Chapitre 2

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Cela fait deux longues semaines que je suis chez mes parents. Je fais beaucoup d’appels vidéo avec ma famille et mes amis mais je ressens le manque de leur présence. Je cuisine beaucoup, je suis l’évolution de la situation. Après un mois sur notre territoire, le WIMA-20 a déjà tué des milliers de personnes et contaminé une majorité de la population. Je travaille un peu, je monte des vidéos, je finis mes séries en retard, enfin bref, je m’occupe comme je peux. La vie n’est plus pareille. Le gouvernement tente de calmer la population et les mouvements de foule mais cette tendance touche tout le pays. Dehors, pas âme qui vive. Je vis dans un petit village de campagne alors je n’imagine pas comment cela doit être dans les grandes villes ou encore la capitale.

Malgré la situation dans les rues, des évènements étranges interviennent à la nuit tombée. Tout commença par les bruits. A plusieurs reprises, alors que j’allais m’allonger, un sifflement puissant se faisait entendre à travers ma fenêtre. Mais quand j’allais voir, personne, et ma mère ne le constata jamais. Puis, vinrent les sensations. Tous les soirs, je sors mon chien dans notre jardin afin qu’il se défoule et qu’il fasse ses besoins. Mais alors que je suis seule avec mon chien, je ressens comme une présence, comme si je n’étais pas seule. Et cela, venant toujours du même endroit : la petite cabane dans le fond du jardin, qui n’a pas de porte. Enfin, les hantises. Je ne rêve plus, je cauchemarde. Des visions d’horreurs, comme venues d’ailleurs, me réveillent avant l’aurore, avec des sueurs froides et toujours cette sensation de ne pas être seule.

Ma fatigue commence à prendre le dessus, je dors par siestes de 30 minutes, pour éviter de rêver. Mais tous ces phénomènes m’intriguent. Je décide donc de mener mon enquête. Je me rends dans la grande bibliothèque que nous possédons et passe des jours à chercher. Mais rien. L’hypothèse du paranormal est la seule « plausible » mais est trop fragile pour conclure quoi que ce soit. Retour à la case départ. Au moins ça a occupé mon temps.

Je ne tiens plus debout, cela fait dix jours que je me contente de siestes. Je mange avec mes parents, devant le bilan quotidien sur l’avancée du virus. Puis, après avoir discuté avec mes grands-parents, je sors le chien. Elle revient… Cette sensation d’être observée. Je prends mon courage à deux mains et avance doucement vers la cabane. Je regarde à l’intérieur mais rien. Pourtant, mon chien jappe après la petite construction comme s’il y avait quelque chose de menaçant dedans. Nous rentrons et je me mets au lit. Il ne fallut pas longtemps pour que je sombre dans un sommeil profond. Il était 22h13.

Je suis dans une forêt. Des coups de feu retentissent. Je cours, guidée par mon instinct. Je m’enfonce de plus en plus sous le couvert des arbres, la peur au ventre. Les tirs se rapprochent. Je trébuche et tombe, face contre terre. Rapidement je me cache derrière un arbre et attends que mes poursuivants passent. Je dois sortir de cette forêt, m’éloigner d’eux. Je me relève et part en courant dans une autre direction. J’entrevois une clairière, ou peut-être même la sortie de la forêt. Je m’y dirige et regarde un peu partout et ne vois personne. Je m’assieds à l’orée du bois, face au champ. Je ferme un instant les yeux et entends mon prénom. Je rouvre mes yeux et voit que le sol est teinté de rouge. Relevant le regard, j’observe impuissante un monceau de corps, tous criblés de balles. Leur sang se répand peu à peu jusqu’à atteindre mes pieds. Le cadavre d’une femme bougea. Elle me regarda et ouvra légèrement la bouche. « Aide nous… ». Je me mis à hurler de terreur.

Je me réveille en sursaut. Assise sur mon lit, je constate que je suis bien en sécurité dans ma chambre, que mes draps sont au sol, et que je suis en nage. Ma respiration est rapide et saccadée. Je regarde mon réveil, il affiche 4h01. Je remets mes draps en place et repose lourdement ma tête sur l’oreiller et respire calmement. Je fixe le plafond, tentant de me calmer. Le visage de la femme m’est familier, mais impossible de me rappeler si je la connais dans le monde réel. Après un moment, je finis par me rendormir paisiblement.

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