Le câlin fraternel ne dura pas aussi longtemps que je l’aurais souhaité, nous sommes interrompus. Alexis rentre dans la chambre, il pousse un chariot devant lui.

- Alexis : Désolé d'interrompre vos retrouvailles, il va falloir que je lui fasse les soins.

- Marie: D’accord j’imagine qu’il faut que l’on sorte ?

- Alexis blagueur : Oui j’en ai pas pour très longtemps, vous en faites pas. Je vous le rends après en entier.

- Jean souriant : Ça marche.

Jean et Marie sortent rapidement, ils ferment la porte derrière eux. Alexis se met à côté de moi avec son chariot a porté de main.

- Alexis : Pas trop mal à la tête ?

- Moi : Ça va encore.

- Alexis : Les anesthésiants doivent encore faire un peu effet.

- Moi : Ah et c’est grave ?

- Alexis rassurant : Non ! Je vais te donner un petit antidouleur quand même. Si tu as mal tu appelles et on verra ce qu’on peut faire.

- Moi : D’accord.

- Alexis : Je vais te faire des soins donc si tu as un peu mal j’en suis désolé.

- Moi : Oui je me doute.

- Alexis : Sois courageux.

Alexis saisit ma tête, la soulève, il détache la bande qui couvre ma blessure. Après plusieurs tours, la bande est complètement enlevée. Il glisse sous ma tête une sorte de linge. Alexis me regarde, et me fait comprendre que je vais avoir un peu mal. Effectivement la douleur est assez importante lorsque Alexis commence à décoller la compresse de ma plaie.

Pourtant avec une sorte de flacon rempli d’un liquide de couleur plutôt transparente, il asperge généreusement la plaie et j’ai le sentiment que cette action aide un peu malgré tout. Lorsque finalement il finit par décoller la compresse, il me dit de ne pas bouger et de ne surtout pas toucher. Pourtant la tentation est très grande de lui désobéir tellement je sens la douleur.

Alexis applique sur ma plaie une liquide rouge orangé avec une compresse. À l’odeur, il me semble que c’est de la Bétadine, j’ai déjà senti cette odeur si particulière lorsqu’une fois j'étais tombé de vélo.

- Alexis : La torture est bientôt finie, on a presque terminé.

- Moi souffrant : D’accord et c’est tout bon?

- Alexis : Oui, ta blessure est en bel état, c’est en voie de guérison.

- Moi : J’en ai pour longtemps ?

- Alexis : Non tu n’as que quelques points de suture, pas bien grave.

- Moi : Mais je vais avoir un cicatrice ?

- Alexis rassurant : Oui mais rassure-toi, ça ne se verra pas trop.

- Moi : Super !

- Alexis : Bon je te remets un pansement tout propre, je te donne un anti-douleur, et après je te laisse tranquille.

- Moi : D’accord.

Alexis s'exécute sans trop traîner, le pansement est rapidement appliqué sans trop de douleur. Il me bande la tête de nouveau. Après qui il me tend un verre et une gélule.

- Alexis : Voilà !

- Moi : Merci

- Alexis : Tu as été très courageux, la première fois qu’on fait ça c’est la pire !

- Moi : Parce qu’il y en a d’autres ?

- Alexis souriant : Oui désolé : on recommence ce soir. Et après on verra en fonction de ce que ça donne.

- Moi : OK et euh... je sortirai quand ?

- Alexis : C’est pas moi qui décide, mais d’ici deux ou trois jours je pense.

- Moi : OK

- Alexis : D’autres questions ?

- Moi : Non merci !

- Alexis : De rien, dans 10-15 mn tu devrais avoir ton premier vrai repas. En attendant je te laisse.

- Moi souriant : Merci beaucoup, vous êtes gentil.

- Alexis : Tu es courageux. Par contre je te demande vraiment de me tutoyer j’ai l’impression d’avoir 50 ans sinon.

- Moi riant : Désolé !

Alexis sort de la chambre et demande après mes parents. Il leur explique que tout va bien que la blessure est bien soignée, que je vais rapidement m’en remettre mais qu’il va me falloir beaucoup de repos, même après mon retour à la maison. Mes parents sont très compréhensifs de cela.