« Le numéro que vous essayez de joindre n'est pas attribué. »

Elle fronça les sourcils. Pourtant, c'était bien le numéro de sa fille. Ce dernier n'avait pas changé depuis qu'elle utilise un téléphone.

L’inquiétude la rongeait. Elle avait essayé d’appeler Aspasia par téléphone et par les réseaux sociaux, en vain. La mère de l’adolescente avait découvert en arrivant au Camping Daefrostya que le séjour d’une semaine qu’elle avait gagné avec son mari n’était qu’un prétexte pour les éloigner de leur manoir. Louise en avait discuté avec son compagnon, ce dernier pensait que quelques personnes souhaitaient sûrement les cambrioler durant leur absence.

Le Camping Daefrostya était un site abandonné depuis plusieurs années, perdu en pleine forêt. Il avait fermé neuf ans plus tôt après qu’un massacre avait eu lieu. Selon le site d’hommage au Camping, les personnes ayant trouvé la forme appartenaient tous à la même communauté.

C’est une blague, n’est-ce pas? Louise connaissait cette communauté, sa mère y était née et y avait vécu pendant de nombreuses années avant de partir en rencontrant le père de Louise. Cela avait été un groupe isolé qui vivait selon des règles strictes émises par la Doyenne dont ses dérives étaient connues pour avoir mené à plusieurs reprises à la mort. Est-ce une coïncidence ?

Louise rangea son téléphone, frustrée de ne pas avoir pu joindre sa fille qui était tombée dans une phase rebelle. Pourquoi avait-elle refusé de venir avec eux ?

• Louise ? Louise ! Je suis revenu ! appela son mari, Lège, marchant dans le couloir de la vieille auberge du village faisant partie du camping.