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Marion Eidarp

Guerande, Loire Atlantique.
Marion Eidarp

C'est bien là la difficulté du poète. Trouver ses mots dans l'absolue difficulté de parler de ses maux. Mes pleurs sont à moi. Nul au monde ne peut les percevoir et les comprendre. Je conçois mon désespoir ineffable. Parmi nous, la souffrance est un mystère. Je ressens davantage la douleur que je ne peux en parler. L'incapacité à exploiter ses sens pour transcrire l'indicible. Mes peurs sont miennes. Mes désirs se tuent. Le poète est bien seul, la cigarette au bec, l'eau de vie à portée et ses malheurs puissants. Comme dirait l'ami Baudelaire : Plaisirs, ne tentez pas un cœur sombre et boudeur comme le mien.
Si la douleur est mienne,
Personne ne peut la comprendre,
Et encore moins l'apprendre.
Vous mes frères, vous mes pères.
L'on avance solitaire.
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Marion Eidarp

Brouillon de culture...
L'écriture et "moi je, moi je" *Nb : la mienne
Retranscris ce qu'âme se vide
Ce que complainte chante
Attention au loup ?

Pour dire plus vrai
Sont souvent mes plaies
Sur papier couchées
Bien là étallées

L'écriture devient le Salut! Le pardon!
D'un pathétisme dont je fais don
Ré-honorer d'un style d'écrit
Dont la mesure est tel l'écrin
Par sa beauté majestueuse

Perle la craie griffant mes peines
Se hasarde dès lors, à quitter le plumard...
Pour livrer, conter, aiguiser sa (f)lam(m)e

J'ai eu mes amis, j'ai eu mes amants
Désormais nue, sous effet calmant
Je revis presque pêchés au bout de ma plume
Et tant pis, si ça me déplume...
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Marion Eidarp

Alors, attendre que cela passe
Quand se brise la glace
Que la vie bien harasse
En me laissant les traces
De ton glacial air
Qui me bouffe le mien
Je sais pas dans cette ère
Je voudrai Le Bien
Tu dis qu'tu veux crever
Tu m'débines j'suis usée
C'que tu piges pas c'est qu't'es l'seul à me faire rêver
Et que je veux pas nous voir nous décomposer...
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Marion Eidarp

Je reprends cette nouvelle écrite il y a deux ans, que je corrige, remanie et...poursuis ? à suivre...

Nu devant la glace il se complaisait, derrière ses défauts. Il avait toujours été triste. Dans sa tête, le néant. Il se décarcassait, en se regardant, à remplir le vide qui se trouvait en lui. Isabelle, sa dernière, lui avait trouvé des qualités. Mais depuis qu'elle était partie, il ne se prenait plus pour un astronaute au sommet de sa gloire. Il se voyait là plutôt claudiquant dans un corps trop étroit. Il était empreint de mélancolie et de nostalgie. Isabelle lui avait montré le septième ciel, comme elle était belle. Elle lui ronronnait qu'il était son vice, qu'il était son fil et puis son mentor.
Ils s'étaient connus sur un bateau mouche alors qu'il cherchait à panser sa vie en y puisant de l'inspiration pour un éventuel roman. Elle était devant lui, la nuque dégagée de ses cheveux blonds bouclés et commentait seule avec ravissement tout ce qu'elle voyait. Dans un à-coup brusque de l'embarcation les notes littéraires du triste homme s'envolèrent et c'est avec grand sourire que les lui rendit la future Isabelle les ayant reçues dans sa pleine nuque. Sourires réciproques. Coup de foudre. Son vice, son fils, son mentor.
Mais la jeune femme frêle était ambigüe, se cherchant elle-même elle aimait à plaire à n'importe lequel des badauds. C'est ainsi que trois mois après leur rencontre elle lui déchira son petit cœur menu en partant faire le tour du monde avec un autre homme. Elle coupa ainsi farouchement la résilience de notre homme et il retomba dans le désespoir qui s'était, éphémèrement éteint.
Il reprit alors une vie maussade, comme celle qu'il avait connu depuis son enfance. Il se ré-enferma dans le prisme d'une profonde dépression. Pas de type angoissante, mais plutôt lassante, lancinante et tangible. Comme une vie de survie. Il trouvait la vie morne et sans surprise. Il était bloqué dans son roman qui ne portait là aucun fruit.
C'est devant ce miroir qu'il vit refléter, la carte du monde qui lui faisait dos. D'une nature hésitante, il n'avait jamais osé que rêver d'une grande aventure sans jamais se donner les moyens d'y parvenir. Cette carte du monde lui faisait des pieds, tant elle était grande, il ne l'avait jamais remarqué.
Lui vint une idée brusque, imprévisible, incroyable pour un homme sans envergure comme il se pensait. Et si lui aussi, partait faire un tour du monde notamment pour y puiser quelques décors pour son roman, pour le faire renaître. Un peu de sous en poche, un gros sac à dos et des trains lui feraient l'affaire. Espérait-il au fond de lui retrouver son Isabelle ?
C'est ainsi qu'il commença son voyage de Paris à la quête de l'inconnu et de l'imprévisible. Il s'assit à bord du TGV direction Amsterdam ressortant ses notes. Attention au départ. A sa gauche, un grand-père ronflait bouche ouverte, ce qui l'agaçait profondément. Il n'arrivait guère à se concentrer sur son roman. Ledit grand-père étant du côté fenêtre, il ne voyait donc pas bien le paysage défiler.  Que faire à part regarder à la droite le côté couloir ? Mais… Ce qu'il vit le frappa en pleine tête, et il se sentit là en pleine fête. Une ravissante jeune femme, dégageant ses cheveux noirs bouclés de sa main gauche fit tomber dans le couloir son magasine dans un brusque à-coup du train. Et les deux, de chercher à le ramasser en même temps. Une coïncidence de main dans la main, effet de surprise… Un premier sourire : « Bonjour, je suis Héloïse… ».
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Marion Eidarp

