Chapitre 2.1 - « Rentrer à la maison. »

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Le doux murmure de son prénom s’échappe de mes lèvres. Yhan pivote très légèrement la tête sur le côté, comme s'il l'avait entendu. Je suis pourtant trop loin pour que ce soit le cas et il ne se tourne pas complètement.

Mon cœur bat la chamade. J'ai attendu ce moment pendant trois ans... et je ne m’y sens pas prêt. Je dois pourtant me lancer. Après une grande inspiration, je lève la main et toque sur la porte pour éviter de le surprendre. D'un mouvement tout de même trop lent à mon goût, son corps se retourne en totalité. J’ai enfin le bonheur d’épouser son visage du regard. Encadré par ses mèches brunes très claires aux reflets miel tombant librement sur ses épaules, il est couvert d'une barbe assez épaisse.

Cela me surprend encore. Yhan n'a jamais aimé avoir les cheveux longs, encore moins garder une pilosité faciale excessive. Et puis, de façon encore inexplicable à mon niveau, sa poitrine est plus large. Je devine aussi une musculature plus développée. Il a toujours été bien fait, mais de corpulence moyenne. Son apparence actuelle est donc déconcertante – je n’en reviens d’ailleurs pas qu’il se soit fait tatouer ! Pourtant, je reconnais les traits m’ayant conquis. Ses lèvres légèrement charnues, ce petit nez retroussé que j'adore, ses yeux étirés en amande et sa peau d'un mate subtil soulignant sa biracialité.

Retourné par l'émotion, je suis saisi aux tripes par les iris qui s'accrochent aux miens. Ils sont durs. Non... Sauvages, je dirais. Un peu comme ceux de nos patients à pattes lorsqu'ils arrivent à la clinique, stressés et paniqués. Ils se demandent sans doute à quelle sauce ils vont être mangés, jusqu'à ce qu'on les rassure. Alors que je suis incapable de trouver quoi dire en ce sens à mon Yhan, sa voix aux notes inhabituellement graves s'élève. Une incroyable vague de frissons se propage le long de mon échine.

Je te connais.

Ses mots lents sont accompagnés de brefs mouvements. Il se désigne de la main droite, puis me pointe du doigt avant de remonter la remonter vers son front. J’incline légèrement la tête, étonné qu’il ait recommencé à utiliser la langue des signes. De plus, son affirmation est incertaine. Je distingue de tout petits plis au milieu de ses sourcils, signe qu'il les fronce imperceptiblement. Le Docteur Tilsley disait qu'il ne se rappelait pas de moi. Je suis confus. Mon empressement à répondre me dessert.

— Oui, mon… Je suis ton…

Interrompant ma phrase, je ferme les yeux en vue d'échapper aux siens. Puis, je souffle un bon coup pour me reprendre et enfin formuler une foutue phrase ayant du sens.

Son regard direct, brut et profond, est si différent de celui auquel je suis habitué qu'il ne m'aide pas à garder les idées claires.

Nous sommes mariés, dis-je finalement d'une traite, tout en signant, moi aussi.

A-t-il perdu son appareil auditif ? Sa touffe de cheveux couvre ses oreilles, donc impossible pour l’instant de le savoir.

À quel point sa mémoire est-elle affectée ? Je l’ignore aussi. Nos regards se tiennent encore, il incline la tête sur le côté. Rien de méchant, mais peut-être n'a-t-il pas saisi le sens de mon annonce.

Toi et moi. Mariés ensemble, tous les deux, souligné-je, maladroit.

Je suis peut-être un peu rouillé, je n’ai plus trop l’occasion de m’exprimer en LSQ¹. Son expression ne change pas d'un iota. Il finit par acquiescer avec nonchalance, certainement pour me laisser savoir que mes balbutiements idiots ont bien un sens. Puis, il se détourne et avance à nouveau lentement vers la fenêtre.

Un léger soupir de frustration quitte mes lèvres. Je crois avoir perdu son attention, jusqu'à ce que sa voix forte parvienne à mes oreilles.

