Chapitre 15

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Iblis se glissa dans l’ombre de la pièce, souriant luxueusement en s’approchant de sa partenaire d’une nuit. Posant ses mains autour de la poitrine de l’immortelle, le démon lâcha un grognement joueur. Lune émit un son, un gémissement de plaisir, tandis qu’elle se retournait dans son étreinte. Il murmura quelque chose sous son souffle. Lune ne finit pas ses mots, embrassant le démon du sexe, qui l’embrassa férocement de retour se nourrissant de son excitation. Ils s’écartèrent à bout de souffle, contemplant le silence intense qui régnait. Le démon se pencha, capturant les lèvres de sa partenaire, l’emportant vers le lit de fourrures tandis que l’hormone du plaisir se multipliait.


L’injustice dominait le monde, elle se glissait dans toutes les peaux et émettait d’immenses ondes. La haine et l’amour étaient un seul cycle, l’un sans l’autre ne pouvait pas survivre, c’était ainsi que Arès et Aphrodite se côtoyaient souvent. L’injustice se traduisait par la perception, les différents points de vue des gens, et la morale. Certains donnaient leur vie pour combattre du mieux qu’il pouvait l’injustice, d’autres le faisaient passivement, quelques-uns l’acceptaient car l’injustice était comme la guerre, la haine et la cruauté. Jamais elle ne disparaîtrait.


Les pensées de Lune se brisèrent quand le membre de son compagnon s’enfonça en elle lentement et sensuellement provoquant une vague de plaisir, un fin sourire se dessina sur son visage. Un gémissement s’échappa de ses lèvres. Iblis gloussa, déposant une vague de baisers sur la peau douce de sa partenaire. Les va-et-vient augmentèrent de vitesse, le plaisir se tripla et leur nuit continua.


Au petit matin, dans les alentours de six heures, Lune fut la première à ouvrir les yeux, elle bailla à s’en décrocher la mâchoire avant de s’asseoir sur les fourrures gardant l’une d’elles sur ses jambes. Le démon à ses côtés dormait toujours. Elle finit par se recoucher près de ce dernier, se plongeant une fois de plus dans le sommeil. Iblis bougea, enveloppant ses bras autour de sa poitrine sous ses seins. Il ouvrit les yeux, un sourire narquois se dessinant sur son visage, sa poitrine ronronnant de plaisir.


Deuxième round ? songea-t-il un instant avant de se rendormir.


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L’image ne tremblait pas. Elle était projetée contre l’un des murs, au fond de la grotte où la lumière ne pouvait pas pénétrer l’espace. Le démon, éternelle âme se nourrissant d’énergie sexuelle, était adossé contre sa partenaire, tous deux couverts d’une couverture en fourrure qui les protégeait de l’air hivernale. L’écran relevait de la magie, une source de pouvoir dont personne à part quelques privilégiés ne pouvait s’en servir. Il montrait une certaine demeure, située dans une région de France, et plus particulièrement, une adolescente.


Cette dernière se hissa hors de son lit - ou nid d’oiseau -, éprouvée par les derniers jours, vidée de son énergie, la tête remplie de questions. Ses mains tombèrent sur le sol, le reste du corps s’en suivit. Un gémissement s’échappa de ses lèvres. La peau hâve à cause des nombreux cauchemars qui l’avaient hanté ces derniers temps où le rêve et la réalité s’entrechoquaient comme deux épées, Aspasia tremblait. C’était un signe de faiblesse aux yeux de l’ennemi invisible mais c’était un signe de force pour les alliés de la jeune fille. Des cernes entouraient ses yeux, son front suait, ses mains tremblaient, ses yeux semblaient hantés. Vêtue d’un pyjama en coton, Aspasia éprouvait de la difficulté à se réveiller. Dans un coin de la chambre, une silhouette dégoulinante d’un liquide carmin et noirâtre se décollait du mur, le marquant de sa saleté, tout en grognant. L’adolescente se figea, pétrifiée. Puis, comme si quelqu’un avait claqué des doigts, son corps bougea, dansa et se jeta comme une bête enragée sur la créature.


Un hurlement retentit. Une tentacule noire jaillit du dos de l’entité et poignarda violemment la jeune fille cependant, cette dernière n’en démordait pas, elle mordit brutalement sa main droite jusqu’à casser l’un de ses os. La créature cria de douleur, arrachant son membre de la bouche sanglante d’Aspasia. Le monstre rugit, des tentacules vifs surgirent et attaquèrent à l'unisson son adversaire. Elle recula les évitant à moitié, roulant sur le sol pour à peine éviter les pointes acérées des tentacules. Ces dernières changèrent de stratégie, attaquant de manière aléatoire, augmentant sa puissance graduellement. Aspasia recula de plusieurs pas jusqu’à son lit où elle prit rapidement un couteau de cuisine. Usant de sa puissance, le monstre se multiplia en trois.


  • Bordel de merde, jura Aspasia en les remarquant instantanément.

Le sang coulait et tachait son pyjama qui souffrait du combat. Elle grimaça, vacillant à cause de la douleur qu’elle ressentait au niveau de l’épaule droite. Puis, l’adolescente ferma les yeux, cherchant son noyau intérieur, tout en écoutant les sons extérieurs. Aspasia ouvrit brusquement les yeux, laissant ses réflexes durement gagnés et entraînés prendre le relai, la rousse évita une attaque vicieuse de tentacules couvertes d’un poison au vu de l’odeur qui s’y dégageait et se jeta abruptement à travers la fenêtre. Elle pivota et se rattrapa aux bords de la fenêtre avant de se laisser tomber sur le petit toit au-dessous de sa fenêtre. Les créatures hurlaient de rage, se précipitant à sa suite, elles glissèrent et s’écrasèrent au sol. Pour la plus grande déception de la jeune femme, elles ne moururent pas, elles se relevèrent et cherchèrent avec leurs yeux blancs dégoulinant d’une substance inconnue leur adversaire.


Sur son perchoir, Aspasia aperçut la tronçonneuse au pied de la cabane. Les entités ne l’avaient pas encore vu. Elle se hissa à l’intérieur de sa chambre, se précipitant en direction du couloir, elle déboula dans les escaliers et courut dans la cuisine. La rousse ouvrit à la va-vite les tiroirs cherchant un briquet, elle le trouva quelques secondes plus tard. Puis, l’adolescente sortit par une pièce arrière et se précipita vers la cabane. Elle s’arma de la tronçonneuse, passant la lanière autour de son cou. Remarquant les entités au coin de l'œil, Aspasia prit une bouteille d’essence et se retourna. Elles couraient, leurs dents dégoulinant de poison mortel, leurs tentacules s’agitant violemment et s'emmêlant entre elles. Aspasia ouvrit la bouteille et arrosa ses adversaires d’essence, abandonnant la bouteille, elle prit le briquet, l’alluma et le jeta sur les monstres. Ceux-ci crièrent, agonisant, tandis que les flammes dévoraient leurs peaux. Aspasia alluma la tronçonneuse, la rousse enfonça l’engin dans le bas ventre d’une première créature puis trancha le tronc d’une autre en deux et enfin détruisit la poitrine de la troisième entité. Elles hurlèrent à l’unisson puis explosèrent, transformant le champ de bataille en bain de sang.

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