Chapitre 2 : l’idée de JJ

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Jennifer sourit. Enceinte de son second enfant, un petit garçon d’après l’échographie du second trimestre, lui donne quelques coups afin de manifester sa présence. Elle aime sentir qu’il est bel et bien là et que dans un peu moins de quatre mois, la jeune femme pourra le tenir dans ses bras.

Ce matin, la profiler parcourt les dossiers envoyés par les différents districts policiers qui sollicitent l’aide des profilers. Actuellement, Aaron Hotchner, le chef de l’Unité du « Département des Sciences et du Comportement », donne des cours à l’université. Celui-ci avait préféré passer le relai quelque temps à David Rossi, co- fondateur du service avec son meilleur ami de toujours, Jason Gideon. En effet, depuis la mort d’Haley il y a un an, la façon de penser de Hotch avait changé du tout au tout. Lui qui avait pour habitude de rester très tard au bureau, y passer des nuits entières de temps à autre pour boucler les rapports des dernières enquêtes de l’équipe, avait mis fin à cette habitude.

La disparition de son épouse lui avait fait réaliser combien il avait délaissé sa famille. Souvent, Haley le lui rappelait, et ce, avec autorité. Elle lui rabâchait en permanence qu’il était toujours absent et l’implorait de décrocher de son travail, rien qu’un peu. Aaron avait sans cesse refusé, utilisant le même credo « j’ai des vies à sauver. Les criminels ne prennent pas de vacances. » À chaque fois. La routine avait eu raison d’eux et leur mariage s’était soldé par un divorce. Lui l’aimait toujours, mais Haley avait tant bien que mal tourné la page. Depuis sa disparition, il a pour habitude de se rendre régulièrement sur sa tombe et de réfléchir. C’est là-bas qu’il avait réalisé combien les reproches constants de celle qui avait partagé sa vie étaient véridiques. Emporté dans l’infernal tourbillon de son métier stressant et de sa fonction clé, il avait négligé son fils Jack et son ex-femme. C’est ce qu’il avait confié à Jennifer Jareau, l’une des membres de son équipe et amie.

Un soir, la future maman était restée un peu plus tard. Elle ne se sentait pas bien et son état ne lui permettait pas de conduire. Elle appela son mari Will, qui lui promit de venir la chercher le plus rapidement possible. Hotch s’était proposé de rester avec elle, en attendant qu’il arrive. Tous deux avaient pris un café et c’est bien la première fois depuis longtemps qu’ils eussent une discussion à cœur ouvert.

Ce matin, JJ y repense. Un coup à la porte de son bureau la coupe dans sa réflexion. À travers la fenêtre de celle-ci, elle constate qu’il s’agit d’Emily Prentiss, sa meilleure amie et elle aussi, une proche de Hotch. Elle entre, deux tasses dans ses mains.

  • Tiens. J’ai pensé qu’un thé te ferait du bien. Lui dit-elle, en lui offrant un sourire en prime.
  • Je te remercie. Lui répond-elle, en posant sa main sur son ventre.
  • Il bouge ?
  • De plus en plus. Je n’ose pas imaginer ce que ça va être lorsqu’il sera là.
  • Tu verras, tu auras un merveilleux petit garçon. Tout comme l’est Henry.
  • Et toi ? Tu ne veux pas d’enfant ?
  • Il faudrait déjà que je trouve le bon. Pour le moment, le seul qui m’attend le soir, c’est Sergio.
  • Sergio ?
  • Mon chat.

Prentiss observe plus attentivement sa meilleure amie, qui jette un regard à la grosse pile de dossiers qui poireautent et doivent être traités. La connaissant par cœur, elle sait d’instinct qu’ils ne sont pas le sujet qui préoccupe JJ.

