m'avoir touché, le premier à m'avoir fait l'amour. Tu es toutes mes premières fois.

-J'espère ne jamais te donner l'occasion de le regretter.

-Tu ne pourrais rien faire pour ça. Je n'aurais pas pu espérer mieux.

-Tu as l'air exténuée, endors toi dans mes bras.

-Nous ne pouvons pas nous endormir ensemble. » répondis-je attristée.

« -Ça ne me dérange pas que tout le monde l'apprenne comme ça.

«-Tu es fou ! Tu es marié je te rappelle, ta mère n'a pas connaissance de ta situation avec Jenna. Quant à Pauline sa réaction serait explosive. Tu imagines le choc si elle nous découvrait nu dans les bras l'un l'autre. Je ne suis pas certaine que ce soit la bonne manière d'annoncer la chose.

-Franchement Alba je m'en fiche. C'est notre vie et je ne retournerais pas avec elle de toutes façon.

-Tu es sur de ta décision ? Douze ans de relation, ce n'est pas rien quand même. Si tu te trompais ? Si elle était la femme de ta vie ?

-Après ce qu'il c'est passer ce soir, après tout ce que j'ai ressenti dans tes bras, je peux te certifier que c'est toi la femme de ma vie. »

Il en avait l'air tellement certain. En réalité, je prenais ce qu'il y avait à prendre de bon depuis le début, il aurait très bien pu se servir de moi, je n'en aurait pas fait grand cas je dois l'avouer. J'étais en admiration devant lui, je ne m'étais pas imaginer qu'il en était de même de son côté. Je fus très surprise par sa réponse.

Je compris qu'il ne s'agissait plus là d'un jeu adolescent mais qu'une véritable histoire d'amour était en train de naître entre lui et moi. Il était trop tôt pour lui dire alors je me tus. J'avais encore quelques doutes et préférait rester sur mes gardes malgré tout. Je savais que je l'aimais, mais si je lui avouais, je ne pourrais plus me mentir à moi même. Mes yeux cédaient à la fatigue et je tombais dans un profond sommeil.

Je me réveillais le lendemain matin le sourire aux lèvres et me tournais pour regarder l'heure sur le réveil lorsque je vis son corps nu dos à moi.

« -Michael ! Tu t'es endormis ici, vite file dans ta chambre !

-C'est trop tard je pense ! » répondit-il à demi mot tout en baillant.

« -Certainement pas ! Allez bouge toi ! »

Je le secouait de toutes mes forces et l'éjectait de mon lit à contre cœur, mais il le fallait bien. C'était une chose d'annoncer notre amour un jour, s'en était une autre de nous surprendre de cette façon. Qu'aurais pensé Alice de la jeune fille qu'elle avait gentiment invité dans sa maison ?

Je ne me sentais pas encore capable d'assumer ça.

Il retourna discrètement dans sa chambre, s'assurant que personne n'était dans le couloir.

Je pris une douche, et descendit prendre le petit déjeuné.

« -Alba ?

-Pauline ?

-J'ai une surprise pour toi.

-Toi et tes surprises ! Tu me fais peur. Que m'as tu encore préparé ?

-Je ne dirais rien maintenant, mais tu devrais te faire toute belle pour treize heures trente.

-Pourquoi je ne suis pas belle tout de suite ? » répondis-je d'un ton ironique.

« Tu m'as comprise ! »

Michael était à table avec nous et n'en ratais pas une miette. Je pouvais sentir son regard sur moi de temps à autre et ça m'excitait terriblement. Des flash de cette nuit m'apparaissaient sans cesse et je me délectai de cette sensation si puissante . Je ne m'étais jamais sentie aussi vivante.

Je ne fis pas grand cas du mystère de Pauline, j'avais presque oublié, lorsque quelqu'un sonner à la porte à treize heures quarante cinq.

« Alba ! Tu vas ouvrir ! » m'ordonna Pauline.

« -Ça se fait pas, je ne suis pas chez moi ! » rétorquais-je naturellement.

« -Mais si, vas-y t'inquiètes c'est pour toi !

-Pour moi ? »

Intriguée je me levais pour ouvrir à cette mystérieuse personne.

« Paul ? Qu'est-ce que tu fais là ? »

Oh non, pas lui pensais-je.

« -Salut Alba, Pauline m'a proposé de passer aujourd'hui. J'avais hâte de te revoir.

-Oh! Et bien rentre, ne reste pas là. »

Je retournai dans la salle suivi du « cadeau mystère » en fusillant Pauline du regard.

