Peu de temps après les policiers finissent par partir, mon père propose à Marie et Jean d’aller me voir en insistant bien sur le fait qu’il ne faut pas trop essayer de savoir ce qu’il s’est passé. Jean a du mal à accepter cette consigne mais finit par céder lorsque mon père lui dit qu’il risque de me faire du mal.

Jean et Marie rentrent dans la chambre, en silence. Ils s’installent des deux coté du lit. Jean pose sa main sur mes cheveux, il me regarde les larmes aux yeux, Marie, quant à elle, pose sa main sur la mienne. Je suis submergé d’émotions quand je vois leurs mines déconfites et attristées. Je n’arrive pas à leur dire que tout va bien, je ne me sens pas bien après tout ça donc c’est au-delà de mes forces.

Je les regarde en alternance, leur silence me touche, ils me regardent amoureusement malgré la tristesse de leur visage, ils sont heureux de me revoir ça se remarque. Je suis à la fois heureux d’êtrelà mais aussi triste de savoir mes nouveaux amis coincés là-bas. Je suis également un peu affecté par la tristesse de leur visage.

C’est finalement Marie qui met un terme à ce silence !

- Marie pleurant : Tu nous as tellement manqué !

- Moi avec quelque larmes : C’est réciproque

- Jean reniflant : On s’est vraiment inquiété, Papa nous a rassuré sur le fait que tu n’avais pas fugué.

- Moi essuyant mes larmes : En effet .

- Marie : Jean faut pas parler de ça tu te rappelles !

- Jean en pleur : Excuse-moi frérot, je voulais pas !

- Moi souriant : C’est normal que tu te poses des questions!

- Jean me regardant les yeux remplis de larmes : Merci, tu m’en parleras si tu en as besoin !

- Marie : Moi pareil si tu as besoin de parler on est là !

- Moi souriant : Merci de votre soutien, je vous aime, merci d'être comme vous êtes ! Merci d'être mes frères et sœurs !

- Marie séchant ses larmes : C’est bien normal !

- Moi : Merci malgré tout ! On peut parler d’autre chose ça vous gène pas ?

- Jean séchant ses larmes : Tu veux qu’on parle de quoi ?

- Moi : Parlez-moi de ce que vous avez fait ces deux dernières semaines.

- Marie: Jean comme moi on est rentré rapidement à la maison quand tu as disparu.

- Jean : Ouais on a fait venir nos meilleurs amis à la maison.

- Marie : Oui on avait un peu besoin de soutien, les parents nous ont même fait voir un psy en urgence.

- Moi un peu gêné : Désolé !

- Marie : Ne le sois pas c’est pas ta faute.

- Moi : Je sais mais je me sens responsable !

- Jean rassurant : Non les responsables c’est les policiers clairement

- Moi : Parce qu'ils ont dit que j’avais fugué ?

- Jean d’un ton sec : Oui ils m’ont fait douter !

- Marie : Oui c'était vraiment moche ! Maintenant ça va mieux !

- Moi souriant : Content de le savoir.

- Jean : Du coup avec nos amis on a fait des affiches de recherche, on les a distribuées un peu partout où on pouvait.

- Moi surpris : Sérieusement ?

- Jean : Oui, d’ailleurs il faut qu’on s’occupe de les faire enlever de certaines boutiques encore.

- Moi : Ouah ! dingue.

- Marie: Tu sais on est même parti en balades des fois pour te chercher.

- Moi surpris : Et vous avez gueulé mon prénom comme dans les films ?

- Jean souriant : Oui j’avoue !

- Marie : En y repensant on devait avoir l’air malin !

- Jean souriant : Oui c’est pas faux !

- Moi : En tout cas, je suis vraiment content de savoir que malgré tout vous m’avez cherché.

- Marie : Ba oui on tient à toi donc c’est normal !

Ma sœur et mon frère posent leurs têtes sur moi et nous nous enlaçons pendant un moment sans parler davantage... Ce moment est particulier pour moi il me fait un bien fou !