CHAPITRE VIII – Ker Ambrosus Lailoken.

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 De retour du jardin, je décide de tenter une expérience. Je récupère un verre dans la cuisine et une feuille de papier cigarette. Je dispose, sur la table du salon, la feuille debout sur la tranche et pose le verre, retourné, sur cette feuille. Ainsi un éventuel courant d’air ne pourra pas la faire bouger. Satisfait de mon installation, je m’installe dans mon fauteuil face à mon œuvre. Maintenant à nous deux petite feuille ! Brack intrigué par mon manège s’est installé sur le tapis et m’observe.

 Je concentre mon regard sur la feuille et m’efforce de la voir se mouvoir. Il ne se passe rien. Je décide, comme pour mes séances de télépathie de me relaxer et de faire le vide dans mon esprit. Rien, toujours rien.

Mon pauvre vieux, je crois que tu perds ton temps.

 De dépit, j’abandonne et fais un geste de la main, de gauche à droite, soulignant ainsi ma rage d’avoir échoué et mon abandon. A ma stupéfaction, je vois le verre glisser et se retrouver sur le tapis à proximité de Brack qui sursaute.

~ Pourquoi tu me balances un verre ? Je n’ai rien fait de mal.

~ Excuse-moi…, je crois que je progresse avec la télékinésie. Maintenant il faut que je maîtrise ce don.

Réfléchissons…, quand j’use de mon don de guérisseur j’utilise mes mains. Donc pour la télékinésie, j’ai également besoin de mes mains. En fait, je pense qu’elles servent à canaliser mon énergie.

 Fort de mes déductions, je repose le verre sur la table. Je me concentre. Je tends la main que je déplace vers la gauche, doucement, le verre glisse légèrement vers la gauche, je tourne la main et pousse vers la droite, le verre suit le mouvement. Paume vers le haut, je lève la main le verre décolle de la table, je redescends la main, le verre se pose sur la table. J’arrête mes essais, ils sont concluants. Je crois que si je dois continuer, mes expériences, il est préférable que je les fasse dehors, afin d’éviter de faire des bêtises.

 Nous sortons. Je récupère une canette métallique dans la poubelle, je la pose sur la table de terrasse et m’installe en face.

Voyons voir si cela fonctionne sur les objets métalliques ?

 Je me concentre sur la pauvre boite. Je tends la main en pince, comme pour la saisir, j’ai l’impression de sentir la canette dans ma main, je lève la main, la canette s’élève, elle suit mes mouvements. Fort de mon succès je décide de l’écraser en serrant la main. Effectivement elle s’écrase. D’un autre mouvement je la lance, elle atterrit à trois mètres de moi. Ebahi par mon succès, je reste figé.

~ Là, tu m’épates et tu commences à me faire peur.

~ De quoi as-tu peur ? Jamais je ne te ferais du mal, tu devrais le savoir.

 Je tends la main vers Brack comme pour lui donner une tape sur les fesses, Le pauvre fait un bond de surprise. J’éclate de rire.

~ Ce n’est pas drôle.

~ Excuse-moi, je voulais faire un test. J’arrête de t’embêter. Maintenant que je maîtrise ce nouveau don je pense être prêt pour revoir notre ami Edouard.

~ Oui je le pense aussi, j’avoue être impressionné par ton évolution.

 Nous en restons là, je programme une sortie pour mardi.

 Après avoir prévenu Edouard de notre venue, nous prenons la route pour Paimpont. Il nous a donné rendez-vous sur le parking où nous avons l’habitude de nous retrouver, prétextant que, même avec le GPS, je ne pourrai trouver sa maison. Je n’ai pas osé le contredire, mais je me pose des questions. Sa maison ne doit pas être récente. Avec nos moyens satellite, logiquement elle devrait figurer sur une carte. Faut dire qu’avec Edouard il faut s’attendre à tout.