  • Quelque chose ne va pas ? Tu sais que tu peux te confier à moi.
  • Je pensais à Hotch. Dit-elle d’une voix mélancolique.
  • Il s’est passé quelque chose ?
  • Il y a de cela une semaine, nous avons eu une longue conversation à cœur ouvert.
  • J’imagine qu’il s’agit d’un fait important. Lui qui est plutôt du genre à tout garder pour lui et mettre un point d’honneur à masquer ses émotions.
  • Nous avons parlé d'Haley. Avoue-t-elle.
  • Le sujet le plus délicat en ce qui le concerne. Et ensuite ?
  • J’ai réalisé combien il va vraiment mal. Bien sûr, nous nous en doutions tous un peu, mais il semblait avoir repris goût à la vie, ne serait-ce qu’un peu. Au fil des confidences qu’il m’a faites, j’ai compris que ça n’était qu’une façade. Son mal-être est beaucoup plus important que l'équipe pouvait le penser.
  • C’est probablement parce que cela va bientôt faire un an, jour pour jour. Nous devrions faire quelque chose. Tu n’aurais pas une idée ?
  • En fait, j’ai déjà pris les choses en main. Avoue-t-elle, quelque peu embêtée.
  • Qu’est-ce que tu as fait JJ ?
  • Te souviens-tu de la période difficile que nous avons traversée, Will et moi, il y a de cela quelques mois, juste avant que je ne tombe enceinte ?
  • Très bien. Tu avais même pris des congés pour sauver ton couple.
  • J’avais consulté Phoebe Halliwell.
  • La chroniqueuse réputée dans tout le pays pour être une spécialiste de l’amour ?
  • C’est tout à fait ça. C’est grâce à elle que mon mariage n’a pas viré en divorce.
  • Et donc ?
  • Je l’ai rappelé et je lui ai demandé d’aider Hotch pour mettre fin à sa peur d’aimer. Mais surtout, qu’elle l’oblige à tenter de retrouver quelqu’un et à ne pas culpabiliser de refaire sa vie.
  • Tu es vraiment sûre qu’il s’agit d’une bonne idée d’avoir fait appel à ses services ?
  • C’est la seule solution que j’ai trouvée.
  • Je souhaite que cela ne pose aucun problème à cause de… enfin tu sais.
  • Je n’avais pas vraiment le choix, Emily. Aaron est notre ami. Qu’aurais-tu fait à ma place ?
  • Je l’ignore. Probablement la même chose que toi. Je te rejoins sur le fait que sa réputation n’est plus à faire. J’espère simplement que cela ne causera pas de dommages pour l’équipe et que Hotch ira mieux.
  • J’ai confiance en elle. Phoebe arrivera à apaiser les maux de Hotch. Vu l’heure, ils ont déjà dû faire connaissance, ou se croiser.
  • Aussi vite ? Quel plan as-tu mis au point ?
  • Puisque Hotch enseigne en ce moment, je me suis débrouillée pour que la Doyenne de l’université la contacte afin qu’elle donne des conférences.
  • J’ignorais que tu avais autant de relations. Lui lance Emily, surprise.
  • C’est grâce à Will. Il a fait son cursus universitaire au sein de la faculté qu’elle dirigeait auparavant.
  • Espérons que ton plan marche… Lui dit Prentiss, quelque peu inquiète de l’initiative de Jennifer.

*

Il est seize heures lorsque je sors de l’université. À cette heure-là, le trafic est bouché. Je vais encore arriver en retard à l’école de Jack et pire, je ne pourrais pas assister entièrement à son entraînement de base-ball. J’ai fait le choix de me retirer du BAU, mais j’ai l’impression que quoi que je fasse, je ne suis pas aussi présent que je le voudrais. Je démarre ma voiture et prends la route de l’école.

*

  • Wyatt ! Mon cœur !
  • Tante Phoebe !

Il s’élance vers moi et me saute dans les bras, heureux de me retrouver. Depuis la disparition de mes sœurs, c’est moi qui ai obtenu la garde de mes deux neveux. Kyra, une amie qui a les mêmes dons que moi veille sur Chris. Pour le moment, elle est restée à San Francisco, chez mon père. C'est juste le temps que je puisse nous trouver un endroit où nous pourrons loger tous les quatre. Wyatt et moi ne nous n’étions pas vus depuis quelques jours. C’est un professeur de l’école de la magie qui s’était occupé de lui. J’adore Wyatt, mais je ne pouvais pas prendre le risque qu’il se serve de ses pouvoirs devant un mortel.

  • Alors, cette journée ?
  • Je me suis fait un nouvel ami. Me dit-il, fièrement.

