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Richie

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Œuvres

Richie

Si tu ne m'as jamais vu, tu as sûrement déjà entendu parler de moi. Mon nom ne t'es point familier? Alors cherche-moi et moi, je te trouverai. Ceux qui m'ont déjà vu ne peuvent témoigner la grandeur de mon immense pouvoir que je détiens sur vous. « Aokigahara, le bourreau des soulagements », c’est ainsi que vous me surnommez. Je ne suis pas à craindre, rassurez-vous, je suis là uniquement pour aider ceux qui sont dans le besoin. À tout celui qui vient me trouver, je lui accorde le repos. Pour certains, je suis le bienfaiteur et pour d’autres, je suis le consolateur suprême. Viens à moi, et j’apaiserais tes multiples souffrances terrestres. Essuie tes larmes, car il en faudrait faire de la place pour les nouvelles…
Au cœur de la ville règne un parfait silence dans les rues de Farybook. On n’entends ni la joie des hommes, ni les doux chants d’oiseaux à travers les brouillards qui habillent la ville depuis quelques temps. En effet, tout est assombri par la couleur des âmes meurtries.
Fi les joies ! Fi les fêtes ! Fi le bonheur !
Voilà des heures et des minutes qu’il cherche désemparement le chemin de la guérison. Le voilà en train de traîner son long manteau au sol suppliant la terre d’écarter ces brouillards de son chemin. Il ne porte sur lui que cette peine inscrit sur son visage raide et affaibli comme sac de voyage. On ne peut distinguer clairement la couleur des larmes qui coulent abondamment sur ses joues de celle de la pluie.
« Pauvre homme ! Pauvre homme ! Que veux-tu que je fasse pour toi ? J’ai tout ce qu’il te faut. Je t’apporterai le soutient dont tu as besoin. N’aie pas peur, approche ».
Le voici en train de s’agenouiller pour supplier au bourreau de lui ouvrir les portes du sanctuaire.
« Je ne peux récuser un tel supplice »
- « Entre mon enfant, remets-moi toute ta peine »
Au son de sa voix, les brouillards se dissipent et la pluie cesse de tomber. L’homme laisse tomber son manteau à l’entrée, s’avance ensuite vers l’arbre des chutes. Les pieds tremblants, il saisit la corde suspendue et l’attache autour de son cou. Et son dernier mot fit « merci ».
N’est-ce pas captivant d’admirer la scène avec une telle attention ? Ou encore n’est-ce pas là une bonne action d’avoir pu aider à soulager ce pauvre homme du lourd fardeau sur ses épaules fragiles ? Ne craignez rien...ce n’est que le début d’une fin déjà écrite.
Quelque part à Farybook.
- Saloperie de jeu ! J’aurai dû gagner cet argent pour ma mère tu sais Lano ? Cet imbécile m’a complètement arnaqué. J’en suis certain.
- Ce n’est rien. Tu auras des occasions de revanche. Il est temps que l’on aille au collège.
- Lâche un peu les baskets toi ! Il me faut cet argent à prix coûtant. À croire que tu ignores ma situation.
- Je le sais.
- Alors ne sois pas un trouillard et soutiens moi un peu.
Deux gamins d’environs quatorze ans discutent dans la rue à environ une heure d’après-midi. L’un se nommant Lano Jensen semblait plus jeune, plus doux et plus réfléchi. Quant à l’autre au tempérament nerveux, il se nomme Zach Butler.
Zach bouscule brutalement son ami, le poussant sur le côté et prends la direction du kiosque d’où ils étaient sortis tout à l’heure.
Doté d’un courage inestimable, Zach s’approche d’un homme robuste qui lui a pris l’argent lui permettant d’acheter les médicaments.
- Rends-moi ce que tu m’as pris voleur !
L’homme ne semble montrer aucune rancune envers le môme, au contraire, il prends l’attaque comme une plaisanterie. Les gens admirent silencieusement le courage sans pareil du jeune garçon.
- Rentre à la maison, bois la soupe et fais dodo gamin. Tu as joué et maintenant il ne te reste que de la poussière.
Le jeune garçon ne résiste pas longtemps à l’attaque et lui donne une claque aux yeux de tous. N’ayant pas digéré l’ampleur de l’acte, ce dernier lui donne un coup de poing au ventre. Un instant après, Zach se retrouve au sol la bouche en sang. Pendant ce temps, Lano assistait à la scène sans mot dire. Dans le cas contraire, il aurait fini comme son ami. Il se contente de le relever et de l’entraîner à l’extérieur.
- Barrez-vous bande des morveux ! Et ne revenez plus ici sans l’oseille ! Crie l’homme en furie.
Une fois loin des ennuis, Zach refuse de prêter l’oreille aux conseils de son ami qui essaie vainement de lui faire retrouver la raison. Tout ce qui l’importe, c’est de récupérer son argent volé.
- Zach, je t’en supplie. N’y retourne pas ou il te tuera.
- Alors qu’il me tue. Je ne suis pas un poltron comme toi. Ma mère est mourante et je ne veux pas rentrer sans médicaments. Si tu veux rebrousse chemin. Va t’en !
Ô quelle tristesse dans ses yeux. N’est-ce pas affreux de les voir se tourner le dos l’un à l’autre ? Qu’est-ce qu’il est obéissant ce petit Lano. D’une certaine manière, il est soulager de ne pas voir le visage tristounet de son ami en détresse. Et d’une autre manière, il est triste de ne pas le voir. l’impuissance est la puissance de la lâcheté. Quel tragédie ! J’en pleure...oui j’en pleure.
Lano suit l’ordre de Zach et s’en va sans se retourner. En espéranr que celui-ci le suive.
Zach retourne au kiosque. Alors qu’il cherche désemparement à récupérer son argent, les hommes s’amusent à lui fermer la porte au nez. Ne voulant toujours pas partir, il décide de dormir dans un coin juste à côté.
En pleine nuit, se lève et prends le chemin du retour. Après avoir mis une heure de marche, il s’arrête devant chez lui.
Que lui arrive-t-il ? Hésite-t-il à entrer dans sa propre maison ? Viens à moi gamin. Je ne te ferai aucun mal moi. Je ne te blâmerai pas d’avoir perdu une somme d’argent. Je ne te ferai aucune remarque. Simplement, je ferai disparaître ces énormes cernes sous tes yeux et je te débarrasserai de cette poutre.
Il fait aussitôt un pas en arrière et tourne le dos à cette maison qui pour lui est synonyme des larmes. Son sourire de jeunesse disparaît à l’instant où ses épaules se sont haussées.
Il avance vers moi le regard plongé au sol, les mains croisées dans les dos avec cet air innocent.
« entre mon enfant. Entre »
Sans répondre, il grimpe sur l’arbre des chutes. Il attrape une branche, regarde autour de lui et se le planta dans la nuque. Un instant plus tard, son corps se retrouve allongé au sol. Ses yeux largement ouverts, sa bouche grandement ouverte, il ne respire plus. « Merci » fit le dernier mot qu’il a prononcé.
Je le ferai gamin. Je le ferai encore et encore jusqu’à ce que la douleur des hommes disparaisse à tout jamais. Mais en faut-il encore combien comme toi pour mettre fin à vos souffrances ? Moi même je l’ignore.
Fin du premier chapitre « le sanctuaire des oubliés ».
À suivre dans le deuxième chapitre « l’étranger dans les environs » !
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