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fille_des_étoiles

Défi
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Ah te voilà enfin. Tu crois que tu me fais peur ? C’est ça que tu penses, que j’ai peur de toi ? Tu m’as déjà tellement fait de mal, tu m’as tout pris. Tu m’as pris tout le monde, tous ceux qui comptaient pour moi.
J’ai de la peine pour toi en fait. J’ai de la peine que tu passes ton temps à détruire ce que la vie construit. Vous êtes sœurs mais tout vous oppose. Elle est agréable, douce malgré les coups durs. Elle sème le bonheur autour d’elle. Elle rend les gens heureux. Elle créée des familles pendant que tu t’obstines à les détruire.  
Je ne sais pas pourquoi tu fais ça. Tout au long de ma vie je t’ai vu prendre des gens que j’aimais. J’ai pleuré à cause de toi, je me suis sentie anéantie, au plus bas. Et pourtant je suis toujours là. Tu vois je suis comme une fleur à qui on aurait arraché douloureusement chaque pétale. Je suis moins jolie c’est sûr mais je suis toujours debout. Et aucune des tempêtes que tu as soufflées durant mon existence n’a réussi à m’abattre. Aucune.
Seulement voilà aujourd’hui j’ai fait mon temps et c’est sans difficulté que je vais te suivre. Je n’essaierai même pas de me débattre, je ne vais pas résister. Allez fait le ton sale travail.
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Défi
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Depuis que je suis une petite fille, j’ai toujours rêvé du grand amour, du coup de foudre, du prince charmant. Celui qui vous tombe dessus sans prévenir.
Et il y a 6 ans, ça m’est arrivé, à moi. J’ai rencontré Lorenzo alors que j’étais serveuse dans un bar. Tous les matins il venait prendre un expresso et lire son journal. Il se mettait toujours à la même table. Il était tellement beau dans son costume. Il était à la fois intimidant et terriblement sexy. Depuis la première fois où je l’ai vu franchir la porte du bar j’ai totalement craqué sur lui. Il était grand, brun, une jolie barbe bien taillée, toujours très classe. Il m’attirait, m’intriguait. Mais bon autant être lucide je n’avais aucune chance avec lui, enfin ça c’est ce que je me répétais.
Au bout de trois semaines, alors que je lui apportais son café, il m’a demandé comment je m’appelais. Mon cœur s’est accéléré, j’ai senti le rouge me monter aux joues, j’étais clairement mal-à-l’aise. J’ai quand même réussi à lui sortir un timide « Alice ». Et là je n’oublierai jamais ce qu’il a répondu « Alice, ça fait un moment que je vous observe et vous êtes vraiment charmante ». J’étais étonnée, flattée, gênée. Oh mais comme il était beau, jamais je n’avais vu u si bel homme, il avait quelque chose d’hypnotique, il me fascinait. Ce n’est pas dans mes habitudes mais je dois avouer que nous avons appris à nous connaitre plus intimement ce matin même, chez moi, sans dire un mot de plus. Et on s’est revus plusieurs fois jusqu’à ne plus se quitter.
J’étais amoureuse de lui, on était heureux, on avait tellement de projets, mais j’ai tout gâché. On a vécu une belle histoire sans obstacles pendant presque un an. Et là j’ai commis ma première erreur. Je m’entendais bien avec son meilleur ami, Olivier. Alors qu’il était invité à la maison à diner, j’ai passé beaucoup de temps à rire et parler avec lui, c’était vraiment déplacé. Lorenzo était tellement déçu, blessé. Il m'a dit qu'il n'appréciait pas du tout que je le fasse passer pour un imbécile aux yeux de ses amis. Il tapait dans les meubles, il était rouge de colère. Il m’a bousculée, peut être un peu fort mais c’est normal j’avais vraiment dépassé les limites. Je ne sais pas ce qui m'a pris, je suis vraiment maladroite. Je l’ai supplié de me pardonner et j’ai de la chance car il accepté, il m’aimait vraiment. Je lui ai promis d’être une femme parfaite pour lui.
Puis il y a eu une fois où je me suis habillée d’une façon qu'il jugeait vraiment trop provocante. Je m'étais acheté cette jolie petite robe rouge, je l'avais repérée en vitrine, je me suis dit qu'il serait fière d'avoir une jolie femme, coquette. Mais il n'a pas réagi comme je l'imaginais, il disait que je devais réserver ce genre de tenues pour lui, que j’étais sa femme et que je lui manquais vraiment de respect en m’habillant comme ça devant tout le monde. Je ne pensais pas faire mal en l'achetant mais c'est vrai qu'elle arrivait juste au dessus du genou et elle était très moulante, je ne sais pas où j'avais la tête. Je me suis changée, il était très énervé mais c’est normal, c’est vrai que je n’avais pas bien réfléchi.