— On m'a prévenu que tu viendrais, m'informe-t-il sans se retourner.

Mon cœur se serre face à son indifférence.

— L'infirmière a aussi dit que tu attendais ce moment depuis longtemps. Désolé de te décevoir.

Je tressaute à l'entente de ces mots.

— Quoi ? Non.

Je m’approche assez pour l’inciter à se retourner, sans pour autant tenter de contact physique au risque de l’effrayer. Cela a l’effet escompté.

— Yhan, reprends-je. Ce n'est pasJe suis surpris… et peut-être un peu déstabilisé, après tout ce temps.

Sans compter les scénarios plus glauques les uns que les autres que je me suis imaginés. Je suis sans doute encore loin de deviner le calvaire qu'il a vécu.

Mais je ne suis en aucun cas déçu, poursuis-je méticuleusement. Tu es là. Tu es vivant et tu vas pouvoir rentrer à la maison. Je n'ai jamais été aussi heureux depuis ta disparition que je le suis aujourd'hui. On prendra le temps qu'il faudra. Tu iras mieux. Petit à petit.

Ses prunelles oscillent entre mes mains et mes lèvres, sur lesquelles il lit. J'espère ne pas m’être trompé dans mes mots, et aussi qu'il perçoit ma sincérité.

— À la maison ? souffle-t-il doucement, le regard à présent dans le vague.

Il semble se raccrocher à cette idée et lève ses yeux bruns vers les miens.

— Je vais rentrer à la maison.

Je sens un mélange de détresse et de confusion dans sa voix, il ne doit pas se souvenir de notre demeure non plus... Pourtant, je crois comprendre que le fait d'enfin être en sécurité le soulage d'un poids. Mon côté protecteur frémit, je m'élance jusqu'à lui sans réfléchir.

Mes bras enveloppent ses épaules, mon corps se presse naturellement au sien tandis que j'attire son visage dans mon cou afin de le rassurer.

C'est un peu étrange, nous mesurons presque la même taille, à présent. Cela me donne la fausse impression d’enlacer un autre homme, mais il s’agit bien de lui. Mon amour, mon Yu-han.

— Oui, soufflé-je. On va rentrer, mon chéri.

Cette promesse se perd dans ses boucles miel et je me repais de son odeur musquée. Elle aussi, est différente…

Assez vite, ses muscles se tendent. Sans doute à cause de mon intrusion inopinée dans son espace personnel. Il doit me percevoir comme un étranger. Pour couronner le tout, j'ignore quels sévices il a subis. C'est égoïste de ma part de le brusquer de la sorte en lui imposant ce contact. J'essayerai de me faire pardonner, de regagner sa confiance pas à pas. Je lui laisserai tout le temps nécessaire, mais là, juste cette fois, j'ai besoin de sentir sa chaleur contre moi. De humer ses effluves et m’assurer que ce n'est pas un énième rêve.

Nous ne bougeons pas d’un pouce, sa tension se relâche un peu, je sens ses doigts s’agripper faiblement à ma veste. Yhan se laisse aller dans mon étreinte et frôle ma peau du sommet de son nez. Je crois bien y sentir aussi le contact volatile de ses lèvres. C'en est assez pour me faire défaillir. Un sanglot m'échappe. Je le serre plus fort contre mon cœur qui bat à tout rompre puis soupire, délivré d'une partie de ma peine.

— Tu m'as tellement manqué.

*

C'est à contrecœur que j'ai quitté Yhan en fin de matinée. À la demande du cher officier More, qui s'est excusé de son attitude oppressante après avoir contacté Abigaïl, il m'a fallu officiellement confirmer l’identité de mon époux aux policiers.

Ce détail réglé, je repasse en coup de vent à la maison avant de retourner à l'hôpital chercher mon amour.

Dans mon empressement, j'ai oublié de te prendre des affaires, ce matin, signé-je, sur la réserve.

— Merci.

C'est tout naturel. Te laisser quitter les lieux avec ce pyjama bleu hideux aurait été punissable.

