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Nosyka123

Nosyka123
Ma réalité. Elle s'arrête là où mes rêves commencent, mais que se passerait-il si la frontière entre les deux disparaissait ? Lorsque le personnage principal d'une de mes nouvelles vient me demander de l'aide, je ne peux pas lui dire non...
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Nosyka123
Les ailes de l'Ange se déployèrent, brillantes et immaculées. Il s'envola, abandonnant pour un temps le Mortel qu'il veillait... il avait si mal à la poitrine qu'il ne pouvait plus en supporter davantage. Chaque fois qu'il respirait, il avait l'impression que sa cage thoracique allait imploser.
Il essaya de réguler sa respiration pour se détendre, sans vraiment y parvenir.
- Tu as mal, je le sais, ... je le sens. C'est insoutenable ... Comment t'aider ?
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Nosyka123

Ce matin-là, Yanel s'installa vers le fond de la salle de classe. Habituellement, il se mettait dans les trois premiers rangs, mais ce matin précisément, il n'en avait pas envie.

Encore sonné par la nuit blanche qu'il venait de passer, il ne se sentait pas le courage de suivre le cours assidument, alors il préféra se mettre en retrait. Ces cauchemars étaient de plus en plus fréquents et il avait du mal à récupérer.

Il émergea de ses pensées quand Lysandre entra dans la salle de classe. Immédiatement, le brouhaha ambiant laissa place au silence et aux murmures gênés. Sans un regard aux autres élèves, Lysandre traversa la salle de classe et s'installa à côté de Yanel. Le professeur entra au même moment mettant fin aux chuchotements.

Toute l'heure durant, le silence régna dans la salle, les élèves écoutant religieusement le cours. Lysandre ne semblait pas au meilleur de sa forme non plus, et pour cause... Yanel lui coula un regard et remarqua qu'effectivement il avait une petite mine, et surtout, que sa blessure avait changé d'aspect.

Le cours pris fin. Tous les élèves sortirent et comme d'habitude, depuis presque un mois maintenant, les deux amis attendirent que la salle soit totalement vide avant de la quitter aussi.

-Ça va ? Demanda Yanel en se plantant devant lui et en regardant Lysandre bien en face, ne lui laissant pas d'autre choix que celui de lui répondre franchement.
- Pas vraiment, ... j'ai mal à ma cicatrice, je crois bien qu'elle s'est infectée.
- Apparemment oui. Tu as ce qu'il faut chez toi ?
- Non, soupira Lysandre, justement je dois me faire prescrire toute la liste à nouveau.
- Je croyais que c'était renouvelable ...
- Ça l'était, plus maintenant. Mais je pense qu'un simple coup de fil au médecin suffira, je n'aurais pas besoin d'attendre ...
-OK. En attendant, il faut quand même la désinfecter. Viens, on va chez moi.


Ils sortirent de la salle, et croisèrent les élèves du cours suivant. Sans aucun état d'âme, les deux amis quittèrent l'enceinte du lycée et marchèrent jusque chez Yanel qui habitait à deux rues de l'établissement scolaire. C'était à la fois pratique et non. Pouvoir rentrer chez soi ou aller en cours en peu de temps était appréciable, cependant, avoir un visu permanent sur le lycée, même pendant les vacances ou simplement le week-end était parfois un peu pénible.

Les garçons entrèrent, il n'y avait personne à cette heure de la matinée.
- On est tranquille, fit Yanel plus pour lui-même que pour son compagnon.

Il faisait allusion au fait que ses parents étaient aussi au boulot.
- Approche. Ordonna-t-il gentiment à Lysandre.
Ils s'étaient installés dans la cuisine, plus grande et lumineuse que la salle de bain et surtout plus spacieuse ! Plus de la moitié de la table de la cuisine était recouverte de gazes, de désinfectant, de cotons et autres sparadraps pour soigner la cicatrice de Lysandre.
Ce dernier grimaça un peu d'ailleurs au contact du produit désinfectant.
- Désolé, mais c'est moche. ...
- Je sais. J'ai dû la gratter en dormant, parce ce qu'hier, il n'y avait aucun problème.
- Pas grave, on va faire un petit nettoyage et ça va aller.
Lysandre hocha la tête. Yanel était toujours optimiste. Et justement, Lysandre avait besoin de ça, de cette bonne humeur, de la bonne humeur de Yanel, précisément.