Et il y a eu encore de nombreuses fois pendant toutes ces années où je me suis mal comportée. C’était tout moi ça, j’avais trouvé l’homme idéal mais j’étais en train de tout foutre en l’air. C’était plus fort que moi. Il m’a demandé de ne plus voir certains amis. Il avait raison ce n’était pas des bonnes personnes. Je voyais moins ma famille mais c’est bien normal, quand on est en couple on se consacre à sa relation avant tout. Et il disait que si je l'aimais vraiment, sa seule compagnie devrait me satisfaire.
Alors c’est vrai que parfois il criait un peu trop fort, ou il me poussait un peu trop. C’est vrai qu’il lui arrivait de me taper mais je l’avais bien cherché à chaque fois, je le mettais toujours en colère. Et puis il le regrettait toujours. Il s’excusait tout le temps, il me couvrait de fleurs et de bijoux, il me répétait qu’il tenait à moi, qu’il ne voulait pas me perdre. Je voyais bien qu'il m'aimait, il faisait tout pour moi. Il m'avait même permis d'arrêter de travailler, il disait que j'étais bien mieux à la maison. Alors que lui ne comptait pas ses heures pour nous offrir une vie confortable.
Et puis on a appris que j’étais enceinte. Il était tellement heureux de devenir papa. On allait enfin avoir notre jolie famille. Plus tard on a appris que c’était une petite fille, il était fou de joie, il disait qu'elle serait sûrement aussi jolie que moi, qu'il était fier. Et puis il y a eu ce fameux soir où il m’a poussé un peu plus fort, où il m’a tapé un peu plus. J’étais vraiment fatiguée par la grossesse, du coup je m’étais endormie et quand il est rentré du travail la maison était en désordre et je n’avais pas préparé son repas. Ça l’a vraiment mis en colère, il m’a dit que je ne pourrais jamais être une bonne mère si déjà je n’étais pas une bonne épouse, que lui se tuait au travail et que je n'étais même pas fichue de tenir une maison en ordre. Il m’a d’abord donné un gros coup de poing dans le ventre, j’étais pliée en deux, ça m’a fait tellement mal. Je lui disais que j'avais mal, je le suppliais de me laisser, je pleurais de douleur, je lui ai dit que j'allais ranger et lui faire à manger, que je ne recommencerai plus. Puis il m’a poussée, ma tête a violemment percuté le sol, je ne comprenais plus vraiment ce qui m’arrivait. Il ne s’est pas rendu compte de l’état dans lequel j’étais, il s’est mis à me donner des coups de pieds, sur tout le corps, toujours plus fort, il ne s’arrêtait plus, je n'arrivais même plus à pleurer, je ne sentais même plus la douleur, j’attendais que ça se termine. Quand ça s’est arrêté, c’était vraiment fini.
Je voyais mon corps mais comme si je n’étais plus dedans. J’avais envie de me relever mais je ne pouvais pas. J’ai fermé les yeux sur ce monde, pour de bon. Toutes les fleurs, les excuses et tous les bijoux du monde n’y changeraient rien cette fois.
Maintenant j’ai compris, rien de tout ça n’était ma faute, Lorenzo n’était pas l’homme idéal, c’est ce qu’il laissait paraitre mais il en était loin. Je me demande pardon à moi-même, à ma famille, à mes amis, pardon de vous avoir écartés de ma vie, pardon d’avoir changé, pardon d’avoir été sous son emprise, pardon pour les mensonges, pardon de ne pas vous avoir parlé. Et à toi ma petite fille, pardon de t’avoir fait perdre la vie avant de te la donner.
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Comme chaque nuit, j'ai dormi avec Laura, du côté gauche du lit. C'est ma place. Je vis avec Laura depuis 5 ans. Je n'ai connu qu'elle. Ce n'est pas toujours facile parce qu'elle part travailler toute la journée et moi je ne fais rien. Je tourne en rond. Je dors beaucoup. J'attends le passage du facteur avec impatience. Je crois que lui ne m'aime pas trop mais moi je l'aime bien. J'adore me balader avec Laura et ce que j'aime par dessus tout c'est quand ses neveux viennent. Mathis a 5 ans et Tom a 7 ans. Ils jouent toujours avec moi, ils sont très affectueux. De toute façon j'aime beaucoup les enfants en général. Je suis très heureux avec Laura. Et il me semble qu'elle l'est aussi avec moi. Enfin c'est ce que je pensais jusqu'à maintenant.
