Chapitre 11
Les épées s’entrechoquaient. Les cris retentissaient - un mélange d’ordre et d’agonie - se mêlant au sang et au feu tandis que les corps poussaient et tombaient dans le chaos qui régnait tel un maître sur l’univers. Au milieu du champ de bataille, une grande figure vêtue d’une armure se battait férocement contre ses ennemis, découpant des membres, transperçant des organes, tuant tous ceux qui se dressaient sur son passage. Ses pensées étaient simples, toutes focalisaient sur son objectif : celui de gagner la guerre.
Une tête tomba par terre, roula sur le sol boueux au milieu des cadavres qui s’empilaient. Quelqu’un cria, un autre plaida pour la vie, complètement terrifié à l’idée de mourir, et d’autres moururent en silence. La Mort marchait, traversant les vivants, fauchant les âmes peinées et torturées, les âmes en paix et souriantes. La Vie observait en retrait la guerre, les longues batailles interminables qui afflaibissaient les deux armées.
La peur de l’échec se faisait ressentir à travers chaque être, en particulier l’éternelle guerrière, fille d’Arès, soldat immortel.
Lune se dressait au centre de la bataille, portant le fardeau de son peuple sur les épaules. Ses ennemis tombaient tous, voyant, avant leur dernier souffle, un éclat violet. Une ombre gigantesque se dressait à l’avant du champ de bataille dont une forte odeur s’y dégageait-
Quelqu’un lui secouait violemment les épaules, la forçant à ouvrir les yeux. Aspasia grogna tout en baillant à s’en décrocher la mâchoire. L’adolescente aperçut les visages inquiets de ses parents, ces derniers étant à genoux en face d’elle. En regardant autour, la jeune fille réalisa qu’elle se trouvait dans le jardin de la propriété, en face du tombeau familiale des Perfides.
Annotations
Versions