Seuil d'automne

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Il n'est pas l'heure encor du crépuscule obscur,

Mais le soleil brûlant a déjà décliné ;

Je picore à la haie quelques juteuses mûres,

Au bord vert du chemin quelques feuilles tombées.

La soirée est paisible et les promeneurs rares,

Tout se tait alentour, il fait bon respirer.

On entend un corbeau au lointain, quelque part,

Et dans l'herbe encor fraîche, un grillon esseulé.

Le ciel clair se délave en aquarelle exquise,

De nuages se voile, coton effiloché,

Et au dessus du pont caressé par la brise,

La lumière du soir hésite à les griser.

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