Ma plaisanterie lui tire à peine un sourire. Son regard se détache de mon visage et se concentre sur le sac contenant ses habits. Je ne suis pas sûr que tout lui aille encore, je lui ai dégoté un de ses anciens pulls Marvel's, un jeans et un manteau douillet. J'ai pensé à choisir au moins un vêtement qu'il possédait déjà avant notre rencontre, dans l’espoir que ça l'aide à se sentir un peu plus à sa place. Je suppose que c'était bien avisé, je crois apercevoir un rictus mieux dessiné au coin de ses lèvres lorsqu'il empoigne le pullover. Je libère la chambre afin qu'il s'habille et ressasse les directives du psychologue en patientant dans le couloir.

Callum m'a averti que mon chéri se sentirait déconnecté de notre environnement de vie au début. Il m'a conseillé de l'exposer en douceur à des lieux et des objets de sa jeunesse, avant de progressivement faire le lien avec des éléments plus ou moins récents. Selon lui, ma simple présence et le fait de devoir s'habituer à moi dans notre maison seront déjà un bouleversement énorme pour lui.

— Yu-Han, l'appelé-je à notre sortie de l'hôpital – avec un petit signe de la main afin d'attirer son attention.

Au préalable focalisé sur l'observation méticuleuse des alentours, il m'emprisonne à nouveau de ce regard étrange. À la fois profond et distant. Je me racle la gorge pour me donner du courage.

Je tiens à m'excuser de t'avoir brusqué en te prenant dans mes bras, ce matin. Je te promets que cela ne se reproduira plus. Nous allons nous concentrer sur ta rémission et faire en sorte que tu te sentes à nouveau chez toi à la maison.

Il opine, sans ajouter le moindre mot. J'aimerais aimé penser que cela ne l'a pas trop dérangé, que ça aura remué des sentiments en lui qui l'aideront à retrouver la mémoire. Aussi triste que ce soit, je réalise peu à peu qu'elle ne reviendra pas miraculeusement.

Nous arrivons enfin au pick-up, où je l'invite à monter. Mes mains étant prises par le volant et ses yeux rivés sur le paysage, nous ne discutons pas de tout le trajet.

Bienvenue dans notre humble demeure, lancé-je une fois rentré, le cœur battant la chamade.

Nous n'avons évidemment aucun bagage à poser. Yu-Han scrute un instant le séjour, avant de revenir à moi.

Mon père est-il encore vivant ? demande-il sans cérémonie, de quoi me prendre de cours.

— O-Oui, il l'est.

— J'aimerais l'appeler.

— Oh, bien sûr ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Tiens.

Je m'empresse de tendre mon téléphone après l'avoir sorti de ma poche. Yhan le saisit sans autre forme de procès. Le voir ensuite composer le numéro d'Oba de tête me pince le cœur. Je m'écarte afin d'assurer au père et au fils une certaine intimité. J'ai prévenu Oba de la bonne nouvelle à la va-vite, d'un coup de fil précipité après avoir identifié Yu-Han à l'hôpital. Sa surprise ne devrait donc pas être totale lorsque le visage de son garçon s'affichera sur son écran. Il répond assez vite, dans un dialecte japonais dont je ne maîtrise que deux ou trois mots. Cela dit, il me fait grand plaisir de l'entendre à nouveau remplir la pièce.

Mon beau-père est originaire de la région de Honshû. Il a rencontré la mère de Yhan durant sa jeunesse à Moncton, où ils ont étudié et sont tombés amoureux, avant de se marier et concevoir l’homme de ma vie. Oba a déménagé à Vancouver après la mort de sa femme, survenue durant les années d'études de leur fils.

— Raise, entonne-t-il d'une voix tremblante lorsque je reprends le téléphone. C’est si… miraculeux !

Choqué par ce retour inespéré, il pleure à chaudes larmes. Je suis d'ailleurs surpris de ne pas être dans le même état.

— Je réalise encore à peine, haleté-je en cherchant Yu-Han du regard.

