Après avoir fait mes besoins, je m'apprête à me lever mais je me souviens que je n’ai pas le droit de me déplacer.

- Moi un peu gêné : J’ai fini

- Alexis entrant dans les toilettes : Et bien retour au lit.

- Moi : Je pourrai bientôt sortir ?

- Alexis me soulevant et me déposant sur le fauteuil: C’est pas moi qui décide ça, pour le moment tu es sous surveillance médicale pour les quelques jours à venir.

- Moi : D’accord.

Alexis tire la chasse d’eau et me ramène près de mon lit, se baisse pour me soulever.

- Moi : Je peux au moins essayer de me lever ?

- Alexis : Pas tout de suite : tu es encore sous l’effet de l'anesthésiant.

- Moi : Mais quand alors ?

- Alexis : Demain mais il va falloir y aller petit à petit.

- Moi un peu frustré : D’accord.

Alexis me soulève alors et m’allonge dans le lit, il me recouvre et me remet ma blouse correctement. Une fois installé, je me sens libéré même si je suis cloué dans le lit, je sais que mon calvaire est fini !

- Alexis : Bon tu as l’air en forme c’est plutôt bien. Je vais t’envoyer tes parents.

- Moi enjoué : Super !

Alexis sort de la chambre et devant la porte il discute calmement avec mes parents, j’entends très bien leur discussion.

- Alexis : Bon votre fils va bien, il est bien réveillé.

- Papa inquiet : On peut le voir ?

- Alexis : Bien sûr, par contre allez-y calmement, il est encore fragile, je vous demanderai aussi d'éviter d'être trop nombreux à la fois.

- Papa : C’est noté, on peut y aller tous les quatre pour cette fois ?

- Alexis : Oui exceptionnellement, mais ne restez pas trop longtemps tous ensemble.

- Papa : D’accord.

Mes parents entrent doucement dans la chambre, suivis de près par Jean et Marie. Ils se mettent tous autour de mon lit. Je me rends compte que Maman a pleuré, j’imagine que Jean et Marie aussi. Mon père n’a pas pleuré, je le connais il voulait rassurer tout le monde comme toujours. Il n'empêche que je sais qu’il s’est fait du souci, il le cache juste très bien en public.

- Maman gentiment: Ça va mon Pierrot ?

- Moi : Oui maman, ça va.

- Maman : On s’est fait énormément de souci. Qu’est-ce qui t’es arrivé? Tu as disparu sans nous prévenir ?

- Moi commençant à me souvenir: C'était pas vraiment un choix….

- Maman stressée : Nous nous sommes tellement inquiétés, ton père a parcouru toute la ville à ta recherche.

- Papa : Du calme chérie, laisse-le respirer et nous raconter.

- Maman me regardant : Excuse-moi mon chéri, tu imagines le souci qu’on s’est fait.

- Moi calmement : Oui, maman mais je n’ai pas cessé de penser à vous.

- Jean curieux : Mais qu'est-ce qu'il t’es arrivé ?

- Moi versant quelques larmes: J’ai été enlevé !

- Maman calme : Personne ne nous l’a dit ! Nous te pensions tous en fuite, même la police !

- Moi choqué : Non je partirais jamais sans vous prévenir vous le savez bien !

- Papa : Oui mon chéri nous le savons, c’est juste qu’on s’est fait beaucoup de souci pour toi, la police nous a mis en tête que tu avais fugué.

- Moi choqué : N’importe quoi !

- Jean : Ouf ils se sont trompés !

- Moi : Oui je vous aime tous, je n’ai aucune raison de partir comme ça !

- Maman : Oui nous l’avons dit au départ aux policiers….

- Marie : Ils ne nous croyaient pas, il nous ont dit que tu ne serais pas le seul “enfant parfait” à t’enfuir.

- Moi choqué : Vu ce que j’ai vécu, ils sont complètement à côté de la plaque.

- Papa sérieux : Je préfèrerais que tu nous en parles sans ton frère et ta sœur.

- Jean choqué : On a le droit de savoir.

- Papa sérieux : Nous en déciderons avec ta mère une fois que nous aurons fait le point avec Pierre. Pour le moment je préfère vous épargner ça.

- Jean dégoûté : C’est pas juste.

- Marie : Viens Jean, Papa sait ce qu’il fait il veut notre bien….

- Jean résigné : OK ! Bon courage grand frère, à plus tard !

Jean et Marie sortent de la chambre et ferment la porte derrière eux. Mes parents quant à eux restent autour de mon lit mais ne disent plus rien…. J’attends la suite impatiemment : je ne sais pas trop comment je vais leur expliquer mon aventure….