Il y a longtemps que je ne l’avais pas vu sourire ainsi. La dernière fois remonte à plusieurs mois. Ce jour-là était une journée de canicule. Habituellement, la température ne dépasse pas les 25°C à San Francisco. Piper nous avait préparé une limonade maison que j’adore et dont elle seule, avait le secret. Le visage de mon neveu s’était illuminé lorsque Léo, mon défunt beau-frère, lui avait annoncé que lui et ma sœur Piper l’emmenaient au zoo, voir les animaux. Wyatt avait littéralement bondi de joie. Je m’étais proposé de babysitter Chris, encore trop petit pour aller dans un tel endroit. Piper était gênée, c’est toujours à moi ou à Paige qu’elle fait appel pour garder les enfants. Je lui répondis que, bien au contraire, j'étais exaltée à l’idée de passer du temps avec Chris. De toutes les façons, je ne suis pas obligée de travailler constamment au bureau. Rien ne m’empêchait d'écrire mes articles à la maison. Dans tous les cas, Paige était dans l’impossibilité de le faire, puisqu’elle avait enfin décroché le poste qu’elle désirait plus que tout : celui d’assistante sociale. Venant à peine de commencer, ma sœur se devait de faire ses preuves. Elle se conduisait en un véritable bourreau de travail et il n’était pas rare de voir la lumière allumée sous la porte de sa chambre, tard dans la nuit. Cela me rappelait la période où Prue bossait à la salle des ventes d’une façon acharnée.

  • Dès le premier jour, c’est super ! Il faut absolument que tu me le présentes !
  • Il est là. Me dit mon neveu en pointant son nouveau compagnon du doigt.

Je ne l’avais pas vu, mais il est accompagné par un petit garçon, habillé en tenue de sport.

  • Et comment t’appelles-tu ? Demandé-je au nouvel ami de Wyatt.
  • Je m’appelle Jack. Me répond-il, fièrement.
  • Bonjour Jack, moi c’est Phoebe. Enchantée de te rencontrer. Lui lancé-je, tout en reposant mon neveu en me mettant à la hauteur de ce dernier.
  • Moi aussi.
  • Est-ce qu’on peut aller à son entraînement de base-ball ? J’ai envie d’en voir un. Jack dit que c’est un super sport. Et tu sais quoi ? Il fait même du football !
  • Volontiers, mais à condition que ses parents soient d’accord.
  • Papa n’est pas encore là… Nous dit-il, arborant une mine mélancolique.
  • Tu es tout seul ?
  • Oui.
  • Il n’y a personne d’autre pour t’accompagner à ton entraînement ?
  • Malheureusement, non. Déclare-t-il, attristé.
  • Je suis désolée. Je suis certaine qu’il ne va pas tarder à arriver.
  • Il est toujours en retard, de toute façon.

Je sens de la colère mêlée à du chagrin émaner de Jack. Je ne peux quand même pas l’abandonner comme ça ! Après tout, puisque mon neveu désire assister à cet entraînement, pourquoi ne pas en profiter pour aider son nouvel ami ?

- Que dirais-tu que si nous t’y accompagnions quand même ?

- J’adorerais, mais je pensais que vous vouliez l’accord de mon papa !

- Tu es un ami de Wyatt et puis… je ne peux pas te laisser tout seul. On ne sait jamais ce qui peut arriver.

- Génial ! nous répond-il, avec un magnifique sourire d’enfant. Venez, je vais vous conduire au stade.

*

Après avoir subi trois quarts d’heure de bouchon, cherché une place de parking, j’arrive enfin devant l’établissement d’enseignement de Jack. C’est la sortie de l’étude, la période où les parents laissent leur enfant lorsqu’ils ne peuvent pas venir les chercher à l’heure où l’école se termine. Je n’ai jamais aimé l’y mettre, mais avec mon travail, j’y ai été contraint plus d’une fois. Durant ce laps de temps, ils font leurs devoirs, mais je préfère les faire avec lui, c’est un moment privilégié père-fils et nous en avons besoin tous les deux.

La porte est fermée, mais, par chance, j’aperçois la responsable de l’accueil que je connais bien. C’est avec un sourire qu’elle m’ouvre.

- Regardez qui voilà ! L’agent Hotchner en personne. Cela fait bien longtemps.

- Le travail que voulez-vous.

- J’imagine. Si vous venez chercher Jack, sachez qu’il est déjà parti à son entraînement de base-ball. La mère d’un nouvel élève l’a accompagné.

