CHAPITRE II – Brocéliande.

14 minutes de lecture

 Un matin je me réveille avec une envie : une balade à Paimpont[1] et dans la forêt de Brocéliande. Cette fois ce n’est pas un cauchemar qui a déclenché ce désir mais alors quoi ? Est-ce-que j’en ai rêvé ? Après tout ça pourrait être une sortie intéressante et je suis sûr que Brack sera enchanté. Je décide donc de programmer cette sortie pour demain, comme je n’ai rien d’autre de prévu, partons en vadrouille.

 Le lendemain, je me dirige vers la voiture, Brack m’y attend comme pour me dire ne m’oublie pas. Nous prenons la route. Nous sommes au mois de mai, le temps est serein, je pense que la journée va être agréable.

 Le trajet se déroule sans problème, nous avalons les cent-vingt-sept kilomètres en moins de deux heures.

 En passant dans la « rue du Général de Gaulle », à Paimpont, j’aperçois une plaque, sur la façade d’une maison, signalant que la mère du Général y a vécu. Je poursuis en direction de l’office du tourisme. Je trouve un stationnement à proximité.

 Une fois dans l’officine, je récupère des plans et quelques brochures sur les légendes de Brocéliande. On me conseille de visiter « la porte des secrets » qui se trouve juste à côté.

 Un problème se pose, les chiens ne sont pas acceptés, que faire ? Enfermer Brack dans la voiture ? Une petite fille -d’une quinzaine d’années- vient vers moi.

- Bonjour monsieur, si vous voulez aller visiter « la porte des secrets », je peux garder votre chien pour un euro.

 En voilà une qui a le sens des affaires, après tout pourquoi pas.

- Bon d’accord, mais il est gros, tu n’en as pas peur ?

- Non j’aime bien les chiens.

- Tu t’appelles comment ?

- Bernesa.

- Brack je te présente Bernesa, elle va te garder une heure, alors tu seras sage avec elle.

 Pour toute réponse il lèche la main de Bernesa.

- Je pense que Brack accepte que tu sois sa nounou pendant une heure.

- Je vais le promener, ne vous inquiétez pas, je prendrai soin de lui.

 Le problème de Brack étant réglé, je franchi la porte des secrets. Je prends un billet, une séance commence dans cinq minutes. Ainsi j’assiste à une petite scénographie, très bien réalisée, qui se déroule sur deux niveaux.

 La séance terminée, j’en connais un peu plus sur Brocéliande et ses légendes. Je récupère Brack, qui entre temps s’est fait une copine. Je donne deux euros à Bernesa qui ne cesse de me faire des éloges sur mon chien.

 Nous retournons à la voiture, direction les Forges de Paimpont. Après la visite nous irons déjeuner dans le restaurant « Les Forges de Paimpont » que j’ai repéré sur une brochure.

 Tout en dégustant mon repas, je repense à mon envie de venir dans la région. Je n’en vois toujours pas la raison. Peut-être qu’une balade en forêt me révélera le pourquoi de ma venue en ces lieux ?

 L’estomac rassasié, je paie l’addition et récupère la voiture. Nous nous dirigeons vers le nord dans une forêt luxuriante.

 Arrivé à un parking, je gare la voiture, et décide de faire une petite balade digestive dans le bois.

 Brack se dégourdit les pattes, il coure dans tous les sens, il finit par prendre une direction, voyant la distance nous séparant grandir, il s’arrête et me regarde, semblant me dire « alors tu viens ? » On dirait qu’il veut me montrer quelque chose.

- D’accord Br ack, attends-moi.

 Nous avançons ainsi par paliers. Dès que je le rejoins il reprend la route, route qui me mène devant un grand chêne d’une taille impressionnante. Brack s’assoit à la base de ce vénérable, semblant m’inviter à le rejoindre.

 Attiré -comme un aimant-, je m’approche du chêne, il semble dégager une sorte d’énergie. Je pose délicatement une main sur ce tronc imposant. Je sens comme une décharge une énergie semble se déverser en moi.

- Bonjour, vous êtes druide ?

 Je sursaute et me retourne, un vieux monsieur, cheveux grisonnants, casquette kangol, vêtement style chasseur, bottes en cuir et un bâton de marche tout noueux.