 Plongé dans mes cogitations et bercé par Beethoven, nous arrivons à destination. Edouard nous attend. Je descends de la voiture, Brack en profite pour se dégourdir les pattes et soulager sa vessie.

- Bonjour Edouard.

- Bonjour Merwin, aujourd’hui tu vas franchir une étape importante.

- Importante ? Comment ça ? Vous allez me faire découvrir de nouveaux dons ?

- Mieux que ça, tu vas voir. Remonte dans ta voiture et suis-moi.

 Il m’intrigue, il a attisé ma curiosité, pourtant, depuis que je le connais je devrais savoir qu’il est imprévisible.

 Nous reprenons la route. Il ralenti pour bifurquer dans un petit sentier que je ne vois pas sur ma carte GPS. Après plusieurs virages, nous arrivons dans une clairière où trône, en son milieu, une magnifique maison, je devrais plutôt dire un superbe manoir en granit blanc, comportant un étage. La toiture en ardoises naturelles comporte des chiens-assis. L’entrée principale se trouve au milieu de deux avancées demie hexagonale, une vigne vierge habille l’aile droite. Bizarrement, j’ai l’impression de le connaître, est-ce que j’en ai rêvé ? Nous nous garons.

- Alors mon ami que penses-tu de l’endroit ?

- Vous ne m’aviez pas dit que vous habitiez un château.

- N’exagérons pas. Je te présente : « Ker Ambrosus Lailoken »[1]

- J’ai l’impression de connaître cette maison, est-ce que j’en ai rêvé ?

- Non tu ne l’as pas rêvée, c’est ta maison.

- Ma maison… ?

- Oui…, connais-tu la métempsycose ?

- Vaguement…, ça parle de réincarnation, si je ne me trompe pas ?

- Exactement ! Mais revenons à cette maison, elle est construite dans un « Nemeton[2] »

- Nemeton ?

- C’est un sanctuaire sacré druidique. Il y rayonne une certaine force.

- Oui je la ressens.

- Pose ta main sur le sol.

- Je ressens qu’une forte énergie s’en dégage.

- C’est grâce à cette énergie qu’un charme, protégeant le manoir, peut être maintenu. Ce qui empêche les promeneurs de venir vers ce lieu inconsciemment et donc d’en connaître l’existence.

- C’est pour cela que je n’aurais pas pu trouver votre maison.

- Oui, mais maintenant que tu as pénétré le Nemeton, tu n’auras plus aucune difficulté pour y revenir.

- Rentrons, je vais te présenter Germaine et te faire visiter la maison.

- Où est passé Brack ?

- Ne t’inquiète pas pour lui, il est en train de faire la connaissance d’« Alizé ».

- Alizé ?

- C’est un cheval, tu feras sa connaissance cette après-midi.

 Nous pénétrons le manoir, plus j’avance dans sa découverte plus j’ai l’impression de le connaître. Nous passons dans une superbe bibliothèque remplie de livres qui semblent avoir traversé les siècles.

- La majorité de ces livres datent du moyen âge.

- Ça doit représenter une fortune ?

- Oui, mais il ne faut pas que tu t’arrêtes à leur valeur marchande, mais plutôt à leur contenu. Grâce à tous ces livres tu vas pouvoir progresser dans ton évolution et retrouver ta véritable identité.

- Vous ne pouvez pas arrêter de parler par énigmes et m’en dire un peu plus ?

- Ce ne serait pas profitable pour toi, je veux attiser ta curiosité et ton envie d’apprendre par toi-même.

 Pour ce qui est d’attiser ma curiosité, sûr que là il y est parvenu. Mais il a aussi déclenché en moi une forme de colère que je n’ose pas exprimer.

- Les livres, les plus précieux et les plus importants, tu ne les trouveras pas ici. Ce sera à toi de les chercher.

- Edouard ça suffit, vous allez finir par me mettre en rogne avec vos énigmes.