- Et vous l’avez laissé partir avec elle ? lui demandai-je, sur un ton colérique.

- Calmez-vous. Ce n’est pas une inconnue. Il s’agit de la célèbre journaliste Phoebe Halliwell. Vous savez, la spécialiste de l’amour ! Son petit garçon, Wyatt, vient d’être admis ici. Aujourd’hui était son premier jour et il s’est lié d’amitié avec votre fils. Qui au passage était triste de constater votre absence, une fois de plus. Enfin bref, elle s’est proposé de l’accompagner, d’après ce que j’ai entendu de loin.

Je reste sans voix. J’ignorais qu’elle avait un fils et encore moins qu’il était scolarisé ici. Ce matin, elle me sauve la vie et elle réitère la même chose en s’occupant de Jack. N’importe qui de mal attentionné aurait pu s’emparer de l’occasion pour l’embarquer. Cela s'est déjà produit une fois, malheureusement. C’est d’ailleurs mon équipe qui avait été mise sur l’affaire, mais ce fut un échec cuisant : nous sommes arrivés trop tard. La petite fille était morte. Nous avons arrêté ce fou, qui avait fait plusieurs victimes, mais rien ne remplacera la douleur de ne pas avoir pu lui porter secours en temps et en heure.

- Je vous remercie pour ces informations. Je suis sur les nerfs, je suis désolé.

- Allez donc voir votre fils, il sera heureux.

- Encore merci.

- Il n’y a pas de quoi, Agent Hotchner. Me dit-elle, m’adressant un dernier sourire avant de fermer la porte derrière elle.

Je me dirige donc vers le stade. J’espère que Jack ne m’en voudra pas trop. Je mets un point d’honneur à essayer de lui apporter un maximum de stabilité. C’est la raison pour laquelle je me suis retiré de l'équipe. Il y a cependant toujours un obstacle qui se dresse sur le chemin de mon objectif. Sois mon métier de prof me prend trop de temps, soit je dois continuer d’apporter, occasionnellement, mon aide à mes collègues. J’aimerais pouvoir prendre un peu de repos et profiter de mon fils à plein temps. Pourquoi ne puis-je pas avoir une routine avec lui ? L’emmener à l’école chaque matin, le chercher, partager les plus beaux moments de son enfance ? Suis-je maudit ? Je commence à me poser sérieusement la question.

Perdu dans mes pensées, je réalise que je suis arrivé. Les gradins sont pleins, il y a beaucoup de parents venus assister à l’entraînement de leurs enfants. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que nous sommes vendredi. Je me sens encore plus coupable. Quel genre de père suis-je ? Haley, elle, savait comment faire. Je tente de chasser cette pensée de mon esprit pour me concentrer sur l’instant présent. Je cherche d’instinct Phoebe, que j’aperçois bientôt sur la troisième tribune. Un petit garçon blond est assis sur ses genoux, encourageant mon fiston. Désemparé, je préfère rester derrière la grille de fer du terrain : j’ai une vue imprenable sur le match, c’est le plus important.

Je ne peux cependant pas m’abstenir de jeter de temps à autre, un regard sur la chroniqueuse. Elle semble si heureuse… La première fois que j’ai entendu parler d’elle est par l’intermédiaire de Pénélope Garcia, l’informaticienne de l’équipe. Fan de la première heure de la jeune femme, elle garde tous ces articles dans son bureau. C’est ainsi qu’elle avait contaminé tout le groupe et que la plupart de mes collègues les lisent désormais, à l’exception de Reid et moi-même. Cette fille a un sacré talent, je le reconnais. Elle m’a bluffé ce matin à l’université. Souriante, charismatique, célèbre journaliste, maman, rien ne semble lui faire peur. D’après Garcia, elle s’est battit un empire en quelques années. Je ne comprends donc pas ce qu’elle vient faire dans une faculté aussi banale que celle de Quantico.

Un autre détail m’interpelle : elle n’a jamais parlé de sa vie privée. Pas une seule déclaration sur une éventuelle idylle, par exemple. Mon côté profiler me fait dire qu’elle met un point d’honneur à la préserver. Je lui donne entièrement raison. Ce n’est que comme ça que… Je hausse les épaules. Le match vient de se terminer.

