Chapitre 2 : Une visite inattendue

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Nous passions cette première journée aussi bien que possible. Nous étions au bord de la piscine, je sentais les rayons du soleil taper sur mon dos qui, au bout de deux heures, avait déjà bien dorée. J'ai quelques origines antillaises, peu, en effet je n'en ai pas les traits, mais suffisamment pour avoir une peau dorée naturel . Lorsque je m'expose au soleil ma peau fonce immédiatement et j'aime me moquer de Pauline qui vire au rouge avant de pouvoir exposer un corps bronzé.

« -Tu as l'air d'une écrevisse Pauline !

-Oh ça va ! Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une teinte comme la tienne !

-Sois contente de ta couleur, elle n'a pas d'importance ! Au bout du compte on rentrera toutes les deux aussi bronzer l'une que l'autre ! »

Nous passions la journée à parler des uns et des autres qui se trouvaient à des kilomètres de nous. Pauline me parlait de ses petites amourettes et m'expliquait qu'elle avait une bande d'amis qui se retrouvait chaque été depuis son enfance.

« Je te les présenteraient ! Y'en a un qui est encore célibataire dans le lot et promis je n'y ai jamais touché !

-Ça ne m'intéresse pas ...

-Pardon, j'ai dis un mais ça peut être une si tu préfères ?

-C'est pas le problème, j'aime les mecs mais c'est juste que ce n'est pas ma priorité, je n'en ressens pas le besoin.

-C'est quand même assez rare d'être encore vierge à dix huit ans, encore plus de n'avoir jamais eu de petit copain. Tu rates quelque chose !

-Peut être, j'ai surtout l'impression que les gars de notre âge sont immatures. Oui je pense en effet que je rate tout un tas de choses, comme des disputes idiotes, des tromperies, des prises de tête inutile. Regarde, si j'avais eu un petit copain j'aurais appréhendé de partir avec toi, j'aurais passer tout mon temps à me languir d'un petit con qui m'aurait oublier avant même que je sois monter dans votre voiture. Ce n'est vraiment pas pour moi, je préfère attendre qu'ils soient un peu plus vieux pour les côtoyer !

-On verra ça après que tu aies rencontrer mes potes. Avec l'ambiance des vacances, tu changeras peut être d'avis !

-C'est ça ! Allez pousse toi je vais plonger, et ensuite petit concours d'apnée ça te dis ? »

J'oubliais le temps qui défilait, et relâchait la pression. Je m'étais tellement investi dans mes cours que je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'en avais besoin.

La nuit tomba, nous regardions la télévision avec Alice, éreintées toutes les trois par le voyage et la chaleur accablantes. Vers minuit, chacune retrouva sa chambre. Ce soir là, je m'endormis des étoiles pleins les yeux.

Je me réveillai vers dix heures trente, j'avais passer une nuit si paisible que je me sentais totalement reposée. En descendant l'escalier je senti une odeur délicieuse. Sur la table de jardin des pâtisseries fraîchement sortis du four n'attendaient plus qu'à être dévorer sans modération. Il y avait au moins trois bouteilles de jus différentes, du café, du thé, et sur la poêle du bacon et des œufs étaient en train de dorer.

« Oh la belle aux bois dormants s'est réveillée!

-Bonjour Alice, je suis désolé j'ai dormi très tard !

-Tu as bien fait ! Tu as travailler si dur toute l'année, les vacances sont faites pour se reposer ! Que vas-tu boire ?

-Du café s'il te plaît, une bonne grosse tasse. C'est indispensable pour moi le matin. J'allumais ma cigarette.

-Cette mauvaise manie !

-Pardon, l'odeur te déranges ?

-C'est pour toi que je dis ça, je ne veux pas être la mère relou comme dirait Pauline mais c'est très mauvais tu es si jeune.

-Je sais, je sais, tu n'es pas lourde t'inquiètes, ma mère me dis la même chose, j'attends le déclic, c'est une très mauvaise habitude mais je ne fume pas tant que ça.

