Andréa - VII

2 minutes de lecture

15h38

Le service du dessert est enfin terminé. Tous les invités sont en train de se régaler, certains plus goulument que d’autres. Satisfaite d’avoir accompli ma mission, j’en profite pour m’éclipser rapidement. Je retourne dans la maison, soulève le chapeau de la soupière et récupère mon téléphone avant de partir m’éclipser dans les toilettes. En m’installant sur la cuvette, j’ouvre la conversation d’Antoine. Je reste quelques secondes à fixer l’écran. Je connais presque par cœur la déclaration d’amour de mon ami.

Je ne sais pas quoi

Je laisse ma phrase en suspens. Il y a tellement de choses que j’aimerai écrire et pourtant les mots ne viennent pas. Ils restent bloqués au bout de mes doigts. Je ressens alors une immense frustration.

Tandis que je commence à rédiger un message, je vois trois points de suspension apparaitre et clignoter, en dessous du dernier sms. Je sais alors qu’Antoine est en train d’écrire un message. Je reste figée, craignant qu’un autre message me parvienne. À moins qu’il attende que je lui envoie le mien car de son côté, il voit ce même signe de ponctuation briller.

Je supprime à la hâte le début de ma réponse, verrouille l’écran de mon téléphone. Je manque de percuter Solal en sortant de la pièce. Je présente rapidement mes excuses et me dirige en direction de la soupière en porcelaine. Avant de replacer mon smartphone à sa place d’origine, je me retourne afin de vérifier que mon petit ami n’a pas les yeux qui trainent. La porte est déjà fermée.

Je regagne le barnum afin de manger mon dessert en sirotant ma coupe de champagne. Pendant que je regagne ma place, Fred et Fabien se lèvent et viennent nous rejoindre en plaisantant. Ils ont passé tout le repas l’un à côté de l’autre à rire de leurs bêtises. Il faut croire que le destin a bien fait de les réunir ces deux-là.

— Mais Iris, regarde ! Il y a un truc bizarre là, s’exclame mon cousin, arrivé au niveau de ma sœur, en pointant du doigt la part de gâteau.

J’hausse un sourcil, un peu dubitative par le large sourire de Fred à côté de son acolyte. Ma cadette ne se doutant de rien, approche son visage de son dessert.

— Mais je ne vois rien.

C’est à ce moment-là que Fabien appuie sur la tête d’Iris pour enfoncer son nez dans la mousse trois chocolats, provoquant ainsi l’hilarité des convives ayant assisté à la scène. Les narines pleines de dessert, ma sœur explose de rire avant de se lever et de courser les deux acolytes en leur réclamant un gros bisou.

— On ne joue pas avec la nourriture ! rugit Papa mécontent qu’on gâche du gâteau.

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