Revelations

13 minutes de lecture

"Why work so hard when you could just be free ?

You got your moment now, you got your legacy
Let's leave the world for the ones who change everything [...]

And you've been gone so long, you missed everything
The world can change in a day if you go away"

Lana Del Rey - Swan Song

CHAPTER 3

Je bus une gorgée de whisky. S'il y avait bien un alcool que mes parents adoraient c'était celui-ci. Papa gardait toujours une bouteille de pur malt écossais en réserve, entre les dizaines de livres, de statuettes et de dossiers qui traînaient sur les grandes bibliothèques, autour du bureau.

Hunter m'apprit les détails concernant la mort de mon père. Mon intuition s'était donc avérée être exacte. Il l'avais rejointe.

Selon lui, il serait mort au cours de la nuit précédant son message, soit avant-hier, aux alentours de trois heures du matin.

  • C'est Amaya qui l'a découvert mardi matin, continua Hunter. Il était étendu juste à côté d'ici, sur le terrain vague près du tarmac.

Je respirais un bon coup. Le menton appuyé sur les mains croisées, je plongeais mon regard dans l'iris azur du blondinet face à moi. Je n'étais pas triste. Loin de là. J'avais renoncé à ma famille il y a longtemps. Mais je ressentais comme une pointe de regret, celle de ne pas avoir pu régler mes comptes une dernière fois avec lui.

  • Et Amaya ? Elle tient le coup ?

Hunter fit la moue, avant de répondre :

  • Ton père était son meilleur ami, je te rappelle. Ça a été un énorme choc pour elle, comme pour mon père. Il se connaissaient depuis toujours. Mais pour le gang oui, elle tient. Elle a toujours eu une sacrée force mentale, faire la part des choses et elle peut compter sur Sky. C'est pour toi que je m'inquiète. Comment tu appréhendes la situation ?

Skylar... Je laissais échapper un léger sourire.

  • Ouais, elle a une fille en or. Heureusement, dis-je avant d'embrayer, éludant la suite de sa phrase. Raconte-moi ce qu'il s'est exactement passé cette nuit-là.

Il hocha la tête, en poursuivant :

  • Ne t'inquiètes pas, tu seras briefée avant que les autres n'arrivent. Voilà ce que nous a dit Amaya. Elle était seule à ce moment-là, et venait d'arriver, vers sept heures, pour préparer un des avions et partir en vol, quand elle a vu la voiture de ton père dans le parking. Donc soit il était arrivé avant elle, soit il n'était jamais parti.

Hunter me raconta qu'elle avait d'abord foncé dans le bureau mais qu'elle n'avait trouvé qu'un verre à moitié vide et des cigarettes consumées dans le cendrier. Elle avait fouillé les autres salles, le hangar dans l'intention de parler à mon père avant de le voir au loin étendu sur l'herbe.

Enfin, au début elle pensait qu'il était juste complètement saoul, mais quand elle s'est approchée, elle a remarqué le sang autour de lui. Il avait son arme personnelle dans la main.

Je fronçais les sourcils. Quelque chose ne collait pas... "Continue, en détail", je murmurais.

Ainsi, voyant qu'il n'y avait plus rien à faire, Amaya aurait appelé immédiatement Jamie, et une poignée de hauts membres du gang dont Hunter et sa fille Skylar. Elle avait aussi contacté un ami à elle, qui était légiste.

Transféré directement à la morgue, il avait été examiné sur le champ. Le légiste avait rendu son verdict, plus tard dans la journée: blessure par balle, à bout portant au niveau de la tempe, ayant entraîné la mort sur le coup. Il n'avait ni traces de coups, ni strangulations, ni rien qui puisse amener l'hypothèse d'un acte venant d'autrui.

Des flics de la balistique qui bossaient pour nous avaient également examiné son arme, mais celle-ci n'avait révélé que les empreintes de mon père, tout comme l'examen des lieux. La balle correspondait à celles qui étaient dans son chargeur.

