Chapitre 7

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Le soleil se levait doucement à l’extérieur de la grotte.


Le ventre d’Aspasia grogna. Son hôte n’était toujours pas revenu cependant l’adolescente se doutait que celle-ci revienne de si tôt. Sans crier gare, le passé revint au galop et l’emporta dans les méandres de son esprit canassé.


Arrête de sourire comme ça ! Le doux souvenir lointain d’une collégienne lui revint en mémoire. Ses yeux verts brillaient réprobateurs tandis qu’elle bafouillait qu’elle ne voyait pas ce qu’elle voulait dire. Tu souris faussement ! Je veux voir ton vrai sourire, ‘Asia !


Anémone avait été une personne grandiose, cela avait été une personne souriante, une eccédentéiaste, une artiste hors-pair. Voilà, tu respires la joie maintenant !


Anémone avait une petite fille de douze ans aux yeux verts et aux courts cheveux roux. Elle avait été sa première amie et sa meilleure amie. Une personne sur qui Aspasia avait pu compter de nombreuses fois. ‘Asia, m’aimeras-tu éternellement ?


Sa meilleure amie avait naquît dans une famille nombreuse avec huit frères et sœurs. Harcelée en primaire et au collège à cause de la couleur de ses cheveux - ayant été la seule de sa famille à avoir eu le gène, Anémone avait fini par perdre la vie un soir de Décembre. Je suis désolée, ‘Asia, mais j’en peux plus de tout ça !


Le harcèlement avait énormément pesé sur son amie. Malgré son soutien et le fait qu’elles en parlaient au personnel du collège, rien n’y faisait. La famille d’Anémone avait été au courant de son harcèlement cependant elle avait pensé que ce n’était rien que des gamineries jusqu’au jour où elle retrouva le corps inerte d’Anémone dans sa chambre. Celle-ci avait ingéré plusieurs médicaments et s’était coupé les veines. Anémone avait laissé quelques lettres à l’attention de sa famille et d’Aspasia. Tu n’as aucune idée... Le secret est lourd à porter !


Plus tard cette semaine-là, Aspasia avait découvert que son amie avait plus de problèmes qu’elle ne le pensait. En lisant le journal intime de son amie - donnée par la mère de cette dernière après son enterrement, Anémone avait été victime d’agression sexuelle lors de sa première année au collège l’envoyant dans une spirale vicieuse. Le journal racontait les journées que passait sa meilleure amie, les émotions et les sentiments qu’elle ressentait, les moments qu’Aspasia passait avec elle. Il détaillait tout. Aucun détail n’avait été épargné. C’était comme si Anémone avait voulu laisser une trace derrière elle.


Perdre un être cher, Aspasia connaissait si bien ce concept. Depuis la mort de sa première amie, Aspasia n’avait plus jamais été la même. Elle se blâmait. Je t’aime Aspasia ! Tu sais que je t’aime, hein ? Je t’aime plus que ma famille !


Même si l’adolescente avait retrouvé des amis, Anémone restait dans son esprit, dans son cœur. Il lui arrivait encore de pleurer celle-ci la nuit.

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