Je reprends cette nouvelle écrite il y a deux ans, que je corrige, remanie et...poursuis ? à suivre...

Léo, il avait toujours cru qu'un prénom aussi bref était synonyme de légèreté et de liberté. Léo, qui rime avec l'eau, son élément préféré dont ses vastes étendues lui confirmait ses impressions. Ce n'était pas pour rien qu'il avait choisi comme métier assistant du son sous statut d' intermittent du spectacle. Pour échapper à toute routine, à toute attache et surtout à une famille étouffante.
Léo avait passé une enfance et adolescence couvées à l'extrême par des parents peu sûrs d'eux même, se réfugiant alors dans une excessive protection de cet aîné. Les sorties entre amis, les premiers flirts, les parties de bowling, les virées en moto..., Léo les avaient toujours vécu dans son imagination.
Sa passion était la musique. Ses parents, n'ayant pas eu les moyens, mais surtout craignant un désengagement de leur fils dans ses études, ne lui permirent pas de prendre des cours de solfège. Léo avait bien essayé d'apprendre en autodidacte, mais il n'avait pas le don inné. Il ne pouvait donc apprécier son amour de la musique que par le biais de sa cédéthèque et des rares concerts où il était autorisé à aller avec son frère, de deux ans son cadet, Adam.
Ainsi, sitôt le baccalauréat en poche, il décida de ne pas suivre les recommandations de ses parents quant à des études de santé mais à intégrer voracement le monde du spectacle en passant un diplôme d'Ingénieur du son. C'est avec stupeur que ses parents prirent la nouvelle et c'est d'un silence glacial que recouvrèrent leurs relations. A partir de ce jour, ceux-ci n'eurent plus qu'une idée en tête : qu'importent les moyens, il fallait faire entrer leur fils dans le droit chemin. Qu'il devienne avocat, comme Adam l'envisageait. Qu'il devienne chirurgien, notaire, comptable, économiste… Tout sauf saltimbanque ! Et qui dit qu'importent les moyens… peut devenir danger.
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Marion Eidarp

N'oublions pas ce fait d'actualité... 2018, une conductrice de bus sans doute endormie au volant (mais l'on ne sait toujours pas la cause) ; n'avait vu que la barrière à niveau était fermée. Le train fonçant, broya tous ces enfants...

Accident tragique passage à niveau... condoléances
Ces enfants morts
D'une expulsion dehors
Dans ce choc frontal
Mais que de mal...
Et ces blessés
D'une société fracassée
A qui la faute ? Ne doit faire oublier
Ces survivants et proches, tête haute
Qui chemineront à vie vers la résilience
Qui n'aurait pas dû être causée
Par la mort qui approche, d'un profond personnel cri
Suivi silence..Se dire en une seconde, je m'arrête là. ..
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Marion Eidarp

- 5 ans ferme votre honneur !
Aurora, enbuée dans sa bulle à vitre écoutait le verdict avec grande lassitude. Il était ce jour son procès meurtrier. 5 ans, c'était moins que prédit, mais c'était quand même 5 ans.
Son avocat commis d'office était certes mignon, elle le trouvait incompétent.
C'était l'heure de la prison ferme, sans retour à la maison.
Son crime, passionnel allait retourner toute ses illusions, toute sa vie.
      
