Lorsque j’ouvre les yeux à nouveau, Philippe et Lucie sont près de moi, ils ont mis un peu de lumière, on voit mieux que d’habitude. J’ai une énorme douleur au thorax et au poignet que je ne comprends pas. J’ai quelque chose d’humide sur mon front, je n’ai aucun idée de ce qu’il m’est arrivé : je me suis senti très mal et après plus aucun souvenir.

- Lucie : Ça y est il se réveille !

- Philippe: Ah oui ?

- Lucie : Pierre ça va ?

- Moi : Euh un peu perdu... mais oui.

- Lucie : Tu m'étonnes tu nous a fait peur.

- Moi : Pourquoi ? Je me souviens de rien.

- Lucie : Bah tu es tombé de ton lit on t’a retrouvé blanc comme un linge et tremblant.

- Moi : Me souvient m'être mis à trembler mais après plus rien.

- Lucie : Ça t’es déjà arrivé ? Tu souffres de quelque chose ?

- Moi essayant de me lever : Euh non, jamais

- Philippe m'empêchant de bouger: Reste allongé tu es encore brûlant.

- Moi touchant mon front : D’accord.

- Philippe : C’est flippant en tout cas.

- Moi gêné : Désolé.

- Lucie : Tu n’y es pour rien.

- Philippe : C’est ma faute je pense.

- Moi : Pourquoi tu dis ça ?

- Philippe : C’est suite à la séance de ce matin que tu t’es senti mal.

- Moi : Oui mais c’est pas ta faute.

- Philippe : Ah bon, c’est quoi alors ?

- Moi : Je me sens mal ici surtout, je pense.

- Philippe : Une crise de panique peut-être. En plus tu n’as rien mangé de la journée.

- Lucie : Oui c’est possible, tu veux un petit truc à grignoter ?

- Moi : Euh oui, j’ai un peu faim.

- Lucie se levant: Je vais te chercher ca !

- Moi : Merci.

Une fois Lucie sortie :

- Philippe : J’ai vraiment cru que je t’avais fait du mal.

- Moi : Du tout, j’ai commencé à être mal avec toi mais c’est lié à autre chose.

- Philippe : En même temps, tu as appris tout ce qu’il faut savoir sur ce maudit endroit en quelques jours

- Moi : Probable c’est assez violent comme apprentissage.

- Lucie entrant dans la pièce : Pourtant on a essayé de te ménager.

- Moi : Maudite curiosité !

- Philippe souriant : Oui petit curieux ! Maintenant tu sais mais essaye de penser à autre chose.

- Moi : Facile à dire !

- Lucie sévère : Toute façon, interdit de refaire une séance avant que tu aies perdu ta fièvre.

- Moi un peu effrayé: Euh d’accord.

- Philippe : Attention faut pas fâcher madame.

J’ai un léger rictus, un petit sourire.

- Lucie : Je dis rien ce coup là vu que tu as fait souffrir notre Pierrot.

- Philippe : Tu l’appelles Pierrot toi... Vous êtes intimes ?

- Lucie : Rooh tu en rates pas une toi !

Je souris un peu plus, surtout je sais que Philippe n’est en réalité pas si jaloux que ça : c’est une sorte de façade qu’il se donne pour oublier notre triste situation.

- Moi : Vous disputez pas !

- Philippe : On se taquine juste un peu.

- Lucie : Maintenant tu te reposes tu essayes d’oublier un peu tout ça. On va prendre soin de toi !

- Moi : Oui madame.

- Lucie souriant : Tu vas pas t’y mettre, hein !

- Moi souriant : Je plaisante.

- Lucie : Je sais bien ; ça fait plaisir de te voir un peu mieux.

Je mange la banane que Lucie m’a ramenée en guise de casse-croûte. Ça fait un bien fou de manger finalement.