Je me suis réveillé avant elle, dès que j'ai aperçu la lumière du jour. Et comme d'habitude j'ai commencé à tirer la couette pour lui lécher et mordiller les orteils. Au début tout se passait bien mais quand elle s'est relevée et m'a regardé elle n'a pas réagi bien du tout. Elle s'est mise à crier, elle avait l'air effrayée. Elle m'a dit de partir, a demandé qui j'étais. Ca m'a fait beaucoup de peine. Je ne la reconnaissais pas, elle qui est toujours si câline, si souriante. Je suis toujours là pour elle. Qu'elle soit triste, heureuse, impatiente, stressée, seule... Jamais je ne l'ai laissée tomber. Alors c'est vrai que sa réaction là je ne la comprends pas. Est ce que j'ai fait une bêtise? Quand je fais une bêtise je dois aller dehors alors je vais sortir. Peut être que ça ira mieux plus tard.
Et c'est là que j'ai compris... Je viens de me voir dans la vitre et quelle horreur ! Je suis un homme ! Et évidemment je suis nu. Oh je suis nu dans le jardin et je ne crois pas que c'est quelque chose que les humains font, Laura ne le fait pas en tout cas. Je dois vraiment trouver des vêtements et tout expliquer à Laura. Par chance il y a du linge chez les voisins et je sais très bien comment aller discrètement dans leur jardin, Monsieur et Madame Delépine ne sont pas là à cette heure là. Il faut vraiment que j'arrête de marcher à quatre pattes ça me donne un drôle d'air avec ce corps et puis ce n'est vraiment pas pratique. D'ailleurs mon passage sous le grillage n'est pas vraiment adapté à un homme non plus. Bon maintenant que j'ai mis des vêtements je peux repartir par l'entree du jardin. Je ne sais pas comment font les humains pour supporter des vêtements. Je me sens prisonnier, enfermé. Oh il y a Titouf le chien des voisins j'adore lui courir après, je me mets à courir et le renifler, ce n'est que quand je vois des gens me regarder bizarrement que je me rappelle de ma toute nouvelle condition. Bon un peu de sérieux. Je vais me comporter le plus humainement possible. Je redresse la tête, bombe le torse et prends une démarche assurée, ah c'est beaucoup mieux comme ça. Les femmes me regardent intensément, je dois être un bel homme.
Maintenant il faut que j'explique tout ça à Laura. Justement j'arrive à la maison. Il y a la police, elle a appelé la police. Je vais attendre qu'ils partent. Après vingt minutes à patienter derrière les arbres, la voie était enfin libre. Je décidai donc d'avancer vers la maison en me demandant ce que j'allais pouvoir lui dire. "hey Laura c'est moi Toufou" ou "wouf wouf tu me reconnais?". J'ai commencé par gratter à la porte avant de me rappeler que frapper serait sûrement plus adapté. Elle a évidemment commencé par me claquer la porte au nez et me dire qu'elle n'hésiterait pas à appeler la police. J'ai tenté de la raisonner:
"- Laura, c'est ... 
- Comment connaissez-vous mon prénom? Je ne vous ai jamais vu, que faisiez vous chez moi? cria t-elle 
- je te connais très bien Laura, il s'est passé quelque chose cette nuit tentai-je
- entre nous? Impossible, je ne me rappelle pas de vous. Je suis restée chez moi hier soir.
- non un événement s'est produit. Je suis Toufou, je me suis réveillé humain. 
- Mais vous êtes complètement malade, qu'avez vous fait de mon chien d'ailleurs ? 
- Laura c'est moi, tu étais triste hier soir en rentrant du travail, dis-je doucement.
- Je ne sais pas qui vous a dit tout ça ou comment vous le savez mais je vais appeler la police, s'enerva t-elle. 
Je tentai donc de lui prouver que je disais la vérité
-Tu m'as recueilli quand je n'étais qu'un chiot, j'étais dans un refuge car mon ancien maitre m'avait abandonné, tu venais de te séparer de Thomas, quand tu es triste tu adores la glace au caramel, hier tu as dit que j'étais précieux pour toi, que j'étais plus fidèle que les hommes, que tu aimerais même que je sois humain.
Et là j'ai compris, et elle aussi, elle a ouvert la porte doucement en demandant avec précaution :
-Toufou c'est... Toi? 