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- 7 ans ferme votre honneur !
Un autre juge, une autre histoire.
Cléa étouffait ses larmes, la prison allait la faire mourir...
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Marion Eidarp

En italique, la chanson de Francis Cabrel. En non italique, ma suite, ma réponse, mes pensées, mais pas de prétentions.
Elle te fera changer la course des nuages, 
Balayer tes projets, vieillir bien avant l'âge, 
Tu la perdras cent fois dans les vapeurs des ports, 
C'est écrit... 
Elle rentrera blessée dans les parfums d'un autre, 
Tu t'entendras hurler "que les diables l'emportent" 
Elle voudra que tu pardonnes, et tu pardonneras, 
C'est écrit... 
Elle n'en sort plus de ta mémoire 
Ni la nuit, ni le jour, 
Elle danse derrière les brouillards 
Et toi, tu cherches et tu cours. 
Tu prieras jusqu'aux heures ou personne n'écoute, 
Tu videras tous les bars qu'elle mettra sur ta route, 
T'en passeras des nuits à  regarder dehors. 
C'est écrit... 
Elle n'en sort plus de ta mémoire 
Ni la nuit, ni le jour, 
Elle danse derrière les brouillards 
Et toi, tu cherches et tu cours, 
Mais y a pas d'amours sans histoires. 
Et tu rêves, tu rêves... 
Qu'est-ce qu'elle aime, qu'est-ce qu'elle veut ? 
Et ses ombres qu'elle te dessine autour des yeux ? 
Qu'est-ce qu'elle aime ? 
Qu'est-ce qu'elle rêve, qui elle voit ? 
Et ces cordes qu'elle t'enroule autour des bras ? 
Qu'est-ce qu'elle aime ? 
Je t'écouterai me dire ses soupirs, ses dentelles, 
Qu'à  bien y réfléchir, elle n'est plus vraiment belle, 
Que t'es déjà  passé par des moments plus forts, 
Depuis... 
Elle n'en sort plus de ta mémoire 
Ni la nuit, ni le jour, 
Elle danse derrière les brouillards 
Et toi, tu cherches et tu cours, 
Mais y a pas d'amours sans histoires. 
Oh tu rêves, tu rêves... 
Elle n'en sort plus de ta mémoire 
Elle danse derrière les brouillards 
Et moi j'ai vécu la même histoire 
Depuis je compte les jours... 
Depuis je compte les jours... 
Depuis je compte les jours...
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Elle reste figée dans ta mémoire,
Toutes les nuits et les jours,
Tu la vois vivre dans tes rêves,
Et tu aimerai encore boire sa sève
Mais, déjà deux ans, qu'elle est partie
Avec dans ce bar, rencontré, cet autre marin
Alors que toi même en est un
Mais, elle a choisi le pari...
Le pari risqué de foutre une vie en l'air
La tienne qui depuis ne s'aère
Tu bois la tasse pensant à elle
Et maudis cet inconnu autre
Qui, t'a souillé, que tu méprises
Mais qu'a t-il donc de plus que toi ?
Il suffisait qu'elle t'attende
Mais soit-disant, lui, restait beaucoup plus à quai

Il lui suffisait, qu'il lui raconte
Tous les déboires de la mer
Comme si toi, tu ne l'avais jamais fait
Alors tu en as un goût amer...
Mais voilà que ce marin là
Un jour se détache d'elle
En retournant naviguer point las
Jusqu'à la mer des Antilles
Et elle, revient alors vers toi
Mais tout est fini cette fois...
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Marion Eidarp

Arrive ce doux baiser
Quand lèvres jointes entrelacées
La muse se fait bien désirer

Je souffle alors à ton chevet
Que ta belle nudité me vêt
Pour près de toi, bien apprêtée
Faire une symbiose de nos symboles
L'amour en guise de parabole
Pour du bonheur, en farandole

N'est-ce qu'illusoire espoir
De croire ou de prétendre croire
Mais pourtant je te vois
Je te sens, je m'y noies

Alors l'amour est un singulier partenaire
Qui accorde nos violons sur un bel air

L'air de rien, l'air de bien
L'air que tu humes, je te fume
Au bout de tes lèvres
Faut-il que je m'en sèvre ?
Capture mes délices
Mon amour, mon artiste
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Marion Eidarp