Délicatement, Yanel reproduisit les mêmes gestes qu'il avait déjà effectués auparavant. Expliquant à chaque fois ce qu'il allait faire, pour que Lysandre ne soit pas surpris, et prenant le temps de ne pas brusquer son ami. Déjà meurtri physiquement, il essayait de le préserver au maximum.
La blessure datait d'un mois, de cet accident terrible et tragique qui avait couté la vie aux parents du jeune garçon. Un incendie, puis l'explosion d'une bouteille de gaz avait tout soufflé dans leur maison, tuant le couple sur le coup. Seul rescapé, Lysandre, gardait une balafre en travers de la joue droite, résultat d'un éclat de verre projeté lors de l'explosion. Anéantit par la perte de ses parents, Lysandre avait été recueilli par une cousine de sa mère, Martine. Son seul ami, Yanel, était son confident et son plus grand soutien. La scène de son arrivée en cours ce matin justement, montrait à quel point les choses avaient changé. Ses camarades de classe, gênés par la situation, n'osaient pas aller vers lui, voulant respecter son deuil sans doute. Et sa cicatrice était impressionnante tout de même, il était difficile de parler à Lysandre sans être mal à l'aise.

D'ordinaire gai et plein d'entrain, par la force des choses, il était devenu distant, introverti, difficile d'accès et cela pouvait se comprendre au vu de la situation.
Seul Yanel pouvait l'approcher de la manière la plus naturelle qui soit. Il le faisait avec un savant mélange entre le respect de la souffrance et celui de la dédramatisation de la situation.

Lysandre subissait sa tristesse. Il était conscient de ne pas être lui-même, il gardait en lui sa douleur, si seulement les choses avaient été différentes, ... pourtant, il essayait d'avancer, ne serait-ce que pour remercier Yanel pour tout ce qu'il faisait. Comme par exemple lui soigner sa cicatrice...


Une fois le soin terminé, Yanel recula un peu et regarda l'ensemble. Il avait bien désinfecté la plaie et remis du sparadrap liquide qui permettrait une meilleure cicatrisation.
- Comment tu te sens ?
- Mieux, elle me tire moins ... Lysandre avait levé une main vers son visage mais Yanel l'attrapa au vol doucement :
- Non, ne touche pas !
- Ah oui, désolé, c'est un réflexe...
- Ok, je range tout et on y retourne.
- On a quel cours là ?
Yanel regarda sa montre, il était déjà neuf heures et demie.
- Eco. Ça va, le prof n'est pas chiant, il n'a pas intérêt d'ailleurs ...
Lysandre soupira, il resta encore contre le plan de travail regardant Yanel aller et venir pour ranger la boîte à pharmacie. Il sombra dans une sorte de rêverie, un peu comme s'il n'était pas vraiment là, ou qu'il se voyait en dehors de son propre corps.
C'est la pression de la main de Yanel sur son bras qui le fit « revenir » à lui.
- Ça va ? Tu es où là ?
- Je n'en sais rien, souffla Lysandre, apparemment en train d'émerger. Je ... j'ai parfois l'impression de ne pas être là, tu vois ? De voir ma vie comme si c'était un film...
- Je crois que je comprends oui. Est-ce que tu arrives à dormir la nuit quand même ?
- Difficilement, j'ai eu des comprimés, mais, quand je les prends, je suis complètement amorphe la journée et ça m'ennuie.
- Et la nuit dernière ?
- Non, pas fermé l'œil ... j'avoue que je suis vanné.
Yanel le regarda bien droit dans les yeux, et dit :
- Reste ici, repose-toi si tu veux.