-Oui. Enfin je crois. Je me suis réveillé comme ça. "
Elle a souri et m'a pris dans ses bras avant de m'observer et de se moquer de mon look. Oui je n'ai pas précisé mais Mr Delépine a 67 ans et les vêtements qui vont avec. Et il est plutôt costaud par rapport aux humains que j'ai pu voir. Du coup je n'étais pas à mon avantage. Bref, Laura n'avait pas le moral hier soir, elle commençait une histoire d'amour avec un certain Marc et malheureusement pour elle Marc n'était pas prêt à s'engager. Du coup j'étais auprès d'elle pour la réconforter et elle a fait le voeu que je sois humain, car je la comprenais mieux que personne, j'étais toujours auprès d'elle quoiqu'il arrive. Et on dirait que son voeu à été exaucé. On a décidé de profiter de la journée, on est allés se promener en voiture, on a été voir un film au cinéma et ils m'ont laissé rentrer pour une fois, on a fait du vélo, on a cuisiné... Je me suis amusé comme un fou. C'est bien d'être un humain. J'ai pu réconforter Laura comme son meilleur ami l'aurait fait, j'ai pu la serrer dans mes bras, je lui ai promis que je serai toujours là peu importe que je sois un chien ou un humain. Je serai toujours son meilleur ami. On a passé la soirée devant un film, à manger de la glace directement dans le pot. Puis on s'est endormis. Le lendemain je me suis réveillé en me grattant l'oreille avec ma patte, une patte poilue. J'étais de nouveau un chien mais qu'est ce que je l'aime ma vie de chien !
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Texte commencé pour un concours d'écriture mais pas terminé à temps.
Par un soir d'automne, Hannah entre chez un bouquiniste à la recherche d'un livre perdu. Elle s'apprête à vivre une nuit pas comme les autres.
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Ah le bonheur ! Qui ne rêve pas de connaitre ce sentiment, cette sensation, cet état de bien-être, de plénitude, de satisfaction ? Belle ambition que celle d’être heureux.
Je me rappelle quand j’étais petit garçon j’avais tellement hâte d’avoir dix ans, comme ça je pourrai monter devant dans la voiture, comme les grands quoi. Qu’est-ce que j’étais fier quand j’ai enfin eu le droit de m’assoir à côté de papa. Fini le siège de bébé maintenant c’est sûr je ne suis plus un petit garçon
Et puis après j’étais impatient d’avoir quatorze ans pour conduire un scooter. Je l’ai eu mon scooter, à mon quatorzième anniversaire. Un magnifique scooter bleu autour duquel mes parents avaient mis un gros nœud rouge. J’étais pressé d’aller le montrer au copains et d’arriver au collège avec. Je me suis baladé partout avec, je l’adorais.
Au bout d’un moment je me suis dit que quand j’aurai dix-huit ans alors là la vie commencerait, le permis, l’indépendance. J’adorais mes parents mais enfin j’allais prendre mon envol, mener ma propre vie comme je l’entendais. En effet j’ai eu mon permis, ma première voiture, une Citroën Saxo noire. Je ressentais une sensation de liberté indescriptible. J’ai pris mon premier appartement, je pouvais recevoir les potes, trainer au lit jusqu’à pas d’heure, manger à l’heure que je veux, ce que je veux.
Je bossais dur pour avoir mon diplôme, je travaillais dans un fast-food pour gagner un peu d’argent. Je n’attendais qu’une chose, obtenir ce diplôme et entrer dans la vie active.
Je l’ai eu mon diplôme et j’ai trouvé un travail assez rapidement, il me convenait parfaitement et je travaillais avec des gens sympas dans l’ensemble, il y avait une bonne ambiance. C’est tout ce que j’avais toujours voulu avoir, j’avais tellement travaillé pour obtenir ça. Tellement d’années passées à étudier.
Malgré tout je me disais que je serai vraiment heureux le jour où j’aurai une femme et une famille. Et c’est exactement ce qui s’est passé, j’ai rencontré Marie. Elle était magnifique, douce, généreuse, attentionnée, un amour. On a passé plusieurs années à vivre très heureux tous les deux et un beau matin elle m’a annoncé que j’allais être papa. Alors là si ça ce n’est pas le bonheur je ne sais pas ce qu’est le bonheur. Notre fille Emilie est née un jour de juin, elle était si petite, si jolie et déjà si importante.
Les années sont passées tellement vite. Elle a grandi, grandi jusqu’au jour où elle a pris son envol à son tour. Ma femme et moi allions pouvoir profiter de belles années à deux. On avait consacré tellement de temps à Emilie, ces années étaient belles mais une nouvelle vie commençait pour chacun de nous.