Il était dans la ville de Varsovie un temps durant lequel personne n'avait aimé et n'aimait y vivre. C'était le temps de la Grande Guerre, celle où l'on avait fait de la douceur de vivre un Ghetto. Certains avaient pu l'anticiper en partant par avance, avec parfois une simple valisette. D'autres avaient décidé de se laisser garder "libre" à l'espoir qu'une si forte barbarie ne saurait exister. Mais la plupart avait été pris otages par surprise à la lueur dramatique d'une incompréhension collective.
Parmi ces murs se trouvait Emmanuella, jeune Varsovienne de vingt deux ans. Son compagnon, Rémi, avait pu partir pendant l'exode mais elle n'avait pu le suivre, l'état de santé de ses parents et surtout la pneumonie de sa mère ne le permettant pas. Pour le moment, et comme ils avaient pris leurs précautions sentant l'orage surgir, ils avaient assez à manger pour cette petite famille dotée en outre d'un jeune adolescent, David.
De l'autre côté de l'immeuble d'Emmanuella survivait Isabelle, sans le sou, dans des conditions de vie des plus déplorables depuis que ses parents s'étaient éteints. Inconsolée, la pourtant si belle et frêle  beauté de cette princesse de dix huit ans ne lui permettait en aucun cas de s'en sortir moralement.
Dans sa rue, passait chaque fin de matinée David, qui annonçait les nouvelles à la une. Elle sortait alors l'écouter pour ne plus avoir à entendre les cris de ses voisins. Cependant, elle n'appréciait guère ce David. Il lui semblait d'une si bonne robustesse à s'en demander s'il n'avait pas là les faveurs de quelques soldats allemands. Idée bourrelesque le savait-elle puisque son journal était à la limite de la clandestinité.
Ce qu'ignorait Isabelle, c'est que son atypique beauté avait tapé l'œil du garçon qui en était à l'âge où les adolescents voulaient devenir Homme.
Dans le décompte des jours, David savait qu'il n'aurait lui aussi plus longtemps le sou et la possibilité de vivre dignement, il lui fallait faire quelque chose pour la belle Isabelle.
Ainsi, il osa par lui même offrir à Isabelle un journal contenant un papillon l'invitant à dîner dans sa famille. Elle voulu le jeter, ne le croyant d'abord pas pour elle. Mais la petite pétale de fleur accolée au papillon, chose qu'elle n'avait pas vu depuis des mois, venait lui réchauffer le cœur dans ce frimas pourtant si rude.
Elle n'avait parlé à personne depuis trois mois. Depuis que ses parents furent pris en otage et fusillés pour affaire de marché noir. Mais la jeune fille avait eu le temps de cacher quelques denrées sans se faire arrêter et ce pour survivre quelques semaines. Elle en arrivait justement au bout alors qu'avait-elle de mieux à faire que de se rendre à ce rendez-vous.
C'est ainsi que, tôt dans l'après-midi, bien avant le couvre feu, elle partit à la recherche de l'adresse figurant sur le papillon.
Une fois devant un appartement qui semblait plutôt coquet, elle resta figée durant ce qui pouvait s'apparenter à des lustres. Mais soudain s'ouvrit la porte et c'est une famille entière qui lui sourie, l'invitant à rentrer. Elle était bouleversée. Autant de vie existait-elle encore vraiment encore ou planait-elle sous l'effet de la famine ? 
Il y eut les présentations ; le père, la mère enrouée d'une grosse toux, David bien sûr et une timide jeune fille du prénom d'Emmanuella. 
"Il n'est peut être pas l'heure, commença la mère ; mais devant votre menu corps nous allons passer à table. Disons, Emmanuella que tu te mettras en face d'Isabelle et que toi David tu seras près de nous".
Elle l'entendait comme cela sentant bien là l'attrait qu'Isabelle avait sur David et même si elle le souhaitait heureux et avait de ce fait accepté ce repas, elle savait qu'elle ne pourrait nourrir cinq bouches qu'occasionnellement. Il ne fallait donc pas que l'amour s'élève.
Mais étonnamment, cela fut Emmanuella qui changea d'attitude et malgré sa timidité ne manqua pas de louanges envers l'invitée. Elle lui parlait beaucoup littérature dès lors qu'elle su que c'était là la passion d'Isabelle. C'est ainsi qu'à la fin du premier copieux repas depuis des semaines pour Isabelle, cette dernière se fit inviter dans la chambre d'Emmanuella pour voir ce qu'il restait de ses livres, non emportés par un autodafé.
Les deux jeunes femmes se mirent à rire en parcourant Candide de Voltaire qui était resté en l'état. Isabelle ne se souvenait pas avoir ri depuis la perte de ses parents. Son cœur n'avait plus jamais crié bonheur. Mais la soirée s'installait, l'obscurité gagnait le ciel. Les deux jeunes femmes n'en pouvaient plus de rire. Une décompensation, une drôle de sensation.
Puis soudain la surprise. Emmanuella s'approcha du visage d'Isabelle. S'en suivit un long baiser généreux entre les deux femmes. Que la vie en soit ainsi, elles ne croyaient guère en leur éventuel futur de rescapées mais venaient de commettre un délicieux secret. Un bout d'espoir naquit.
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Marion Eidarp