« -Quelle bonne idée Pauline d'avoir incité Paul ! Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu ?

-Surprise !!! »

Je ne savais pas comment réagir, j'étais vraiment mal à l'aise, Michael était dans le coin et il y a encore quelques heures nous étions nus l'un à côté de l'autre dans mon lit.

Que penserait-il lorsqu'il verrait Paul collé à mes bottes toutes la journée ? J'espérais qu'il parvienne à prendre sur lui.

Pauline nous proposa de profiter autour d'un bon verre de porto autour de la piscine. Qu'elle idée ... nous serions donc en maillot de bain et à proximité l'un de l'autre. Tout ce que je ne voulais pas.

« -Je vais demander à Michael s'il veut nous rejoindre !

-Pourquoi mon frère voudrait venir avec nous ? Ne tant fais pas pour lui, profite plutôt de notre ami, les heures défilent si vite, plus de temps à perdre ! »

Visiblement son rôle d'entremetteuse lui tenait à cœur. Comment lui en vouloir ? C'était moi même qui lui avait confier que Paul me plaisais, évidemment je parlais de Michael mais elle ne s'en doutait pas une seconde.

Nous commencions à entamer une discussion tous les trois lorsque Michael arriva.

« Qu'est-que tu nous veux ? » lui lança sa sœur.

« -Juste profiter de la piscine Pauline, après tout c'est aussi la mienne ! Tiens salut Paul, sans rancune pour l'autre jour. »

Son air était faussement gentil, il était même très ironique et il ne s'en cachait pas tellement. J'admirais ce caractère, celui d'un homme qui ne craint rien, ni personne. Je le regardais en souriant, il en fit de même. Nous avions du mal à nous quitter des yeux.

Pauline resta avec nous presque tout la journée, l'ambiance était étrangement agréable. Nous arrivions tous à nous entendre. Je suppose que le lieu ne pouvait que s'y prêter. Il faisait si beau, le porto était bien frais, l'eau de la piscine nous rafraîchissais lorsque nous avions trop chaud. Nous passions une très bonne journée. Michael réussissait tant bien que mal à rester à sa place, Paul n'essaya pas de se rapprocher de moi une seule fois. Il en devenait presque sympathique.

Vers dix-neuf, il déclina poliment l'invitation à dîner de Pauline prétextant un repas familiale.

Je le raccompagnais par politesse à la porte, ce fût le seul instant de cette journée où nous nous retrouvions seuls.

Au moment de nous quitter, il me fixa brusquement.

« -Alba. Tu sais que tu me plais beaucoup ...

-Paul je suis désolé si tu as mal interprété mes gestes ou mes mots je ...

-Non au contraire. Je pense avoir tout compris. Je sais que tu aimes Michael, je sais qu'il t'aime aussi. Vous n'êtes pas si bons acteurs. Pauline ne s'en rend pas compte car elle n'imagine même pas cette situation possible. Je pense qu'elle ne s'est même pas posé la question. »

Je l'écoutais sans dire un mot, abasourdie, idiote. Il continua.

« -Ne t'inquiètes pas, je n'en parlerais à personne. Tu sais je t'aime vraiment beaucoup Alba, et je ne ferais jamais rien qui puisse te blesser. Je me dois de te dire ce que j'en pense. Il n'est pas pour toi, il te fera du mal. Tu serais mieux avec quelqu'un comme moi. Je ne suis pas marié, j'ai toujours été fidèle, et jamais je ne pourrais te quitter.

Tu as mon point de vue, réfléchis-y et pour l'heure je peux t'offrir mon amitié sincère, si tu l'acceptes ?

-Tu sais quoi ? J'aurais vraiment beaucoup de chance d'avoir quelqu'un comme toi pour ami. Je t'en remercie. Je te demande pardon, je t'ai mal jugé, je n'ai pas su voir ta bonté et la richesse de ton cœur.

Quant à ton opinion pour Michael, je ne peux pas t'en vouloir, je sais de quoi ça a l'air mais, sache que tu te trompes sur lui.

-J'aurais vraiment aimer que tu tombes amoureuse de moi. Je te trouve vraiment belle, aujourd'hui particulièrement. Salut Alba, j'espère à très vite.

-A bientôt Paul, merci de ta visite, c'était une excellente journée. »

J'avais beaucoup de peine pour lui, mais je ne pouvais l'aimer, je ne le pourrais jamais. Mon cœur était prit et c'était une évidence.

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