- Tu as raison. Mais n’oublie pas je te considère comme mon apprenti et tout ce que je fais c’est te guider et te faire évoluer.

 Evoluer, évoluer, d’accord, mais pas sur des charbons ardents.

 Nous arrivons à la salle à manger où je fais la connaissance de Germaine -la cuisinière- et de son mari, Mathieu -l’intendant-. Présentations faites, nous passons à table. Après un succulent repas simple et copieux nous passons au salon pour le café.

- Comme je t’en ai parlé, il faut, maintenant, que tu t’intéresses à la métempsychose.

- Vous pensez que je suis la réincarnation de quelqu’un que vous avez connu ?

- Je ne le pense pas, j’en suis sûr. Donc il faut que tu fasses de la régression psychique pour remonter à une vie antérieure.

- Vous pensez que je peux le faire ? Comment je dois procéder ?

- Ça ne sera pas facile, tu vas trouver des obstacles que tu devras franchir tels que : vues insupportables et douleurs. Tu dois commencer par de la méditation, ça tu connais et je crois que tu maitrises très bien. Ensuite tu passes en auto hypnose et tu remontes progressivement dans ton passé.

- Maître et ensuite ? Si j’arrive à retrouver une de mes identités passées, que se passera-t-il ?

- Alors tu seras prêt. Comme je ne veux pas que tu te mettes en colère, je ne t’en dirais pas plus, cher élève.

 Inutile d’insister… En plus il a repris ma boutade en sa faveur.

- Bien…, si tu es prêt, nous allons passer à des exercices. Sortons.

 Une fois sur la pelouse, il récupère une grosse pierre qui doit bien faire quatre à cinq kilos, et la place à environ trois mètres de moi.

- Nous allons tester tes dons pour la télékinésie. Tu vas te concentrer et laisser monter en toi l’énergie dégagée par le Nemeton.

 Je ferme les yeux pour faire le vide en moi. Je sens une force, venant du sol, qui monte en moi. J’ouvre les yeux et fixe la pierre. Je tends les mains vers ce gros caillou. Il se met à trembloter, je n’arrive pas à faire mieux.

- Elle est trop lourde !

- Ok n’insiste pas. Assois-toi. Je vais t’aider.

 Une fois le cul sur la pelouse, il reprend son cours.

- Nous sommes dans un Nemeton, et comme tu as pu t’en rendre compte, il dégage de l’énergie, mais il n’est pas le seul à pouvoir amplifier la force qui est en toi. On a la végétation mais aussi les minéraux. Pour toi, ton arbre totem c’est le noisetier, il est ton protecteur.

- Ça je m’en suis aperçu. Chez moi, depuis que je l’ai soigné, mon noisetier est l’arbre qui me communique le plus d’énergie.

- Pour moi c’est le chêne. Mais en dehors de ton arbre totem tu peux aussi puiser dans les autres arbres. Passons aux minéraux.

- Les minéraux peuvent aussi communiquer de l’énergie ?

- Bien sûr, ils ont aussi une vie plus lente que les végétaux et bien plus lente que les animaux, dont nous faisons partie, mais ils vivent et ont une mémoire.

- Une mémoire ?

- Oui, mais ça tu l’apprendras dans les livres de la bibliothèque lorsque tu en disposeras. Mais revenons à notre présent. Pour toi : ton métal c’est l’argent et ta pierre c’est le jais. Quant à moi, c’est l’or et l’émeraude.

- J’avais remarqué votre chevalière, elle est magnifique.

- Merci. Je vais te donner la tienne.

Il sort de sa poche une chevalière en argent avec une magnifique pierre noire.

- Voici ta bague, tu ne devras pas t’en séparer.

- Mais, elle doit valoir une fortune. C’est une pièce rare, de plus, les dragons qui ornent le chaton sont magnifiques.

- Merwin ce n’est pas un cadeau cette chevalière t’appartient. Passe-la au doigt.