-Ça ne me regarde pas de toute façon, tu es majeure à présent, je sais que tu es une fille bien sous tout rapport, nous avons tous notre petite faiblesse.

-Pauline n'est pas réveillée ?

-Non elle dort comme un loir, elle ne se lève jamais avant onze heures en général, et encore si je ne l'a réveillait pas elle ne sortirait pas de sa chambre avant midi ! »

Le téléphone d'Alice sonna mettant fin à notre discussion.

« -Excuse moi Alba je dois répondre, sers toi surtout, tu es chez toi ici. »

Je pris mon temps et savourais tout ce qui se trouvait autour de moi. De la nourriture au paysage, du soleil timide du matin au calme environnant mêlé aux chants des oiseaux. Cet endroit était mon rêve, le rêve d'une vie finalement. Je ne désirais pas grand chose, seulement une maison à moi, agréable comme celle-ci où chaque jour semble être des vacances. J'aurais mon bureau qui donnerai sur cet extérieur que je ne voudrais jamais quitter des yeux et d'ici j'y écrirais mes romans qui seraient suffisamment bon pour que je puisse gagner ma vie ainsi. Pauline se levait enfin, me sortant de mes songes.

« -Bien dormi poulette ? » me lança t-elle.

« -Aussi bien que tes cheveux visiblement.

-Très drôle, très drôle ! Évidemment toi dès le réveil tu as une tête de princesse !

-Abuse pas !

-Popo ! » cria Alice.

« -Pas besoin de hurler je suis là !

-Devine quoi ?

-Je passe mon tour.

-Tu n'es pas drôle ! C'était Michael, il arrive ce soir ! » annonça Alice toute excitée.

« -Sérieusement ? Mais il n'était pas en voyage de noces ?

-Jenna à une affaire importante, ils l'ont raccourcis de dix jours.

-Quoi ? Raccourcir son unique lune de miel pour du boulot, c'est vraiment n'importe quoi !

-Écoute ça les regarde ! Tout ce que je sais c'est que mes deux enfants seront réunis ici pour les dix prochains jours, je suis comblée ! Ça fait des années que nous n'avons pas été réunis ensemble ici. Je pars faire des courses, il n'arrivera qu'à vingt heures. » Alice parti en toute hâte, je sentais son impatience.

« -Ma mère est une psychopathe.

-Arrête elle est trop mignonne ! Elle veille toujours à ce qu'on ne manque de rien. Je suis un peu de trop dans ces retrouvailles familiales non ?

-Au contraire, Michael sera ravi de te rencontrer, et moi je pourrais profiter de lui sans Jenna pour se l'accaparer ! J'ai vraiment hâte de le voir il m'a manqué cet idiot ! »

Il était dix neuf heures, je sortais d'un bon bain chaud aromatisé à la noix de coco. J'optais pour une petit débardeur beige accompagné d'un short évasé et des sandales marrons. J'étais un peu stressée de rencontrer le fils aîné de la famille et malgré ce que m'avais dis mon amie, j'avais peur d'être une intrus dans ces retrouvailles tant attendus. Je descendis à la cuisine proposer mon aide pour le repas de ce soir. Je tombai sur Pauline affalée devant la télévision.

« - Ta mère n'est pas là ? Je voulais l'aider pour préparer le dîner.

-Tout est prêt, je t'ai dis que c'était une psychopathe du détail. Elle est dans sa douche, je vais aller prendre la mienne d'ailleurs, mon frère arrivera d'ici une heure.

-Mais il y a combien de salle de bain ici au juste ?

-J'ai arrêter de les compter je m'y perdais ! »

J'attrapais mon livre et décidais de profiter du hamac disponible à l'arrière de la maison en attendant tout le monde. À peine avais-je posé le pied dehors, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir derrière moi. Je tournais les talons et mon regard se figea dans le sien tel le marbre.

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