Plus que quelques années et ma femme et moi serions à la retraite. Ça fait longtemps qu’on l’attend la retraite. A nous les voyages, les moments à deux, à s’occuper de nous, à profiter de la vie comme on ne l’avait jamais fait. C’est vrai avant on était pris par les études, puis le travail, Emilie…
Et voilà que le moment de la retraite a sonné. On a voyagé, beaucoup. On a profité, énormément. De belles années, de beaux instants. Puis ma femme est tombée malade. Un cancer de la gorge. Elle s’est battue mais malheureusement la maladie était plus forte qu’elle. Elle l’a épuisée et l’a vaincue.
J’ai repensé à tous ces beaux moments, ma vie, notre vie. Mais en fait cette quête perpétuelle du bonheur à venir nous voile les yeux. Le bonheur est là chaque jour, dans chaque petit instant. On croit toujours qu’on sera plus heureux quand on aura ci ou ça. Du coup on ne voit pas le bonheur présent, on se focalise sur celui à venir. Mais le bonheur il ne faut pas l’attendre, il faut le saisir, le voir, le vivre tout simplement. Le bonheur est comme le temps, il file et peut nous échapper. C’est à nous de savoir le reconnaitre et de l’accepter. Le bonheur est partout, dans le sourire d’un inconnu, dans la naissance d’un enfant, dans le regard de ceux qu’on aime, dans un éclat de rire, dans l’éclosion d’une rose, dans un rayon de soleil, dans un moment en famille, dans la réussite d’un projet, dans les bras d’un proche Le bonheur est dans l’instant présent.
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Petit texte sans grande prétention pour répondre au défi le "pas super" pouvoir!
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Il y a un monstre sous mon lit. Je vous vois déjà sourire mais je suis très sérieux. Un monstre affreux.
Je veux dire, il n’est pas particulièrement effrayant physiquement. Il ressemble à monsieur tout le monde. En apparence en tout cas. Mais il fait des choses horribles. C’est pour ça que je vous disais qu’il est affreux.
Ce n’est pas vraiment de sa faute. Il a des pulsions, il ne peut pas les contrôler. Il a déjà essayé, je le sais. Mais c’est en lui. Tout le monde dit qu’un monstre reste un monstre. Alors je n’en ai jamais parlé. Je suis le seul à savoir ce qu’il fait, il me raconte tout. Je pense que ça doit le soulager, le libérer d’un poids. Et oui, ce n’est pas parce qu’il commet des actes atroces que ça fait de lui quelqu’un de foncièrement mauvais. Il a des bons côtés. En dehors de ses pulsions c’est même quelqu’un de très attachant, doux, discret. Et puis il a subi des horreurs lui aussi, il y a longtemps mais ces choses-là ça vous marquent pour la vie. Ça ne l’excuse pas mais ça permet de mieux le comprendre. Et puis je suis qui pour le juger ?
Cette nuit encore le monstre est sorti, il voulait juste se balader. Ça faisait des mois qu’il n’était pas sorti le soir. Il adorait sentir le vent, et la nuit c’était si calme, ça lui permettait de se vider la tête. Il n’aimait pas trop la journée, les rues bondées de monde, tous ces gens qui vous dévisagent ou au contraire ceux qui passent à côté mais vous ignorent. Comme si vous n’existiez pas. Personne n’avait jamais fait attention à lui, même pas sa propre mère. Souvent il faisait le tour du parc, comme ce soir.
Alors qu’il allait rentrer, un souffle frais lui a chatouillé les narines, il a fermé les yeux et inspiré. La vanille, ça sentait la vanille, un doux parfum sucré. Et juste après il a croisé une femme dans ce parc. Cette odeur ne pouvait appartenir qu’à une femme de toute façon.
Elle était très jolie et en plus elle lui a souri. Il adorait les femmes, il les aimait vraiment.  On ne peut pas dire que c’était réciproque mais elle, elle a souri. Intrigué, il s’est retourné et l’a suivie. Elle avait de magnifiques cheveux longs, des courbes somptueuses, cette odeur si envoûtante. Il bouillonnait, il tremblait. Il a accéléré le pas, et l’a attrapée par le bras. D’abord étonnée, puis effrayée, elle ne souriait plus comme l’instant d’avant.
Pourquoi les femmes avaient elles la même réaction quand il les touchait ? Il la serrait toujours et de plus en plus fort, mais plus seulement par le bras, il la tenait contre lui, la tête dans son cou il se délectait de son parfum. Et comme elle allait crier il a mis sa main sur la jolie bouche de la femme. Il ne pouvait plus la lâcher, plus rien en lui ne pouvait le raisonner. L’envie montait en lui et il plaquait déjà son bas ventre contre elle.