- Bonjour, non je ne suis pas druide.

- Je m’excuse de vous avoir dérangé.

- Non non, vous ne me dérangez pas, vous m’avez seulement surpris.

- Je me présente Edouard Dutailly.

 Il me tend la main que je m’empresse de serrer.

- Merwin Beauchamp, enchanté.

- Ce vieux chêne est souvent sollicité par les druides, c’est pour cela que je pensais que tu en étais un. Ça ne te dérange pas si je te tutoie ? Tu pourrais être mon fils.

- Même votre…

- Mon petit-fils ? N’aie pas peur des mots, ça ne me vexe pas. Ma défunte femme n’ayant pas pu avoir d’enfant, me trouver un petit-fils ne me déplait pas (il me fait un clin d’œil).

- Vous êtes un druide, je suppose ?

- Oui tu supposes bien. Mais toi-même tu dégages une sorte de magnétisme, je suis sûr que tu as des dons.

- Oui je peux guérir des plaies.

- Intéressant. Tu as un très beau chien, il semble intelligent. Je pense que tu as fait un très bon choix en le prenant.

- En fait, ce n’est pas moi qui l’ai choisi, c’est plutôt lui qui m’a choisi.

- Intéressant.

 S’il continue à me donner des « intéressants » je vais l’appeler « Monsieur intéressant ». Ça me rappelle un prof de français qui avait pour tic verbal : « n’est-ce pas », on passait son cours à comptabiliser le nombre de « n’est-ce pas » prononcés. Je lui raconte mon cauchemar et ce qui en a résulté.

- Intéressant. Donc tes dons ne se limitent pas à la guérison.

 Et vlan, encore un « intéressant »

- Apparemment non. Mais je ne m’explique pas tout. D’ailleurs ma venue en ces lieux, n’est pas, à mon avis un hasard.

- Oui c’est très intéressant. Je pense que Brack t’a choisi pour t’aider, il est très doué et il peut t’aider à évoluer.

 Plus un.

- Parfois j’ai l’impression qu’il comprend tout ce que je lui dis.

- Je pense que c’est le cas, un lien semble vous unir.

 Comme pour le prouver Brack vient placer sa tête sous ma main.

- Ce qui est intéressant, pour toi, c’est que nous nous soyons rencontrés. Je pense que je pourrai t’assister, mais avant tu as encore beaucoup à découvrir.

- A découvrir. Vous pensez que j’ai d’autres dons ?

- Oui, mais il ne faut pas aller trop vite, tu dois te montrer attentif à ce qui t’entoure : la faune, la flore. Tu as beaucoup à apprendre de ton environnement. Par exemple ce vieux chêne, « Le chêne des Hindrés » -c’est son nom-, ce n’est pas le plus vieux de Brocéliande. Le plus vieux, plusieurs fois centenaire (on le dit même millénaire), c’est « le chêne à Guillotin », c’est un prêtre réfractaire qui lui a laissé son nom. Comme tu as pu t’en apercevoir, ils peuvent te donner une partie de leur énergie. Ils ont inventé un mot pour ça : la « sylvothérapie ». Surtout, quand tu fais appel à eux, n’oublies pas de les remercier, certains sont susceptibles. Par contre, évites les arbres malades, car l’effet inverse peut se produire et ceux-là te pompent ton énergie.

- Merci pour ce cours, j’ai appris beaucoup de choses.

- Je pense, Merwin, que nous sommes appelés à nous revoir. Mais prend ton temps, rien ne presse.

 « Monsieur intéressant » me tend une carte de visite, je m’empresse de lui donner la mienne. Ensemble, nous retournons vers le parking.

 Nous nous séparons. Il me fait une dernière recommandation :

- Dans ta quête pour évoluer, n’oublie pas que Brack peut t’aider.

 Après une dernière poignée de main, je démarre et reprend la route direction Orvault.

Brack peut m’aider ! Comment ? J’ai la conviction que l’épisode, dans mon cauchemar avec Pascal, Brack était bien présent. Mais je ne m’explique toujours pas comment ça a pu se produire ? Deux mots pourraient justifier cela : téléportation et possession. Mais je n’en connais toujours pas le mécanisme ! Et ça a le don de m’énerver, je n’aime pas ne pas comprendre.

