Chapitre 16

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Quand Aspasia descendit au rez-de-chaussée de la demeure des Perfides, ballant la tête de droite à gauche et de gauche à droite en chantonnant, la radio se mit en route. Sweet Dreams commença à être joué. L’adolescente ne s’en soucia pas, elle se dirigea vers la cuisine où un petit déjeuner l’attendait : jus d’orange, soupe de lait, tranche de pain grillé. La veille, c’était la guerre. Aujourd’hui, c’était la paix. Et la rousse appréciait fortement cela. Il lui semblerait que les fantômes des Perfides s’occupaient d’elle comme si elle était une enfant.


Il n’était que dix heures quand la brume disparut, libérant les routes alentours et éclaircissant la vue des conducteurs. La tête remplie d’images plus ou moins traumatisantes - des cadavres vidés de leurs organes pendus à des arbres, des créatures à l’allure horrifique se glissant derrières leurs victimes comme des creepers dans Minecraft, Aspasia tentait de se distraire en lisant un livre appelé L’histoire des Gardiens, une oeuvre écrite par Levi Perfide en 1919. Elle avait trouvé ce livre en fouillant dans la bibliothèque du manoir à la recherche d’une bonne lecture. C’était un ouvrage très intéressant, de plus cela l’aidait à mieux gérer la pression que toute cette histoire lui apportait.


Tic. Tac. L’horloge était le seul objet qui faisait du bruit dans le salon où un feu avait été allumé à cause du froid extérieur. Parfois, une page se tournait. De temps en temps, un stylo grattait le papier formant des lettres. Un journal trônait sur la table basse rempli de rêves étranges et informants ainsi que des cauchemars traumatisants et terrifiants, accompagné de dessins et photos, une façon pour l’adolescente de se vider.


Halloween approchait à grand pas. Les otres se réveillaient, se hissaient, rampaient, marchaient vers un seul lieu. Aspasia le sentait. Elle-même se préparait, faisant tout pour se vider afin d’être prête mentalement face à la bataille qui l’attendait. La décision venait en trois étapes bien distinctes : les trois épreuves, le Jugement et finalement la Décision.


Le livre se ferma brusquement. L’adolescente se leva, délaissant le plaid et le thé encore fumant. Ses pas l’emmenèrent dans sa chambre où une lettre l’attendait innocemment sur son bureau. Comme hypnotisée, Aspasia franchit le seuil de la porte et tendit la main, effleurant le papier blanc. Les voix s’étaient tues de concert, tous les regards étaient rivés sur la silhouette alors qu’elle dépliait lentement la lettre.


Le pont se dérobe sous tes pieds. Les indices t’ont été donnés. À toi de vaincre le vide si tu veux survivre !


Rien de bien concret cependant ces trois phrases étaient lourdes de sens. Aspasia prit une profonde inspiration, abandonnant la lettre à son sort - elle se transformait en cendre. Cela ne signifiait qu’une chose à ses mots : qu’il était temps de partir.

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