L'hypothèse la plus concrète était donc un suicide. Or, c'était impossible.

  • Malheureusement, moi, ainsi que les hauts dirigeants du gang, ne sommes pas d'accords avec la conclusion donnée. Pour nous...
  • Il a été tué, le coupais-je, étant arrivée à la même conclusion. Et que le meurtre a été déguisé en suicide.

Il hocha la tête, l'air grave. "Oui", répondit-il dans un souffle.

  • Des traces de drogues ? Quelque chose qu'il aurait ingéré ou qu'on lui aurait injecté sans qu'il s'en rende compte ?
  • L'examen est toujours en cours, mais rien n'est sur. Et on ne sait pas si il reste des traces de la drogue en question, si il y en a une.
  • C'est complètement délirant. Quel abruti s'est risqué à assassiner le vieux ? Et le déguiser en suicide, c'est parfaitement stupide ! On le sait parfaitement qu'il n'aurait jamais fait ça. C'était la promesse qu'il avait faite à maman…

Ma voix se brisa. La colère et la tristesse remontaient. Je repris ma respiration avant de reprendre.

  • Celui qui a fait ça doit être sacrément con et inconscient. S'il cherchait à se foutre le gang à dos, c'est gagné, il va se faire descendre dès qu'on l'aura démasqué. Et on peut écarter Amaya de l'équation, il était mort bien avant qu'elle n'arrive, et je sais qu'elle ne s'en serait jamais prise à lui comme ça. Cependant, je ne comprends pas quelque chose. Pourquoi était-il sur le terrain vague ?

  • J'allais y venir. Si ton père s'était suicidé, et tu es d'accord avec moi, cela se serait passé soit ici même dans son bureau, soit dans votre villa de Pacific Palissades. De plus, ton père détestait sortir sur de ce côté du terrain vague car les lavandes plantées à proximité lui rappelaient ta mère.

Je serrais les dents. Les lavandes étaient les fleurs préférées de maman. Elle en avait planté sur le terrain vague, car elles lui rappelaient un peu son Espagne natale et la Provence française, qu'elle adorait.

  • Il ne serait pas sorti, c'est certain. Et il n'aurait pas trahi sa promesse. C'était peut-être un connard, mais un parjure, certainement pas.

Le blond serra les lèvres. Il savait à quoi je faisais allusion, mais ne dit rien. Il replongea son regard dans le mien. Une sorte de duel s'entreprit alors comme au bon vieux temps. On se comprenait sans lancer un seul mot. On devait trouver le responsable à tous prix.

  • Le connaissant, il n'aurait laissé personne le menacer s'il était conscient de ce qu'il faisait et le responsable serait déjà en train de pourrir au fond de l'océan.

Le blond passa une main dans ses cheveux, l'air agacé.

  • On a aussi analysé le bureau, et ce qu'il y avait laissé : alcool, cigarettes et ainsi de suite. Mais comme pour les analyses sanguines, ça risque de prendre un temps fou, soupira-t-il.

  • Et vous avez donné quelle version au gang ? On ne peut pas leur annoncer qu'il à été assassiné et encore moins que sa mort a été classée comme suicide.
  • On a laissé courir le bruit d'une crise cardiaque, pour n'inquiéter personne et éviter une panique générale et des règlements de comptes. Mais ce n'est pas tout Thalia. Il y a peu, ton père a eu une violente dispute avec Elon Sanders.

Son air sérieux était revenu. Une colère sourde m'était parvenue quand il avait prononcé ce nom, une colère mêlée à de la peur. Une peur, non pas envers une personne, mais une sorte d'appréhension, comme si la situation nous avait déjà échappé.

  • Celui qui s'occupe des affaires sur la côte est ?

