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Lucas ne sortait plus, guettant les pas sur le palier. Rapidement, il put dire à quel voisin ils appartenaient. Corentin lui mentait à moitié en lui disant qu’ils n’étaient pas revenus.

Jacob les appela, leur demandant de passer.

— Merci d’être venus. Nous allons opérer ce soir. Le problème, c’est que nous avons besoin d’un flagrant délit.

— Ce qui veut dire ?

— Qu’on doit les arrêter alors qu’il vous enlève !

— Pas de problème !

— Lucas, réfléchis. Est-ce qu’il y a des risques ?

— Oui, je ne vous le cache pas. D’abord, ils vont sans doute droguer Lucas. Avec du GHB, ou une piqure. Ensuite, c’est le moment délicat, l’embarquement. On sera obligé de les intercepter dans la rue. Ils seront probablement armés. C’est du grand banditisme et ils ne reculent devant rien. La rue sera bouclée par le GIPN. Normalement, ils ne peuvent pas s’enfuir. Notre priorité est claire, ta vie, Lucas. Excusez-moi, je vous ai tutoyé.

— Pas de problème. Vous me demandez de jouer la chèvre, avec de nombreux risques… sinon, vous ne pouvez rien prouver, c’est ça ?

— Absolument ! C’est une très grosse opération. Le téléphone a été une mine d’informations. Simultanément, on va arrêter toute la branche française. Je ne peux pas vous en dire plus.

— Et sans preuve, ils s’en sortiront…

— Lucas, ne pense pas à cela. C’est notre taf. On les coincera autrement. Je ne veux pas te forcer.

— Lucas, dis non. Tu vas être à poil au milieu d’un règlement de compte entre flics et gangsters. C’est trop risqué, mon amour.

— C’est la première fois que tu me le dis, Cor ! Mais tu te rends compte de ce qui se passe ? Ils trafiquent des jeunes pour les prostituer, les vendre. Je vais le faire. C’est un rôle important. Vous promettez de me protéger complètement ?

— Oui, je t’ai dit que c’est notre priorité. Plutôt les laisser partir que de risquer de te blesser.

— OK ! Mais si jamais ils arrivent à m’enlever, tirer dans le tas. Tant pis pour moi. Je préfère être mort que dans leurs mains.

— Ni l’un ni l’autre. Tout va bien se passer. Merci, Lucas. Tu es courageux. Ce soir, je serai dans la salle. Tu viendras me voir avant d’aller les voir. Tu pourras me dire que tu arrêtes. Il n’y a aucun problème. Tu as bien compris ?

— C’est quoi, votre prénom ?

— Tu peux me tutoyer aussi. Gabriel !

— Gabriel, tu me plais. Je te fais confiance, conclut-il avec un de ses sourires qui vous transforment la journée.

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