2. Śimrod : le bain

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La salle d’eau, avec ses multiples bassins et la chaleur étouffante qui y régnait constamment, était la seule partie du palais d’Hiver que Śimrod appréciait. Lorsque Sneaśda disparut dans les vapeurs, prise en charge par ses esclaves, il se laissa aller à fermer les yeux, savourant la chaude température.

Mais encore une fois, Sneaśda n’avait aucune intention de le laisser s’en tirer à si bon compte.

— Quitte ce vêtement austère et viens me rejoindre, lui ordonna-t-elle. N’importe quel apprenti de l’Aleanseelith pourrait m’assassiner dans mon bain sans que tu ne le voies !

— Si l’Aleanseelith ou autre envoie un adepte pour vous tuer, mieux vaut que je reste sur le bord, habillé, grinça Śimrod en réponse.

— Étais-tu habillé lorsque tu as gagné le barsaman ? Tu te battras aussi bien nu qu’en tenue de guerre, je le sais.

— Je porte mon armure, grogna Śimrod en réponse.

D’un geste, Sneaśda lui envoya trois esclaves.

— Aidez-le à retirer son armure.

Śimrod protesta pour la forme, mais il n’était pas mécontent de pouvoir se réchauffer dans le bassin. Ce qui lui plaisait moins, en revanche, c’était d’être touché par des humains. Mais il devait obéir à Sneaśda.

— Fais attention, grogna-t-il lorsqu’une aslith laissa tomber son plastron sur le sol humide.

La coupable se hâta de s’excuser.

— Pardon, Seigneur.

Śimrod baissa les yeux sur elle. C’était une jeune femelle aux mains minuscules, à peine capable de supporter le poids d’une seule pièce de son équipement. La couleur de sa peau, brune comme l’ébène, l’interpellait. Alors, il laissa traîner son regard un peu plus longtemps, et croisa le sien lorsqu’elle le releva à nouveau. Cela ne dura qu’une fraction de seconde – les esclaves n’avaient pas le droit de regarder le visage des maîtres – mais cela fut suffisant pour qu’il remarque à quel point ses yeux – deux éclats d’ambre – étaient lumineux.

Elle a un regard intéressant, pour une vile humaine, songea-t-il, surpris.

Après l’avoir entièrement dépouillé de son armure, les esclaves s’attaquèrent à ses vêtements. Śimrod les repoussa sans ménagement et ôta sa tunique lui-même. Puis il s’approcha du bassin où nageait Sneaśda, tandis que les aslith emmenaient ses effets personnels. Seule la fille à la peau d’ébène et aux yeux couleur de miel resta, à genoux, les mains croisées. Śimrod l’ignora et se planta au bord du bassin.

— Enlève le reste et viens me rejoindre, l’invita Sneaśda, sa chevelure blanche lissée en arrière, en s’accoudant au bord du bassin.

Śimrod posa le regard sur sa poitrine pulpeuse, qui pointait fièrement en avant. La reine d’Hiver pouvait être fière de ses seins, plus gros que la moyenne des ellith.

— Si je te rejoins, tu vas encore faire geler l’eau.

— Je te promets que non. Viens, Śimrod.

Ce dernier la regarda, le visage tourné sur le côté comme s’il s’interrogeait sur la direction à suivre. Mais son regard aigu restait sur elle. Puis il se décida.

Le tissu qui couvrait ses reins tomba. Sneaśda le détailla de haut en bas, s’attardant longuement sur son bas-ventre, avant de revenir sur son visage.

— Les rumeurs ne mentaient pas, dit-elle en entrouvrant la bouche.

Śimrod soutint son regard.

— Et qu’est-ce que disent les rumeurs ?

— Toutes ces choses à propos des orcs.

— Je ne suis pas un orc, mais bien un ædhel.

— Viens me le prouver. Viens faire plaisir à ta dame, sidhe.

C’était donc ça qu’elle voulait ! Śimrod ne s’était pas trompé. Pourquoi pas, après tout ? Il la désirait : inutile de le nier. Son membre était déjà dur, et Sneaśda n’avait rien raté de ce spectacle. Le mettre à nu, c’était ce qu’elle voulait.

Il entra dans l’eau.

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