*

- J’ai envie de m’inscrire. Me déclare Wyatt, d’un air joyeux et déterminé.

- Tu en es certain ? Cela va te demander beaucoup d’implication et surtout…

- Oui je sais pas de…

- Bon, allons nous renseigner et rejoindre ton copain. Peut-être que son père est arrivé. Du moins, je l’espère.

Je descends les escaliers des gradins en compagnie de mon neveu et je tombe des nues lorsque j’aperçois l’entraîneur, qui m’est familier : il s’agit de Will, le mari de mon amie Jennifer !

Tenant la main de Wyatt, je me dirige vers lui et lorsqu’il m’aperçoit, il s’excuse auprès des enfants et leur explique qu’il revient dans un instant. Will me prend dans ses bras, heureux de me revoir.

- Phoebe, si je m’attendais à ça ! Que fais-tu ici ? Et qui plus est, avec…

Il se stoppe net dans son élan, réalisant qu’il ignore son prénom.

- Je te présente Wyatt, mon neveu. Il vient d'être admis dans cette école et aimerait s’inscrire dans ton équipe et jouer au côté de son nouvel ami, Jack.

- C’est donc lui que tu es venue voir ? J’ignorais que tu connaissais Aaron Hotchner.

- Pardon ? dis-je, abasourdie.

- Oui, c’est Jack Hotchner, son fils. C’est bien lui que tu as accompagné ici, n’est-ce pas ?

- Exact. Comment le sais-tu ?

- Tu connais les enfants.

- Oui. Avec eux, les nouvelles vont vite. J’ignorais simplement qu’il s’agissait de son fils. Son père n'était pas là, alors...

- Et en plus, vu ta réaction, j’en déduis que vous êtes déjà rencontré.

- Je donne quelques conférences à l’université et il se trouve que ses cours font partie de ceux où j’interviens.

- Je vois. Et où loges-tu actuellement ? Tu peux venir t’installer à la maison si tu le souhaites. Je suis certain que cela ferait du bien à Wyatt. Et Jennifer sera vraiment heureuse.

- C’est adorable, mais je ne veux pas vous déranger, Will.

- Tu ne nous n’incommoderas jamais, tu le sais parfaitement !

- Alors, est-ce que je peux m’inscrire ?

Wyatt tire sur mon pantalon et interrompt notre conversation. Jack l’a rejoint et à ce que je constate, Aaron Hotchner n’est toujours pas là.

- Vois cela avec Will.

- Est-ce que je peux ?

- Bien sûr, il y a toujours de la place pour des battants comme toi.

- Et pour le football, c’est toi qui t’occupes des inscriptions ?

- Non, ça, c’est ma partie. C’est moi qui entraîne l’équipe de foot.

Je me retourne et retrouve le fameux professeur Hotchner. Il s’approche de son fils, mais il lui tourne le dos, toujours furieux contre lui.

- Tante Phoebe, je veux m’inscrire !

- Deux sports ? Wyatt, cela fait beaucoup. Je préfère que tu débutes par un et ensuite, nous verrons pour le second. Je te laisse le choix.

- Alors je veux faire du foot ici et du base-ball en loisir !

- Y a-t-il de la place dans votre équipe ? demandai-je à Hotch.

- Bien sûr. Je serai heureux d’accueillir Wyatt.

- Nous devrions fêter tout ça ! Venez donc dîner à la maison. Nous propose alors Will.

- Et quand ?

- Ce soir, Aaron. JJ et moi partons demain matin en week-end.

- Jack, qu’est-ce que tu en penses ?

- Oui, pourquoi pas. Tant qu’il y a Wyatt.

- Phoebe ?

- J’avais prévu d’installer mes affaires et celles de Wyatt à mon hôtel, mais d’accord.

- Viens à la maison, s’il te plaît.

- Je préfère rester à l'hôtel pour le moment. J'ai besoin de passer du temps avec Wyatt, seul à seul.

- Je comprends. C’est tout à ton honneur de t’occuper d’eux.

- C’est ma famille, je ne fais que mon devoir. Et puis, j’en ai envie.

J’échange un bref regard avec Hotch : que nous le voulions ou non, nous sommes désormais liés. Que ce soit par l’amitié naissante entre son fils et mon neveu et nos présences communes à la fac…

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