— Que… Que disent les médecins ? Est-ce que… mon fils se porte aussi bien qu’il le prétend ?

— Je crois que… qu’il va bien, oui, compte tenu des épreuves qu’il a dû traverser. On a déjà convenu des rendez-vous bi-hebdomadaires avec le psychologue, à partir de la semaine prochaine. A-t-il évoqué ses problèmes de mémoire ?

— Oui, il dit… que cela ne devrait être… que temporaire. Je sais que tu prendras soin de lui, mais je… je veux quand même venir le voir au plus vite.

— Oui. Oui, bien sûr, nos portes vous sont ouvertes, Oba.

Notre échange ne s'avère pas très long, par la suite. Je repasse le téléphone à Yu-Han, qui ne s'éternise pas non plus malgré l'émotion que je perçois dans sa voix.

L'appel terminé, je range mon téléphone et tape gentiment dans mes mains pour attirer l'attention de Yhan. On est encore debout dans l'entrée, face aux escaliers. Il observerait distraitement les poissons dans l'aquarium et ramène son regard perçant vers moi. Je suis à la fois ravi et troublé par sa présence, mais tente de rester concentré.

Ton père... a-t-il mentionné la date à laquelle il compte venir ?

— Pas encore. Il nous contactera pour prendre des nouvelles et planifier sa visite.

— C'est noté, nous essaierons de te racheter un cellulaire au plus vite, assuré-je. Que souhaites-tu faire, maintenant ?

Je lui laisse un temps de réflexion, il hausse des épaules.

Oh, ok. À moi de faire un effort. Je ne sais pas trop quoi proposer et l'assaille à la place de questions.

— Tu es fatigué ? Ou tu veux visiter la maison ? Tu as peut-être faim ? hasardé-je.

— Faim, articule-t-il.

Les mains dans les poches, son regard est toujours posé sur moi. Son langage corporel reste quasi inexistant et la façon dont il me sonde est très déstabilisante. Je l'impression qu'il cherche à déceler une once de familiarité chez moi, sans y parvenir. Je donnerai cher pour savoir ce qui traverse sa jolie tête brune, mais tente d'agir de manière la plus normale possible malgré son comportement étrange.

D'accord. C'est vrai qu'il se fait tard, reprends-je. La cuisine se trouve ici, je vais nous préparer quelque chose.

Je continue à parler lentement pour qu’il associe mes gestes aux mots qu’il lit sur mes lèvres. Il opine, je me dirige alors jusqu'au frigo pour voir ce que je peux y trouver, puis tourne la tête vers Yhan qui n'a pas bougé d'un poil. Il m'observe toujours. Je saisis les emballages, me redresse et me tourne pour être sûr qu'il me voit.

— Des tagliatelles aux champignons et à la crème, ça te convient ? Ce sera rapide.

Une légère grimace prend forme sur son visage.

Je préfère manger de la viande.

— De la viande ? je répète, hébété.

Yhan hoche la tête avant de détourner le regard vers la porte-fenêtre, au fond du séjour. Je reste coi. Aux dernières nouvelles, il est végétarien depuis l'âge de quinze ans... Ses ravisseurs ont peut-être bafoué son régime alimentaire si longtemps qu’il l’a abandonné ?

— Euh, d'accord, accepté-je l’air de rien. Je crois avoir une côtelette au congélateur, mais ça prendra un peu plus de temps.

J’ignore pourquoi je crie comme s’il allait m'entendre à cette distance. Quel idiot je fais… Ses pas lents le conduisent vers la porte-fenêtre, qui donne sur l'extérieur et capte toute son attention. Bien que la cuisine soit ouverte sur le séjour, je le perds de vue depuis ma position.

Décidant de le laisser se familiariser aux lieux, je déballe les ingrédients et commence à préparer le repas. J'opte tout de même pour des tagliatelles aux champignons et mets au four les côtelettes d'agneau. Je profite ensuite du temps de cuisson pour récupérer l’attention de Yhan, à qui je montre notre nid d’amour à l’étage. Je dormirai dans la chambre d'ami jusqu'à ce que sa mémoire revienne totalement, ou qu'il se sente assez à l'aise avec moi pour franchir ce cap.