Lysandre sembla hésiter puis accepta. Il était trop fatigué, il ne parvenait pas à se concentrer, ni même à simplement penser. Il s'allongea sur le canapé dans le salon.
- Je vais en cours et je t'excuse. Je reviens pour le déjeuner, tu ne t'inquiètes pas, je préviens mes parents au cas où. D'accord ?
- D'accord. Fit Lysandre d'une faible voix, car il s'endormait déjà.
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Kiyoshi Hisamori était un jeune américain âgé de dix-huit ans. Il était en dernière année, dans le prestigieux lycée de Shinjuku Yamabuki de Tokyo. Il fallait dire que le jeune homme, qui avait redoublé sa première année, avait dû se battre pour obtenir cette place, alors que ses parents rentraient vivre au Japon, tout juste deux ans auparavant.
C'était en cette soirée pluvieuse que le jeune homme se décida à passer le cap. Il y avait longtemps songé, parce qu'il avait une soif de liberté, d'indépendance. Une force mystérieuse le poussait à agir ainsi. Kiyoshi ouvrit son portable et tomba nez à nez avec la page du formulaire en ligne, qu'il avait préparée plus tôt dans la journée. Nom, prénom, adresse mail, numéro de portable et de fixe, adresse... un formulaire difficilement plus banal. Le jeune homme remplit chaque case avec soin.
 Soudain, son téléphone sonna. Numéro masqué. Il décrocha.
 -Bonsoir, Kiyoshi. Tu sais qui est au bout du fil ?
 -Miha... Bonsoir, se contenta-t-il de répondre.
 -Tu ne me demandes pas comment j'ai eu ton numéro ?
 -Dis toujours...
 -Tu vois, dans les toilettes des filles... Et bah il est écrit en gros sur la porte cassée !
 -C'est une blague ? cria le jeune homme dans le micro de son téléphone.
 -Tu penses que je t'appelle pour te faire une blague ? répliqua la jeune fille. Bien sûr que c'est vrai. Dès que je l'ai su, j'ai voulu t'appeler. Tu sais tout comme moi que toutes les filles te courent après, au bahut... Tu ferais peut-être bien de changer de numéro de téléphone dès demain, ou alors tu auras de mauvaises surprises !
 Elle n'avait pas tort.
 N'ayant plus rien à lui dire, Miha finit par raccrocher. Le jeune homme retourna à ses occupations. Devait-il vraiment attendre un jour de plus afin de remplir correctement le formulaire, la case "numéro de téléphone" allant se retrouver faussée par un changement de numéro ? Sans aucun doute, oui. Ce formulaire était bien trop important pour être envoyé avec une quelconque erreur. Mais l'impatience de Kiyoshi prit le dessus. Ce n'était pas une histoire de numéro de téléphone sur une porte de toilettes qui retarderait la création de sa première entreprise.
 Grâce à ses compétences en informatique qu'il avait acquises durant son adolescence aux États-Unis, le jeune homme avait pu développer une plateforme commerciale innovante, permettant de troquer ou de vendre toute sorte de bibelots à d'autres internautes. Il y avait impliqué son meilleur ami, Adriel, ingénieux programmeur qu'il avait rencontré dans son ancien lycée, à Detroit.
 Le projet des deux adolescents allait enfin voir le jour. Il ne s'agissait plus que d'un clic pour que Kiyoshi se lançât dans une aventure tumultueuse qui lui semblait toute tracée. Demande envoyée. Ça y était, son entreprise était lancée. Mais son marketing n'avait pas encore décollé. Ce n'est qu'une question de temps, une fois que les publicités, financées par son prêt bancaire, seraient placardées partout sur la toile.
 Kiyoshi, venant d'accomplir la plus grande étape de sa vie, ferma son ordinateur et se glissa sous ses draps. Un vent d'apaisement soufflait en lui. L'amour, l'argent, la renommée deviendraient ses mots fétiches. Pour lui, ce n'était ni une formalité, ni un diplôme qui marquerait sa réussite, mais son ambition et ses entreprises.
 Allongé, Kiyoshi regardait au loin par la fenêtre, se disant qu'il devait prévenir Adriel qu'il avait enfin procédé à la création de leur entreprise. Dans l'excitation, Kiyoshi ne se doutait pas un instant qu'être entrepreneur, c'était avant tout un investissement de longue durée. Sa patience et sa détermination allaient ainsi être mises à rude épreuve... D'autant plus que le jeune homme allait dès cet instant devoir combiner sa vie de jeune entrepreneur à sa vie de lycéen dont toutes les filles tombaient mystérieusement amoureuses. Et puis, il y avait cette petite Miha, qui pensait avoir une chance auprès du beau Kiyoshi, se trompant royalement, selon lui. Mais c'était là de la faute du jeune homme. Il aurait certainement dû annoncer dès son arrivée au Japon qu'il était attiré par les hommes, et ce depuis la moitié de sa puberté. Seulement, devant ses parents, ça n'était pas une simple affaire. Il avait voulu faire bonne impression et s'intégrer au maximum dans cette société pour laquelle ce genre de choses était tabou. Ses pensées divergeaient beaucoup. Un peu trop, même, pour une soirée si pluvieuse. Le sommeil s'empara de son esprit distrait.
 -Kiyoshi, embrasse-moi, vite... J'ai besoin de ton corps, l'appelait un démon dans le noir.
 Il put discerner le corps nu d'une femme à la peau blanche comme le marbre qui s'éloignait. Il tenta de la rattraper, mais elle disparut dans la pénombre. Cette femme, il la connaissait. C'était celle qui symbolisait toutes ses craintes les plus profondes. Et elle se plaisait à hanter les nuits du jeune homme. Soudain, une lumière abrupte le tira de son sommeil. Elle fut accompagnée d'un son assourdissant qui fit trembler le sol. La foudre. Kiyoshi n'en avait jamais eu peur. Mais étrangement, il avait l'impression que ce soir-là, elle en avait après lui. Elle retentit une seconde fois, plus proche, plus forte. Non, ce n'était que le fruit de son imagination. Le jeune homme devait dormir. Une longue journée l'attendait...


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