 Sur le terrain de la propriété, il y a un vieux bouleau, je décide de sympathiser avec lui (cette pensée me fait sourire). Je m’en approche, je ne ressens rien, je pose une main sur son tronc, là, je sens une légère énergie qui se déverse en moi, rien à voir avec le vieux chêne de Brocéliande. Après cinq minutes de communion avec le bouleau, je retire ma main tout en le remerciant de ce partage.

 Un « mardi jardinier », Pascal vient me voir :

- Il y a un vieux noisetier qui est en train de crever, est-ce que je peux l’enlever pour le remplacer ?

- Allons le voir.

 Nous approchons du fameux noisetier, il est vraiment triste. L’année dernière, il n’a pratiquement pas donné de noisettes.

- Je te propose de couper les branches mortes, je vais voir si je peux le guérir ?

- Vous pouvez aussi soigner les arbres ?

- Je ne sais pas ? Mais j’ai envie d’essayer.

 Je m’en approche et pose la main sur son tronc. Je sens comme une décharge, mon énergie me quitte brutalement. Je retire vivement ma main, je me sens tout mou. Edouard m’avait prévenu de ne pas m’approcher des arbres malades.

- Vous êtes pâle, ça va ?

- Oui… ne t’inquiète pas. Ce vieux noisetier est vraiment malade, mais on va lui laisser une chance de guérir.

 Je laisse Pascal procéder à son élagage et me dirige vers le boulot. Je pose mes deux mains sur son tronc : « aide moi, ton copain le noisetier m’a pris toute ma force ». Je sens une énergie qui se déverse lentement en moi. Je reste ainsi une dizaine de minutes.

 Je renouvelle cette opération, entre le noisetier et le bouleau, tous les deux jours. Le noisetier semble avoir compris, il ne me vide plus de mon énergie il se contente d’une petite partie.

[1] Située au cœur de la forêt de Brocéliande, Ille-et-Vilaine, recèle de nombreux sites naturels, historiques et légendaires.

 Un matin je me réveille avec une envie : une balade à Paimpont[1] et dans la forêt de Brocéliande. Cette fois ce n’est pas un cauchemar qui a déclenché ce désir mais alors quoi ? Est-ce-que j’en ai rêvé ? Après tout ça pourrait être une sortie intéressante et je suis sûr que Brack sera enchanté. Je décide donc de programmer cette sortie pour demain, comme je n’ai rien d’autre de prévu, partons en vadrouille.

 Le lendemain, je me dirige vers la voiture, Brack m’y attend comme pour me dire ne m’oublie pas. Nous prenons la route. Nous sommes au mois de mai, le temps est serein, je pense que la journée va être agréable.

 Le trajet se déroule sans problème, nous avalons les cent-vingt-sept kilomètres en moins de deux heures.

 En passant dans la « rue du Général de Gaulle », à Paimpont, j’aperçois une plaque, sur la façade d’une maison, signalant que la mère du Général y a vécu. Je poursuis en direction de l’office du tourisme. Je trouve un stationnement à proximité.

 Une fois dans l’officine, je récupère des plans et quelques brochures sur les légendes de Brocéliande. On me conseille de visiter « la porte des secrets » qui se trouve juste à côté.

 Un problème se pose, les chiens ne sont pas acceptés, que faire ? Enfermer Brack dans la voiture ? Une petite fille -d’une quinzaine d’années- vient vers moi.

- Bonjour monsieur, si vous voulez aller visiter « la porte des secrets », je peux garder votre chien pour un euro.

 En voilà une qui a le sens des affaires, après tout pourquoi pas.

- Bon d’accord, mais il est gros, tu n’en as pas peur ?

- Non j’aime bien les chiens.

- Tu t’appelles comment ?

- Bernesa.

- Brack je te présente Bernesa, elle va te garder une heure, alors tu seras sage avec elle.

 Pour toute réponse il lèche la main de Bernesa.

- Je pense que Brack accepte que tu sois sa nounou pendant une heure.

- Je vais le promener, ne vous inquiétez pas, je prendrai soin de lui.