  • Lui-même. Selon mon père, une des filiales de son entreprise à Boston, aurait, soit disant, revendu des infos au FBI. Le problème c'est que l'on ne sait ni quel groupe a fait le coup, ni ce qu'ils ont pu donner. Quand Sanders lui a annoncé ça, ton père est entré dans une colère noire. Il lui a mis une magnifique droite ! Crois-moi, il a bien failli lui coller une balle entre les deux yeux.

Je me pris la tête entre les mains.

  • Tu m'étonnes. Si c'est vrai on est carrément dans la merde !

Hunter acquiesça.

  • Oui, mais ils ne savent que peu de chose et généralement, on peut les faire taire. Mais si le FBI lance une enquête pour blanchiment d'argent, fraude fiscale ou autres, Dieu sait ce qu'ils pourront trouver. Ils comprendront surement le lien entre les sociétés écrans, le gang, et nous. Si on se fait chopper, on en sortira pas vivants, Thal.

Il marqua une courte pause, qui me sembla durer mille ans, puis reprit, lâchant une dernière bombe.

  • Et comme si ça ne suffisait pas, on pense qu'une taupe est de nouveau ici, parmi nous.

Mon sang ne fit qu'un tour. Les souvenirs revinrent hanter mes yeux, mais je les chassais d'un battement de cils. Une taupe s'était infiltrée parmi nous. Encore une fois

  • Tu déconnes, j'espère ?

  • Il vaut mieux n'écarter aucune possibilité, dit Hunter. Mais ça pourrait être une réponse à une partie de nos interrogations.

  • Il faut la trouver. Absolument. Et je me chargerais personnellement de lui vider mon chargeur dans le crâne !

Le blond écarquilla les yeux, mais restait peu surpris par ma réaction.

  • Doucement beauté, tu vas un peu vite en besogne ! On est sûrs de rien. On n'a à pas l'ombre d'une piste, ça va prendre un moment, et je te connais t'es du genre à foncer tête baissée. A ce rythme tu réussiras juste à te faire tuer, s'il y a vraiment un espion.

Je fis la moue, vexée. Mais il avait raison.

  • Ce que je veux dire, repris-t-il en passant la main dans ses cheveux ébouriffés, c'est tout simplement de ne pas te précipiter. L'enjeu est grand pour nous tous, mais un seul faux pas et on finit au bûcher. Tant qu'on a pas l'entièreté des infos, on reste vigilants, on observe et on analyse, mais on intervient pas avant d'être certains de ce que l'on avance, OK Thalia ?

Son ton était sans appel.

  • Comme tu veux. Mais quand même, après tout ce qu'il s'est passé, je l'aurais cru plus prudent le vieux.
  • Je pense qu'il se doutait de quelque chose, mais, pour l'instant on ne peut rien avancer.

Je hochais la tête, en accord avec ses propos. Je soupirais.

  • Et sinon, comment on s'organise pour la suite, demanda le blondinet.

Nous parlâmes beaucoup. Sans jamais évoquer ce que nous étions devenus l'un pour l'autre. Les sentiments n'avaient pas leur place dans cette discussion. Trop de choses étaient en jeu pour se détourner de nos objectifs.

Mais s'il y avait bien une chose qui me troublait c'était le comportement de mon ami. Il agissait comme si je n'étais jamais partie. Pourtant, j'avais en quelque sorte déserté cette ville et au sein de notre organisation, ce n'était pas quelque chose d'anodin. J'aurais dû être traquée et éliminée selon le protocole. Mais pourtant, il me parlais comme si nous nous étions quittés hier.

Nous parlâmes de l'avenir du gang. Si trois familles originelles étaient très importantes et influentes au sein du gang, c'était mon grand-père, Cameron Clare, qui l'avait réellement "fondé". Il était le leader d'un petit groupe de bikers texans de l'époque, assisté de près par ses deux compères, Elijah Bradford et Bryan Young, les grands-pères respectifs de Hunter et Skylar.