Il l’a fait tomber au sol, et lui montré son couteau comme pour la dissuader de crier. Elle avait l’air tellement apeurée mais il était bien obligé de la convaincre de se taire avant qu’elle ne lui attire des ennuis.
Il a passé sa main solide et chaude sur ses cuisses, puis sous sa jupe. Il caressait maladroitement ses sous-vêtements en dentelle, il sentait la chaleur de son entre-jambe. Et dans une brutale impatience il a arraché ses sous-vêtements et a pénétré au cœur de sa féminité, difficilement au début, puis avec de plus en plus d’aisance. Il allait et venait, plus rien autour n’existait, ça lui procurait tellement de sensations, il ne voyait même plus la jolie femme, il se contentait d’entrer en elle. C’était la seule façon de calmer ses pulsions. Puis dans un dernier souffle chaud il laissa un peu de lui s’échapper en elle.
Et quelques secondes après cet apaisement il la vit à nouveau, en larmes, complètement démunie face à lui. Il savait qu’elle parlerait, elles le font toutes,il devait l’en empêcher. Il savait bien comment étaient les femmes, on faisait tout pour elles mais ce n’était jamais assez.  Il décida donc de serrer son cou très fort. Longtemps. Durant ces longues secondes il la regardait, elle avait ce regard à la fois triste et plein de pitié, toutes les mêmes manipulatrices. Il ne pouvait pas lâcher, pas avant qu’elle ne s’endorme. Ce qu’elle fit peu après.
Elle avait l’air si calme, plus aucun son, aucun souffle ne sortait de cette bouche qu’il embrassa une dernière fois. Il était temps de faire quelque chose de ce corps. A ces yeux ce n’était plus une femme mais un corps sans vie. Un corps dans lequel il s’était glissé de force mais il était sûr qu’elle avait aimé ce moment. Quand leurs corps ne faisaient qu’un.
Il devait la cacher, comme un enfant cache ses bêtises pour ne pas se faire réprimander. Alors il a creusé, il ne sait pas combien de temps mais il a beaucoup creusé. Il a posé son corps au fond du trou, délicatement. Il a même déposé sur elle une rose cueillie dans ce même parc. Il était compliqué, il aimait autant les femmes qu’il les détestait.
Quand le jour commençait à se lever, il avait fini et était rentré. C’est à ce moment-là que je l’ai vu et qu’il m’a raconté cette nuit. Toujours au même endroit. A chaque fois que je le vois c’est quand je croise mon reflet. Mes mains étaient pleines de terre, mes vêtements aussi. Je suis le monstre sous le lit, le tueur, le violeur, l'horrible personne même si vous voulez. Je ne sors que la nuit.
La journée je suis Bertrand, un homme solitaire et ignoré. Je suis sûr que vous avez sur moi ce même regard méprisant et désolé qu’avaient sur moi ma mère et toutes ces femmes que j’ai croisé. Je sais que je vous fais pitié, que je vous dégoûte ou même que je vous fais peur mais c’est à cause de vous que je suis ce monstre. Si quelqu'un une fois dans ma vie m'avait vraiment aimé, je n'aurai peut-être pas ces pulsions qui me poussent à agir. Si on m'avait donné de l'amour je ne l'aurai peut-être pas arraché de force.
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Il y a tes yeux qui me transpercent
Il y a ton sourire qui me bouleverse
Il y a tes mains qui me caressent
 
Tellement de doux moments dont je me souviens
Je ferme les yeux et tu es à nouveau mien
 
Et puis il y a la réalité qui me rattrape
Cette vérité qui avec force me frappe
Tu n’es plus là, je n’ai plus rien
Que des souvenirs et le chagrin
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Il faisait beau, enfin pas trop moche pour un 15 novembre. Joséphine était assise sur le sable et s’ennuyait profondément, comme tous les jours. Elle n’était pas vraiment belle ni vraiment laide, plutôt banale en fait. Elle formait des petits tas de sable, inlassablement puis les écrasait du plat de la main. Quand soudain, le vent déposa à ses pieds une page déchirée sur laquelle une phrase était écrite à la main. Que disait ce mot ? Qu’allait t-elle découvrir ?
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« Je pars »
Voilà les seuls mots qu’il m’a laissé.
 Il a rédigé cet au revoir d’une écriture soignée, c’est la seule chose qui me fait penser qu’il m’aimait quand même un peu, peut-être.  
