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S’il avait continué sa petite vie d’étudiant sage et de futur fiancé, il aurait eu les burnes qui auraient éclaté, s’amusait-il à penser. Ou la tête !

Il baignait dans un bonheur total. Les cours de théâtre lui prenaient du temps. Il s’impliquait à fond. Non pas par respect de son engagement vis-à-vis de son père, mais par passion. Chaque répétition, chaque exercice, il se donnait à fond, en ressortant parfois un peu sonné, mettant quelques instants à redevenir lui-même. Un des professeurs, un acteur connu, lui répétait alors de faire attention, car il risquait de mettre en péril son esprit ou sa vie s’il vivait aussi fortement ses rôles. Lucas n’arrivait pas à trouver le détachement et la distance protectrice.

Il se défoulait ses soirs de travail, comprenant immédiatement le personnage que le client rêvait d’avoir en face de lui. Il improvisait, ajoutait son charme sans retenue, indifférent au physique du client, tremblant de joie quand ce dernier craquait par des applaudissements, une étreinte trop chargée d’émotions ou un trop gros billet.

Il avait adopté définitivement la tenue de Tarzan, non pas parce qu’elle lui permettait de montrer le maximum de son corps qu’il adulait maintenant, mais parce qu’il n’y avait aucun artifice : l’artiste nu devant son public.

Il savait qu’il était bon selon la tension qu’il ressentait sur son pénis. Il amusait le client, puis une fois accroché, il s’asseyait sur ses genoux, lui livrant son rêve. Il lui susurrait les paroles attendues ou mimait avec son corps. Invariablement, la main du client se posait sur son membre, déclenchant une érection. La manipulation se renforçait et Lucas suivait la tension de son spectateur, parfois très douloureusement. Il continuait jusqu’à l’épuisement. Parfois, il ne pouvait retenir une éjaculation, grondant alors gentiment le client de son manque de maitrise. Il repartait alors avec un beau billet. Il pouvait ainsi aider Corentin pour sa mère, ou un autre de ses camarades, le plus souvent Loïc qui en avait le plus besoin.

Plusieurs fois, le lendemain, il constata des bleus sur son pénis. Il en était fier, estimant avoir réussi sa prestation. Corentin les lui caressait doucement, lui reprochant son manque de retenue.

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