 Je chausse mon annulaire de cette bague. Je sens une décharge d’énergie dans tout mon être.

- Je vois que la bague t’a reconnu, elle vient de te restituer toute l’énergie qu’elle avait emmagasinée. Tu ne dois pas t’en séparer, elle te sert d’accumulateur et d’amplificateur. Avec elle, ton énergie est canalisée. A partir de maintenant tu dois te montrer prudent, tu dois apprendre à maîtriser les forces qui sont en toi.

 Il se lève, nous nous remettons face à la pierre.

- Reprenons notre exercice de télékinésie.

 Je me concentre à nouveau sur ce gros caillou qui m’a résisté tout à l’heure et avec une aisance inattendue je le manipule sans le moindre effort.

- Bien, je vois que tu maitrise à la perfection la télékinésie et ta chevalière. Passons à l’étape suivante : tu vas faire exploser la pierre. Tu tends le doigt dans sa direction.

 Je m’exécute, et à ma grande surprise je vois la pierre éclater et projeter des éclats dans toutes les directions, éclats qui semblent se heurter à un mur en s’approchant de nous.

- Je ne voulais pas que mon élève se blesse, alors j’ai érigé une protection. Protection, qu’il va te falloir apprendre à réaliser.

- Je me sens vidé.

- Normal, tu as dépensé beaucoup d’énergie et tu n’as pas suffisamment d’expérience. Mais ne t’inquiète pas, bientôt tu pourras faire mieux et plus. Le cours est terminé pour aujourd’hui. On fait une pause et on rejoint Brack et Alizé.

 Nous rentrons prendre une boisson rafraichissante, j’en profite pour griller une tige de huit[3].

- Donc, si j’ai bien compris, vous avez été mon maître et moi votre élève ?

- Oui…, mais l’élève a dépassé le maître, pas dans tous les domaines cependant.

- Par exemple ?

- Tu ne maitrise pas les dons de prémonition et de voyance. Pour la médecine, je suis bien meilleur que toi. Par contre, pour les sorts d’attaque et de défense tu es le plus fort.

- A quoi ça peut me servir ? Je ne suis pas un guerrier.

- Non..., dans ce monde. Inutile d’anticiper, tu comprendras le moment venu. Allons rejoindre Brack.

 Façon de me dire « on arrête la discussion », et, pour ne pas changer, tu resteras sur ta faim. J’en ai marre des sous-entendus d’Edouard. Mais, en bon élève, je me tais et ravale ma colère.

 Nous nous dirigeons vers l’arrière du manoir, j’y découvre une écurie et une annexe dans laquelle réside le couple Germaine-Mathieu.

 J’aperçois Brack qui vient vers moi en courant.

~ Je viens de me faire un ami, tu vas voir il est génial, je suis sûr que tu vas l’aimer.

~ Calme toi, mon ami.

~ Il parait que, bientôt, nous allons vivre ici !

 Il a l’air excité, j’ai du mal à suivre ses pensées qui sont confuses, qu’a-t-il appris qui le mette dans cet état ?

 Dans l’écurie, j’aperçois, dans un boxe un magnifique étalon alezan : robe beige claire et crins de crinière et de queue pratiquement blancs[4]. Il me fixe, il a quelque chose de profond dans son regard qui me met mal à l’aise.

 Edouard ouvre le boxe. Alizé, sans hésiter, se dirige vers moi et me colle son naseau contre ma poitrine.

~ Bienvenue Merwin, enfin je te retrouve, tu ne peux pas savoir le plaisir que j’éprouve.

~ Tu sembles bien me connaître, contrairement à moi.

~ Bien sûr que je te connais et crois-moi je ne me trompe pas. Je sais que tu rages de ne pas savoir qui tu es réellement, mais sois patient, tu le sauras bientôt et, désolé, je suis les consignes d’Edouard qui estime qu’il est important que tu le découvres par toi-même.