Je suis sous le choc, à la fois abattue et si légère. Je n’arrive plus à penser ou au contraire peut être que je pense trop.
Je nous revois ensemble, heureux, je revois le jour de notre mariage, ces moments de bonheur partagés avec nos proches.
On s’était dit pour la vie, ça a dû lui sembler bien trop long finalement.
Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Mais en fait il y a plusieurs façons d’être mort. Ce n’est pas parce que nos fonctions vitales sont intactes que nous vivons.
Je nous croyais heureux. Je me suis laissée bercer d’illusions. Un sourire ne traduit pas forcément le bonheur. Le visage n’est pas forcément le reflet du cœur.
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Lola,
Je ne sais pas par où commencer. Je sais que j’ai besoin de t’écrire, à défaut de te parler. Lola, t’es belle c’est indiscutable, c’est la première chose que j’ai remarqué quand je t’ai aperçue au coin de cette rue il y a ce qui me semble être une éternité maintenant.
Je me le suis dit à nouveau à chaque fois que je te regardais au début.
Et puis je te trouvais belle dans tes paroles et dans tes actes pour peu qu’on veuille le remarquer. T’étais discrète et en retrait, toujours partie dans tes pensées.
Ce qui m’a marqué c’est ton sourire, il était doux et rassurant, en te regardant je savais que tout irait bien. Enfin quand tu souriais parce que ça n’a pas duré, tu ne souriais plus autant à un moment.
Cette façon de tout prendre avec optimisme ça m’épatait. On aurait que rien ne pouvait te contrarier.
Parfois je me demande où on en serait, mais je sais juste où on en était.
C’est vrai que je ne te disais plus à quel point tu étais belle, je ne sais pas pourquoi, je me suis lassé, quand j’y repense je m’en veux tellement. Surtout que t’étais d’une beauté.
Et puis ta bienveillance à l’égard de tout le monde a fini par m’agacer, je ne sais même pas ce que je te reprochais. Je ne suis qu’un con je le sais.
Et ton sourire, ta gentillesse, cette façon de toujours être agréable peu importe les circonstances, même ça ça finissait par m’énerver.
C’est vrai que je me suis laissé séduire par d’autres femmes, je t’ai laissée et délaissée, je t’ai critiquée, je t’ai mal parlé, je t’ai manqué de respect. J’ai étouffé ton optimisme, cette gaieté, cette douceur. Je t’ai changée à jamais, t’as décidé que la vie ne valait plus la peine d’être vécue.
Mais putain Lola je t’aime, je le sais maintenant, tu me manques tellement. T’étais la plus belle, la plus douce, la plus généreuse, la plus attentionnée, la plus délicate, la plus adorable des femmes, je pourrai continuer cette liste pendant des heures, je pourrai faire n’importe quoi pour te ramener. Mais je n’en suis pas capable. C’est comme si je t’avais tuée, cette idée est insupportable.
Lola je sais pas comment je pourrai me pardonner. Je ne sais pas comment je pourrai aimer quelqu’un d’autre. T’es dans chacune de mes pensées, je me déteste autant que je t’aime. Je pense que je vais devoir essayer de te rejoindre, je dois tout essayer. Mais même là j’ai pas ton courage et ta volonté. Lola je t’aime à en crever…
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Après quelques désillusions et par un joli coup du destin, je l'ai rencontré. Pas en face mais d'abord mentalement, sa personnalité, pas son enveloppe.
Pour commencer, laissez-moi vous dire que j'ai eu une très mauvaise image du couple dans mon enfance. Des parents qui se font du mal moralement et physiquement, qui se parlent et se traitent mal et finissent par se séparer dans la violence. Puis une maman qui ne choisit pas bien ses relations suivantes et cherche à être aimée, sans forcément se préserver.
Dans ces cas-là, on se promet de tout faire pour ne jamais vivre ça, ne pas reproduire les mêmes erreurs.
C'est plus simple à dire qu'à faire, l'être humain est complexe et trouver la personne qui nous convient peut prendre du temps. Parfois même alors qu'on pense avoir trouvé cette exception, on se rend compte que l'on s'est trompé ou que la bonne personne ne l'est pas toute une vie.
Donc après avoir essuyé quelques déceptions, j'ai pris ma vie amoureuse en mains.
