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Le lendemain, en se réveillant, Lucas se rapprocha machinalement de l’autre dormeur, se colla contre lui et saisit son sexe, façon habituelle de se retrouver. Le trouver sous un tissu l’étonna. Il tenait à peine ce sexe fin que celui-ci se déroba. Pourtant… la situation lui revint.

— Thibaud, je suis désolé… Une habitude avec Corentin, mon compagnon.

— Ce n’est rien…

Thibaud avait surgi du lit. Lucas se dressa à côté de lui.

— Thibaud, arrête ! Regarde-moi ! Redresse-toi. Tout va bien. Il ne s’est rien passé. J’ai eu un geste déplacé.

Lucas insistait, car il était gêné par ce qu’il percevait. Thibaud était à sa dévotion complète. Il aurait pu obtenir n’importe quoi de lui, avec une très faible sollicitation. C’était un pouvoir énorme dont il ne voulait pas. Trop effrayant. En revanche, cette faiblesse de Thibaud le touchait et l’attendrissait. Le voir presque nu, fragile dans sa détresse, était excitant. Il n’avait pas perçu la beauté du corps de son camarade. Son attitude repliée et son visage quelconque la masquaient trop souvent. Lucas désirait Thibaud, en s’interdisant de le forcer. Il fila à la salle de bain se délivrer des tensions qui le parcouraient.

La première matinée regroupait tout le monde. Quand l’organisateur du festival approcha Lucas pour l’avertir qu’il avait trouvé un autre hébergement pour lui, il croisa le regard désespéré de Thibaud qui avait tout entendu.

— C’est gentil, mais nous sommes installés. Cela ne nous pose pas de problème. Merci !

Un maigre sourire pointa sur les lèvres de Thibaud. Lucas sut qu’une belle aventure pouvait commencer. Ils furent séparés toute la journée et ne se retrouvèrent que le soir, dans la chambre.

Thibaud était réfugié déjà dans le lit. Lucas se déshabilla très lentement. Il avait aussi maintenant un peu de métier pour la jouer naturel. Thibaud regardait, affichant de l’indifférence, savourant chaque pixel de ce qu’il voyait. Lucas se dévêtit complètement et se glissa aux côtés de Thibaud.

— Viens !

Thibaud se rapprocha. Il accepta de se mettre dans les bras de Lucas, évitant soigneusement tout contact avec le bas de son ventre.

Lucas le serra doucement, effleurant des caresses. Puis il lui demanda.

— Tu veux

Thibaud n’osait pas ressentir son désir, refoulant cette pulsion vers le dieu qui le tenait dans sa chaleur.

— Thibaud, dis-moi. Je sais que tu l’attends. Moi aussi. Mais tu dois le demander. Je sais que tu me cèderas â la première sollicitation. Je veux que tu le veuilles dans ta tête, que tu l’acceptes. Il n’y a rien de mal. Tout va bien. Tu es un garçon formidable.

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