Cauchemar

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Lorsque j’ouvre les yeux, je ne sais pas où je suis mais une chose est sûre : je ne suis plus dans la rue. Je ne vois pas grand chose, il fait terriblement sombre et humide ; je suis saisi par le froid ambiant. Il stagne une odeur pestilentielle dans le lieu dans lequel je me trouve. Je comprend vite ma situation : j'ai été enlevé, je suis terrorisé par la peur. J’ignore qui m’a enlevé et pourquoi. Je suis seul pour l’instant, seul avec mes pensées mais surtout mes peurs.

Que va t-il m’arriver ? Qui m’en veut et qu'est ce qu’il veut ? Je me me colle à un mur, je plie mes jambes et mets les bras autour pour me réchauffer. Je pense à Amandine : que va-t-elle penser en ne me voyant pas venir ? Vais-je un jour la revoir ? Est-ce que je vais ne serait-ce que revoir le jour ?

Après plusieurs minutes, les questions et les doutes fourmillent dans ma tête. J’entends un bruit lourd, le bruit d’une porte en métal qui s’ouvre, puis quelques instants après se refermer à clé. J’entends quelqu’un approcher, je ne voit personne mais je perçois une voix d’homme, très grave et sérieuse. Il semble s’adresser a quelqu’un dans une pièce voisine, je ne saisis pas clairement leur conversation, mais c’est assez calme et posé comme discussion.

Après un moment, la discussion s'achève et les pas se rapprochent de moi. Je me blottis plus encore contre le mur. Une énorme appréhension monte en moi : que va-t-il m’arriver? La voix rauque d’homme que j’ai entendue est toute proche de moi.

- ??? : Bonjour toi, comment tu t’appelles ?

- Moi tiraillé par la peur : Je… Je…..

- ??? rassurant : N’aie pas peur, je ne te ferai aucun mal.

- Moi : Je m’appelle Pierre.

- ??? : D’accord. Ici c’est simple, si tu est sage et obéissant, il ne t’arrivera rien de mal... au contraire.

- Moi : Oui, mais qui êtes-vous et que me voulez vous ?

- ??? : Qui je suis me regarde et pour le reste, tu le découvriras ; mais t’en fais pas, ça va bien se passer !

- Moi : Mais qu'est-ce que je ma famille va penser ?

- ??? : Ne t’en soucie plus ! Suis-moi, je vais te présenter tes nouveaux amis.

- Moi surpris : Oui monsieur.

Je me lève, je le suis timidement plus apeuré de ce qu’il pourrait arriver si je ne lui obéissais pas. Nous faisons quelques pas, je me retrouve dans une pièce plus grande mais surtout un peu plus lumineuse. Malgré ça, je n’y vois toujours pas grand chose.

- Moi : On voit rien ici.

- ??? : Certes, nous allumons rarement. Tu comprendras pourquoi plus tard.

- Moi : OK.

- ??? : Bon je te présente Philippe et Lucie.

- Moi timidement : Salut.

- Philippe : Salut.

- Lucie : Salut.

- ??? : Je vous laisse faire connaissance.

L’homme s’éloigne et franchit une porte en fer, sans doute celle que j’ai entendue plus tôt. Il referme la porte, j’entends la clé tourner à l'intérieur de la serrure, puis le bruit d'une autre porte : nous sommes dans une véritable prison! Je ne connais pas du tout Philippe, mais Lucie je l’ai déjà vue au Lycée sauf que je n’ai jamais parlé avec elle.

Philippe est un garçon au physique plutôt banal, ni trop musclé ni trop frêle, il semble avoir les cheveux plutôt clairs, difficile d’en distinguer la véritable couleur sans davantage de lumière. Lucie, quant à elle, est assez petite, plutôt bien lotie niveau physique. Elle semble avoir des cheveux sombres noirs ou marron.

- Philippe : Alors tu t’appelles comment le nouveau ?

- Moi : Pierre.

- Lucie : Pas trop effrayé, ça va ?

- Moi : Avec vous moins mais quand même si. Ça fait longtemps que vous êtes là ?

- Lucie : Je sais pas, environ trois semaines

- Philippe : Moi un peu plus.

- Moi : Comment vous faites pour supporter ça ?

- Philippe : Qu'est-ce que tu veux y faire ?

- Moi : Ba je sais pas mais ça doit être chiant. Vous faites quoi toute la journée ?

- Lucie : Moi je prie qu’on nous retrouve.

- Moi : J’ai peur !

- Philippe : Nous aussi malgré le temps qui passe.

- Moi : Tu as du courage de tenir depuis ce temps.

- Philippe : Merci, mais je suis un peu plus vieux que vous je pense, c’est peut être ça.

- Moi : J’ai quinze ans et vous ?

- Lucie : Moi pareil.

- Philippe : J’en ai dix-sept.

- Moi : OK.

- Philippe : De toute façon, quels que soient nos âges, on n'a pas le choix, il faut qu’on se serre les coudes vu la situation.

- Lucie : On essaye de se soutenir, tu es dans la même galère que nous ! Donc on va t'aider.

- Moi : Merci beaucoup.

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