Ils habitaient en face l'un de l'autre, si proche le vis-à-vis  ! Parfois, ils gardaient les volets fermés, besoin d'intimité. Parfois les rideaux, se dévoilaient un peu plus. Mais avec le beau temps, obligation de s'ouvrir au soleil.

C'est là qu'ils regardèrent longtemps la silhouette de l'autre. Mêmes âges, mêmes appartement semblable. Qui franchirait le premier pas de curiosité  ? 
Ce fut elle. Qui écrivit sur une ardoise qu'elle aimerait descendre de son immeuble, et le voir dans la rue.  Il vu. Timide, il mit une heure à se décider. Il ne put finalement descendre.

Mais alors une autre routine se mit en place. Ils ne pouvaient crier dans une rue de foule. Alors, ils apprirent à se lire sur les lèvres.

Les soirées télés, c'était fini. Le dialogue à lèvres, durait chaque soir deux heures, avant que la nuit tardive de l'été ne décline.

Ils avaient l'impression de devenir bons amis. Et puis, au bas de de l'immeuble de la jeune femme était un bar concert.

Au bout de six mois de vie ainsi, chacun, sans se parler, décida d'aller se lover au concert du jour. Ils ne se reconnurent pas de suite. Mais une magie les rapprocha l'un autre. Et puis, c'est routinier dans une nouvelle, mais ils se mirent à s'embrasser, à s'aimer. Le hic : qui délaisserait désormais son appartement, pour vivre ensemble.

Qui serait le nouveau vis-à-vis ? Un homme, une femme ? Ils n'avaient alors une peur : que l'un ou l'autre recommence le langage des lèvres avec le nouveau ou la nouvelle voisine en face.

Alors, les volets étaient souvent fermés. Puisqu'ils faisaient l'amour de surcroît.

Et puis se désidèrent, à un nouvel appartement. Sans vis-à-vis, mais juste un regard sur le coq.
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Défi
Marion Eidarp

Que suis-je bien heureuse,
C'est là le panaché !
Que cette si belle rencontre
Où p'têt bien que j'étais un peu peureuse...cette fois plus que d'autres!
Mon tout, mon toi très beau
Nous étions réunis, chez un ami voisin
Qui nous présenta
Dès lors, ton regard soutenu envers moi
Tes attentions, tu sais la "roulée", la clope quoi, que tu m'offrais
Chaque fois que je t'amenais faire un tour de voiture...pour ton travail au black
Bref, il eut fallu que nous devînmes amis,
Sans nous en rendre compte ?
Puis ; tu m'as affirmé outrencièrement, que je n'étais point ton genre !
Quel orgueil j'eus alors, pour qu'il eusse fallu que le mal me prenne
C'est pour cela peut-être, que j'ai souhaité te présenter mes chats
Et donc... t'attirer dans mon trou à rats
M'enfin je m'en excuse, c'était pas l'paradis
Cet appart qui brouillon, était fait comme ma tête
Alors penseuse penseur, nous nous sommes dit "salut"
Et amis, nous aurions pu rester...

Mais j'ai tenté le diable, à ta porte ai toqué !
Tu m'as ouvert en grand, le sourire en ta bouche
J'me suis assise sur ton lit une place (molo t'avais pris la seule chaise)
Puis j'ai chanté comme dans les refrains mielleux
"T'es beau, t'es beau, t'es beau"
Tu m'as mise au défi : Si tu continues donc, moi je t'embrasserai
Alors....je me suis laissée...aller à venir...t'embrasser, t'embraser mon amour

Nb : toujours fermer ses volets




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