 Le problème de Brack étant réglé, je franchi la porte des secrets. Je prends un billet, une séance commence dans cinq minutes. Ainsi j’assiste à une petite scénographie, très bien réalisée, qui se déroule sur deux niveaux.

 La séance terminée, j’en connais un peu plus sur Brocéliande et ses légendes. Je récupère Brack, qui entre temps s’est fait une copine. Je donne deux euros à Bernesa qui ne cesse de me faire des éloges sur mon chien.

 Nous retournons à la voiture, direction les Forges de Paimpont. Après la visite nous irons déjeuner dans le restaurant « Les Forges de Paimpont » que j’ai repéré sur une brochure.

 Tout en dégustant mon repas, je repense à mon envie de venir dans la région. Je n’en vois toujours pas la raison. Peut-être qu’une balade en forêt me révélera le pourquoi de ma venue en ces lieux ?

 L’estomac rassasié, je paie l’addition et récupère la voiture. Nous nous dirigeons vers le nord dans une forêt luxuriante.

 Arrivé à un parking, je gare la voiture, et décide de faire une petite balade digestive dans le bois.

 Brack se dégourdit les pattes, il coure dans tous les sens, il finit par prendre une direction, voyant la distance nous séparant grandir, il s’arrête et me regarde, semblant me dire « alors tu viens ? » On dirait qu’il veut me montrer quelque chose.

- D’accord Br ack, attends-moi.

 Nous avançons ainsi par paliers. Dès que je le rejoins il reprend la route, route qui me mène devant un grand chêne d’une taille impressionnante. Brack s’assoit à la base de ce vénérable, semblant m’inviter à le rejoindre.

 Attiré -comme un aimant-, je m’approche du chêne, il semble dégager une sorte d’énergie. Je pose délicatement une main sur ce tronc imposant. Je sens comme une décharge une énergie semble se déverser en moi.

- Bonjour, vous êtes druide ?

 Je sursaute et me retourne, un vieux monsieur, cheveux grisonnants, casquette kangol, vêtement style chasseur, bottes en cuir et un bâton de marche tout noueux.

- Bonjour, non je ne suis pas druide.

- Je m’excuse de vous avoir dérangé.

- Non non, vous ne me dérangez pas, vous m’avez seulement surpris.

- Je me présente Edouard Dutailly.

 Il me tend la main que je m’empresse de serrer.

- Merwin Beauchamp, enchanté.

- Ce vieux chêne est souvent sollicité par les druides, c’est pour cela que je pensais que tu en étais un. Ça ne te dérange pas si je te tutoie ? Tu pourrais être mon fils.

- Même votre…

- Mon petit-fils ? N’aie pas peur des mots, ça ne me vexe pas. Ma défunte femme n’ayant pas pu avoir d’enfant, me trouver un petit-fils ne me déplait pas (il me fait un clin d’œil).

- Vous êtes un druide, je suppose ?

- Oui tu supposes bien. Mais toi-même tu dégages une sorte de magnétisme, je suis sûr que tu as des dons.

- Oui je peux guérir des plaies.

- Intéressant. Tu as un très beau chien, il semble intelligent. Je pense que tu as fait un très bon choix en le prenant.

- En fait, ce n’est pas moi qui l’ai choisi, c’est plutôt lui qui m’a choisi.

- Intéressant.

 S’il continue à me donner des « intéressants » je vais l’appeler « Monsieur intéressant ». Ça me rappelle un prof de français qui avait pour tic verbal : « n’est-ce pas », on passait son cours à comptabiliser le nombre de « n’est-ce pas » prononcés. Je lui raconte mon cauchemar et ce qui en a résulté.

- Intéressant. Donc tes dons ne se limitent pas à la guérison.

 Et vlan, encore un « intéressant »

- Apparemment non. Mais je ne m’explique pas tout. D’ailleurs ma venue en ces lieux, n’est pas, à mon avis un hasard.

- Oui c’est très intéressant. Je pense que Brack t’a choisi pour t’aider, il est très intelligent ton chien.

Plus un.

- Parfois j’ai l’impression qu’il comprend tout ce que je lui dis.

- Je pense que c’est le cas, un lien semble vous unir.