La situation semble déconcertante pour chacun d'entre nous. Je ne souhaite pas forcer les choses. De son côté, il paraît s'en vouloir de m'imposer cette épreuve. Ce n'est pourtant pas de sa faute.

Tandis que je lui indique l'emplacement des commodités et où trouver ce dont il aura besoin au quotidien, j'ai un peu l'impression de parler dans le vide. Yhan m'emboîte si silencieusement le pas qu'on dirait que je suis seul. Nous dépassons la salle de bains, située à gauche des escaliers. La petite allée bordée par la rambarde mène ensuite au bureau de Yhan, puis aux deux chambres. Je ne retrouve un intérêt très marqué de la part de mon homme qu’à l'évocation du jardin d'hiver, lorsque nous sortons de son bureau.

J'ai toujours voulu m'en aménager un, me confie-t-il avec un infime sourire.

​​​​​​— Et tu l'as fait.

Nos regards s'accrochent. Il se mordille la lèvre pour retenir un plus large sourire. Je suis heureux qu'il puisse trouver une pièce à laquelle se raccrocher, ici, et m'empresse de l'y conduire en l'avertissant.

Je suis désolé, mais je n'ai pas la main aussi verte que toi. La plupart des plantes sont mortes et je ne les ai pas remplacées. Les autres décorent maintenant le séjour.

J'évite de lui dire que depuis sa disparition, je ne supportais plus de mettre les pieds dans cette pièce qui respirait littéralement tout de lui. Du coup, ce qu'il découvre lorsque je pousse la porte à droite de celle de l'entrée, ce sont des emplacements et des suspensions vides hantant une pièce verrière lumineuse aux meubles décrépits.

— C'est parfait, souffle-t-il s'y avançant.

Je retrouve alors un peu plus de mon Yu-Han, rêveur et créatif, et moins de l'homme qui analyse tout en restant en retrait.

La sonnette de l'entrée retentit. J'avertis mon cher et tendre que je vais ouvrir et le laisse à sa contemplation. Le connaissant, je suis sûr que tout un tas d'idées se bousculent déjà dans sa tête sur la façon de réhabiliter l'endroit.

En ouvrant la porte d'entrée, j'ai la bonne surprise de trouver Abigaïl sur le seuil. M'adressant un large sourire elle s'invite à l'intérieur, toujours armée de sa légendaire gaieté.

— Salut beau gosse ! J'ai appelé plusieurs fois sur ton portable sans parvenir à te joindre, donc je me suis dit que j'allais passer.

— Oh, désolé.

Je ferme la porte et me tourne vers Abi, qui se trouve dos à l'escalier. Elle me fixe de ses iris bruns concernés. Je reprends donc :

— Je n'ai pas porté une grande attention à mon téléphone ces dernières heures.

— J'ai vu ça, rigole-t-elle. Je voulais juste prendre de tes nouvelles, après ce qui s'est passé hier. Et puis j'ai reçu l'appel d'un policier, un certain Huxley More. Il a posé des questions à ton sujet sans vraiment m'expliquer pourquoi.

— Ah, oui, pardon pour ça aussi. J'aurais dû te prévenir que je lui ai transmis tes coordonnées.

— Ce n'est rien. Je n'ai fait que lui dire la vérité, à savoir que nous avons passé une partie de cette folle nuit ensemble. Mais dis-moi, tout va bien ?

Elle pose gentiment la main sur mon bras et sonde mon regard. J'ouvre la bouche pour répondre, lorsque la porte de la verrière se referme. Abigaïl et moi nous tournons d'un mouvement identique vers Yhan, qui se trouve à moins de trois mètres de nous.

...

Lexique

LSQ¹ : Langue des Signes Quebequoise. La Langue des Signes Française est appelée LSF.

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