J'ai demandé le numéro de cet inconnu à une amie qui communiquait par message avec le mystérieux Maxime en lui demandant si elle était intéressée par lui et j'ai été contente qu'elle me dise ne pas l'être. Elle m'avait vaguement parlé de ce garçon et je ne sais pas pour quelle raison mais c'est devenu une obsession. Un soir où le moral n'était pas là, je me suis décidée à lui écrire, prenant le risque de me faire rejeter. C'est vrai après tout, il ne me connaissait pas et ne savait même pas que j'existais.
Mais il m'a répondu. Une fois, puis une autre et encore d'autres. Le courant passait tellement bien qu'on a décidé de s'appeler. Je ne l'avais jamais vu, je ne le connaissais pas et pourtant on se parlait pendant des heures au téléphone. Je m'attachais à lui, à ses mots, à nos moments, nos conversations. Je lui parlais plus qu'à toutes les personnes que je voyais toute la journée, j'aimais cette personne sans l'avoir vue ne serait-ce qu'en photo.
Rapidement nous avons eu envie de nous voir et de passer du virtuel au réel, de l'imagination au face à face.
On l'a fait, on a passé une journée ensemble à déambuler dans les rues d'une petite ville proche de chez moi, on a parlé, tout semblait tellement naturel et facile. La journée s'est terminée beaucoup trop vite mais n'a fait que confirmer ce coup de coeur.
Puis le week-end suivant je suis allée chez lui, chez sa maman. Nous avions 17 et 19 ans et habitions à une heure l'un de l'autre. Peu de personnes comprenaient. Mais cette deuxième rencontre a été tout aussi belle. Puis chaque week-end, à tour de rôlr, l'un allait voir l'autre. Il est vite devenu essentiel à ma vie, on se parlait des heures et des heures la semaine et on ne se lâchait pas le week-end.
On était pris dans un tourbillon de bonheur qui nous dépassait tellement c'était intense. J'ai le sourire en y repensant, cette année à distance nous as rapprochés et chaque dimache soir était un déchirement, on attendait le vendredi avec tellement d'impatience.
Précisément onze mois après, nous avons quitté nos parents pour emménager ensemble.
Quelle excitation, à tout juste 18 ans, j'allais quitter tous mes repères pour aller vivre avec lui. Je crois que pour beaucoup c'était de la folie, ils nous pensaient trop jeunes, jugeait que c'était trop tôt. Mais ça nous semblait tellement évident, comment vivre une journée de plus loin de l'autre, je voulais me réveiller et m'endormir à ses côtés et plus jamais avec le téléphone collé à l'oreille, le prendre dan smes bras dès que possible, le voir sourire, lui parler. Je peux vous dire que jamais je n'ai regretté ce choix, jamais. C'est vrai que ça n'a pas toujours été facile, je ne vais pas vous mentir, quitter le confort de la maison parentale et ce qu'on a toujours connu pour vivre avec quelqu'un qu'on connait peu finalement. Partager le quotidien de quelqu'un c'est parfois compliqué mais je crois qu'on a su s'adapter l'un à l'autre. On a renoncé à certains principes pour l'autre et on a crée ensemble notre façon de vivre, ensemble.
Après huit ans d'amour, notre fils est né. Il a fait de notre couple une famille. Il n'a fait que renforcer notre amour et cette envie furieuse de s'aimer toujours. Pourtant je peux vous dire que c'est de sacrées secousses l'arrivée d'un bébé mais on avait pris le temps avant de se connaitre, de se découvrir, de s'aimer et on était prêts pour ça.
Maintenant ça fait plus de douze ans et en toute franchise on s'aime encore comme au début si ce n'est plus. La magie est toujours là, l'admiration aussi. Je sais qu'on ne peut jamais prévoir ce que la vie nous réserve mais je peux vous dire que je vais tout faire pour vieillir avec lui. Je ferai tous les efforts nécessaires à la poursuite de ce bonheur et je sais que lui aussi. Je ne peux pas imaginer la suite sans lui, je veux pouvoir compléter cette histoire dans quarante ans et vous raconter tout ce qu'on a vécu et à quel point il a rendu ma vie belle. Je sais que la vie nous soumettra des épreuves mais je suis certaine qu'on est bien assez forts pour les affronter.
Si par malheur je me trompais, si pour une raison que j'ignore nos chemins se séparaient, croyez-moi que jamais je ne cesserai de l'aimer, d'aimer tout ce qu'il m'a déjà donné, c'est ma plus belle rencontre, ma plus belle histoire et rien ne changera ça.
Je veux le remercier, pour tout, pour lui, pour nous.
Tous les contes de fée se terminent par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", et bien je ne sais pas si on aura beaucoup d'enfants mais le deuxième vit déjà en moi et viendra compléter notre famille dans quelques mois.
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