~ Allez au diable tous les deux. J’en ai marre de vos histoires !

~ Ne sois pas en colère. Veux-tu que nous allions faire un tour dans les bois ? Ça te calmera et ça fait si longtemps que nous ne sommes pas sortis ensemble.

~ Tu sais, il y a longtemps que je ne suis pas monté à cheval.

~ Je te promets d’aller doucement.

 Edouard qui semble avoir suivi notre conversation arrive avec une selle qu’il pose sur le dos d’Alizé.

- Rien ne vaut une petite balade pour se remettre les idées en place et se calmer.

- Bien, Maître, puisque vous le dites.

 Alizé harnaché, Edouard dispose un deux marches en bois à côté. J’enfourche ma monture et nous sortons.

~ Détend-toi, je te sens tendu. N’aie pas peur, laisse-moi guider, nous resterons au pas.

~ Bien, je te fais confiance.

 Brack nous suit, il a l’air heureux.

 Nous progressons dans les bois dans de petites sentes. Une demi-heure s’écoule.

~ Je te sens plus détendu, tu prends de l’assurance. Es-tu d’accord pour un petit trot ?

~ Ok pour le petit trot.

 Je suis aux anges, c’est mon meilleur moment de la journée. Alizé stoppe.

~ Que se passe-t-il ? Un problème ?

~ Oui, une biche en détresse, je crois qu’elle a une patte cassée et un renard la menace.

~ Allons la voir.

~ On n’est pas loin, fais attention aux branches basses. Brack est déjà sur place.

 Nous arrivons à proximité de la biche aux abois. Je descends de cheval. Brack fait face au renard qui ne veut pas lâcher prise, tous deux ont le poil hérissé. Je décide, par télékinésie, de me débarrasser du renard. Je le soulève, il se met à couiner, et le dépose deux mètres plus loin. La queue entre les pattes, il prend la fuite.

 La pauvre biche s’affole, je la calme en lui caressant l’encolure. Effectivement elle a une patte cassée. Je remets l’os en place et le resoude, en cinq minutes. La biche qui n’a rien compris à ce qui lui arrive regarde sa patte et essaie, avec succès, de se remettre debout. Constatant sa guérison, elle vient vers moi frotte sa tête contre mon torse et me lèche la main pour me remercier avant de s’éloigner.

~ Je crois que nous avons fait notre B.A.[5]

~ Je constate que tu n’as pas perdu la main.

~ Laisse tomber les allusions à une vie antérieure, s’il te plait. Il se fait tard nous devrions rentrer.

~ Pas de problème, c’est toi qui décides. Tu veux que l’on fasse un peu de trot pour rentrer ?

~ D’accord, je me sens plus à l’aise, c’est comme si j’avais fait ça toute ma vie.

 Je sens une espèce de ricanement pour toute réponse.

 Arrivés à l’écurie, nous retrouvons Edouard et Mathieu. Une fois descendu de cheval, je commence à déséquiper Alizé.

- Cette balade fut un moment de détente, en plus nous avons soigné une biche en détresse : une patte cassée et un renard qui voulait en faire son repas.

- Oui Alizé, m’a affirmé que tu n’avais pas perdu la main (me dit-il en souriant).

 Je me tourne vers Alizé. Avec un clin d’œil je lui dis :

~ Je te remercie pour cette balade, ce fut un plaisir de te rencontrer ou de te retrouver.

~ Tout le plaisir était pour moi, reviens dès que tu peux.

 Nous retournons dans le manoir prendre un dernier café et reprenons la route. Cette sortie fut vraiment très instructive et pleine de surprises. Brack sur le siège passager, roupille.

[1] Ker (en breton) : désigne une maison, un lieu d’habitation. Ambrosus Lailoken : homme des bois, fait partie des nombreux noms attribués à Merlin.

[2] Clairière sacrée chez les Druides

[3] Cigarette

[4] Alezan crins lavés

[5] Bonne Action

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