C'est de là qu'est née la légende des Trois grands, perpétuée ensuite par nos parents, Sam Clare, Jamie Bradford et Amaya Young, et enfin par notre génération.

Cependant ma famille restait prédominante, ce qui faisait de moi l'héritière légitime dans la succession. Et je n'avais ni frère, ni sœur, ni cousins proches. Bien sûr, aux yeux de beaucoup dans le gang, mon droit de succession s'en trouvait bafoué par mon exil.

  • Hunter, je suis la fille du chef, annonçais, je. Puisqu'il est mort, la direction du gang me revient, c'est la tradition, la loi du gang. Malheureusement, je ne comptais pas revenir et je compte encore moins rester. Je ne veux pas de cette place mais je ne repartirais que lorsqu'on aura descendu la taupe. Quand je repartirais, tu reprendras les rennes du gang. Quoiqu'il se passe, je ne pourrais pas rester ici indéfiniment. Et puis de toute façon, j'ai perdu ma légitimité au sein du gang.

Surpris, il se leva de sa chaise.

  • Pardon ? Je t'ai connue avec un caractère plus combatif, Thal. C'est ton héritage, tu es née pour ce rôle, tu y as été préparée toute ta vie. Tu sauras gérer. C'est hors de question que je prenne le flambeau à ta place ! Tu es enfin ici, chez toi, alors ne laisse pas des mauvaises langues bafouer ce pourquoi ton père et son père se sont battus !

Il contourna le bureau, posa les mains sur les accoudoirs de la chaise où je me trouvais et approcha son visage du mien. Il sentait toujours la même fragrance, savant mélange d'eau de Cologne et de menthe fraîche.

  • Ce n'était pas ta faute, Thalia. Personne ne t'en veut, murmura-t-il. Alors arrête de fuir. Parce que tu reviendras. Comme maintenant. C'est ici ton chez toi, et t'auras beau te mentir à toi-même en te sauvant de ville en ville, ton cœur est ici...
  • Et là où est ton cœur, est ta maison, finissais-je. Hé ben Hunter, tu reprends les vieux dictons de ma mère, à ce que je vois. Comme c'est touchant !

Les sarcasmes et le cynisme étaient le moyen de cacher une partie de la tristesse et de la rancœur qui me submergeait. Avant que je puisse dire autre chose, le blondinet, toujours face à moi relança :

  • Cette fusillade, ce n'était pas ta faute, Thal. Prise de cours, je restais figée, en suspens, son visage à quelques centimètres du mien. "Pourquoi tu ramènes encore ce sujet sur le tapis, imbécile", je pensais.

  • Je sais que tu te sens encore coupable mais tu n'as rien à te reprocher, c'était pas toi.

  • Ça ne l'a pas empêché de me croire coupable.

Ce n'est pas si grave ! Ton père savait au fond de lui que tu n'avais rien à voir avec ça mais aux yeux du clan toutes les preuves étaient contre toi.

  • J'étais sa fille, explosais-je. Il ne me croyais peut-être pas coupable de cette embuscade, mais il n'a rien fait pour faire taire les rumeurs ! Aux yeux du clan, sa parole était comme celle d'un dieu. S'il me croyait réellement innocente, il l'aurait fait savoir. Et puis il n'a pas voulu m'écouter quand …

Je me stoppais. J'en avais trop dit. La colère redescendit d'un coup et la culpabilité reprit le dessus. Tous ces évènements étaient une des raisons de mon départ. De ma fuite. J'avais envie de partir à nouveau.

  • Quand quoi, demanda le blond.
  • Rien, laisses tomber, ça vaut mieux.

  • Ca vaut mieux pour qui, Thalia ? Pour toi ? Tu as peur de quoi ?

Bien plus de choses que tu ne le crois, Hunter.