 Comme pour le prouver Brack vient placer sa tête sous ma main.

- Ce qui est intéressant, pour toi, c’est que nous nous soyons rencontrés. Je pense que je pourrai t’aider, mais avant tu as encore beaucoup à découvrir.

- A découvrir. Vous pensez que j’ai d’autres dons ?

- Oui, mais il ne faut pas aller trop vite, tu dois te montrer attentif à ce qui t’entoure : la faune, la flore. Tu as beaucoup à apprendre de ton environnement. Par exemple ce vieux chêne, « Le chêne des Hindrés » -c’est son nom-, ce n’est pas le plus vieux de Brocéliande. Le plus vieux, plusieurs fois centenaire (on le dit même millénaire), c’est « le chêne à Guillotin », c’est un prêtre réfractaire qui lui a laissé son nom. Comme tu as pu t’en apercevoir, ils peuvent te donner une partie de leur énergie. Ils ont inventé un mot pour ça : la « sylvothérapie ». Surtout, quand tu fais appel à eux, n’oublies pas de les remercier, certains sont susceptibles. Par contre, évites les arbres malades, car l’effet inverse peut se produire et ceux là te pompent ton énergie.

- Merci pour ce cours, j’ai appris beaucoup de choses.

- Je pense, Merwin, que nous sommes appelés à nous revoir. Mais prend ton temps, rien ne presse.

 « Monsieur intéressant » me tend une carte de visite, je m’empresse de lui donner la mienne. Ensemble, nous retournons vers le parking.

 Nous nous séparons. Il me fait une dernière recommandation :

- Dans ta quête pour évoluer, n’oublie pas que Brack peut t’aider.

 Après une dernière poignée de main, je démarre et reprend la route direction Orvault.

 Brack peut m’aider ! Comment ? J’ai la conviction que l’épisode, dans mon cauchemar avec Pascal, Brack était bien présent. Mais je ne m’explique toujours pas comment ça a pu se produire ? Deux mots pourraient justifier cela : téléportation et possession. Mais je n’en connais toujours pas le mécanisme ! Et ça a le don de m’énerver, je n’aime pas ne pas comprendre.

 Sur le terrain de la propriété, il y a un vieux bouleau, je décide de sympathiser avec lui (cette pensée me fait sourire). Je m’en approche, je ne ressens rien, je pose une main sur son tronc, là, je sens une légère énergie qui se déverse en moi, rien à voir avec le vieux chêne de Brocéliande. Après cinq minutes de communion avec le bouleau, je retire ma main tout en le remerciant de ce partage.

 Un « mardi jardinier », Pascal vient me voir :

- Il y a un vieux noisetier qui est en train de crever, est-ce que je peux l’enlever pour le remplacer ?

- Allons le voir.

 Nous approchons du fameux noisetier, il est vraiment triste. L’année dernière, il n’a pratiquement pas donné de noisettes.

- Je te propose de couper les branches mortes, je vais voir si je peux le guérir ?

- Vous pouvez aussi soigner les arbres ?

- Je ne sais pas ? Mais j’ai envie d’essayer.

 Je m’en approche et pose la main sur son tronc. Je sens comme une décharge, mon énergie me quitte brutalement. Je retire vivement ma main, je me sens tout mou. Edouard m’avait prévenu de ne pas m’approcher des arbres malades.

- Vous êtes pâle, ça va ?

- Oui… ne t’inquiète pas. Ce vieux noisetier est vraiment malade, mais on va lui laisser une chance de guérir.

 Je laisse Pascal procéder à son élagage et me dirige vers le boulot. Je pose mes deux mains sur son tronc : « aide moi, ton copain le noisetier m’a pris toute ma force ». Je sens une énergie qui se déverse lentement en moi. Je reste ainsi une dizaine de minutes.

 Je renouvelle cette opération, entre le noisetier et le bouleau, tous les deux jours. Le noisetier semble avoir compris, il ne me vide plus de mon énergie il se contente d’une petite partie.

[1] Située au cœur de la forêt de Brocéliande, Ille-et-Vilaine, recèle de nombreux sites naturels, historiques et légendaires.

Annotations

Vous aimez lire Erwan WARO ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0