Contre-coup

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Lorsque j’ouvre à nouveau les yeux, mon père est endormi à mes côtés. Il semble apaisé et rassuré. Je regarde la pendule dans ma chambre, il est presque six heures du matin. J’ai un mal de crâne carabiné, c’est très certainement cette douleur qui m’a réveillé.

J’appuie alors sur le bouton d’appel de l’infirmier. Je m’attends à voir entrer Alexis, il n’en est rien : c’est une vieille femme qui fait son entrée après bien cinq à dix minutes….. Elle est plutôt d’une bonne corpulence, les cheveux grisonnants, avec des lunettes.

- Vieille infirmière : Alors mon petit tu as besoin de quelque chose ?

- Moi chuchotant : J’ai mal à la tête !

- Vieille infirmière : D’accord, je vais te donner un anti-douleur. Après, ton pansement est en triste état il va falloir que je le change.

- Moi chuchotant : D’accord, par contre j’ai envie d’aller au petit coin aussi ….

- Vieille infirmière, me tendant une gélule et un gobelet d’eau : Une chose à la fois, prends ça déjà.

- Moi s'exécutant : D’accord.

Le temps de prendre mon cachet et de boire l’eau, l’infirmière a rapproché le fauteuil de mon lit. Elle attend que j’aie fini, récupère mon gobelet et le jette dans la poubelle.

- Vieille infirmière : Tu peux te lever ou il faut que je t’aide ?

- Moi : Je peux essayer ?

- Vieille infirmière : Oui l'anesthésiant ne fait plus effet maintenant. Mais vas-y doucement.

- Moi : Ah OK.

Je soulève la couverture, sors une jambe, puis l’autre. Je prends mon temps comme elle me l’a demandé, en me redressant je me rends compte que l’infirmière a une vue sur mes parties génitales. Par réflexe je baisse ma blouse et mets les mains sur mon sexe.

- Vieille infirmière : T’en fais pas, tu sais on en voit tous les jours.

- Moi : Je suis pudique ….

- Vieille infirmière : Tu n’as pas à l’être ici, on n'y fait même plus attention on a tellement l’habitude.

- Moi : Certes mais c’est pas naturel pour moi

- Vieille infirmière : Je comprends.

Une fois assis sur le bord de mon lit je pose un pied au sol, puis le second. Je garde l’appui sur le lit car ma tête tourne un peu. Je me sens faible, l’infirmière s’en rend compte elle me saisit par le bras et m’assoit dans le fauteuil. Je tiens ma tête au détriment de la dissimulation de mon intimité, je suis un peu dans le flou, plus que la veille. Une fois dans les toilettes, l’infirmière m’aide à me lever et à m'asseoir sur la cuvette.

- Vieille infirmière : Est-ce que ça va ?

- Moi : J’ai la tête qui tourne…

- Vieille infirmière : C’est un peu normal c’est le contre-coup.

- Moi : D’accord, vous pouvez me laisser seul.

- Vieille infirmière : Je préférerais pas : tu es un peu faible.

- Moi : Ça va aller !

- Vieille infirmière : D’accord mais je laisse la porte ouverte.

- Moi : Si vous voulez.

L’infirmière sort et je ne tarde pas à faire ma petite affaire, je suis rapidement soulagé et ramené à mon lit. Alors que je viens juste de me réinstaller, l’infirmière me propose de changer mon pansement. Je ne suis pas très chaud mais je sais que quoi qu’il arrive il faudra le faire.

Durant le soin, l'infirmière m’explique que dans la matinée je vais voir le médecin qui va m’expliquer la suite des événements. Elle me rassure en me disant que ma blessure est en bonne voie de guérison. Effectivement j’ai bien moins mal que lors du premier soin, je ne dirai pas que c'est de tout repos mais c'est bien plus supportable.

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