  • Pffff. Comme tu veux. En attendant tu as le devoir de reprendre les rennes du gang, et personne ne peux t'en destituer. Mais tu vas avoir du mal à t'imposer en temps que leader. Et par dessus tout, tu n'as pas l'expérience et la renommée de ton père. Il est certes devenu chef du gang peu après son mariage mais ton grand-père était toujours la pour le conseiller. Or toi, tu es seule. Certes, tu nous a nous, mais...

Il soupira.

  • Tu vas devoir faire tes armes seule, comme Cameron. Alors un petit conseil, beauté, ne fout pas en l'air tout ce que ton père et ton grand père ont eu tant de mal à construire. Il me toisa d'un regard sombre, avant de se diriger vers la bibliothèque. Revenant vers moi, il me tendit une enveloppe. Je grommelais. " Je suis au courant, Imbécil"

  • Il l'a laissée pour toi. Elle est scellée, personne ne l'a lue. Ouvre-la quand tu seras seule. Ah et on aura une réunion avec le notaire au siège de l'entreprise dans la semaine.

Je hochais la tête, me levant de ma chaise. Le jeune homme me tournait le dos.

  • Hunter, une dernière chose, demandais-je, tandis qu'il s'approcha pour me faire face à nouveau. Tu ne m'empêchera pas de partir, alors, de quel côté es-tu ? Avec ou contre moi ?

Il n'eut que le temps de me sourire, car le fracas de la porte sur le mur nous coupa dans notre échange. Je me retournais pour engueuler un quelconque abruti qui se serait perdu, mais, surprise !

La personne qui se tenait dans l'encadrement de la porte était toute autre. Elle était grande, mince, son buste se soulevait au rythme de sa respiration haletante. Ses cheveux d'or tombaient en une cascade ondulée le long de son dos. Ses yeux verts perçants, soulignés de noir me fixaient tandis que ses lèvres rouges cerise tremblotaient. Elle portait toujours ce blouson d'aviateur en cuir brun couvert d'écussons en tous genres, ces Doc Martens à talons noires, les mêmes que les miennes. Elle n'avait pas changé si ce n'est quelques nouveaux tatouages sur son buste, que j'apercevais sous son croc-top. Mon regard se voila à la vue de ces deux petites cicatrices...

Deux ans avaient passés. Elle n'avait pas changé et semblait, actuellement, prête à péter un câble comme elle seule savait le faire. Skylar Young…

  • Putain c'était vrai, souffle-t-elle. On vient de me dire que t'étais rentrée mais j'y croyais pas. Bordel de merde, Thalia tu foutais quoi ?! Deux ans ! Tu t'es barrée deux ans ! Pas un appel, pas un message…

Elle s'arrêta le temps de reprendre son souffle.

  • Deux putains d'années, hurla-t-elle. Non mais on n'a pas idée d'être aussi conne ! Ne refais plus jamais ça, Thalia Clare. Plus jamais.

Elle respira un bon coup avant de lâcher un "bordel de merde" qui paraissait gentil à coté de ses vociférations. Puis fit quelque chose qui me surpris, avant d'éclairer mon visage d'un immense sourire. Elle se jeta dans mes bras.

Ma meilleure amie m'avait manquée. Son odeur de cannelle et son franc parler également. Mais cette dernière était décidée à ne pas me laisser m'en tirer comme cela et recommença à me hurler dessus, pendant près d'une heure cette fois.

Il était quatorze heures trente et mon ventre décida de manifester son mécontentement. Je n'avais rien mangé depuis sept heures ce matin, lorsque j'avais pris la route depuis Phoenix. Sky nous attrapa, Hunter et moi et nous entraîna dehors où nous rejoignit le dernier membre de notre quatuor, légèrement en retard, en lançant :

  • Une virée à quatre comme au bon vieux temps ça vous dit ?

Ce n'était pas le moment. Loin de là. Mais mon ventre criait famine, et un break nous ferait du bien à tous, avant d'essuyer la tempête qui approchait à grands pas.

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