Petite nouvelle sans prétention.
Être gay, l'assumé sur un coup de tête et en affronter les conséquences. Ça arrive mais quand le cauchemar viré au conte de fée et qu'on qu'on ne se résume pas, qu'il y a les petit tracas du Quotiduien et qu'en plus de ce mimac il se découvre une responsabilité, il faut savoir mûrir et devenir un adulte reflechis. Le saura-t-il ?

Série de one-shot pour certains (les premiers) déjà écrit et publié sur l'ancien forum des récits de Doctissimo.

« Aujourd’hui maman est morte. » Comme pour chaque événement de ma vie ce fut soudain, imprévisible. Hier encore j'avais une mère comme tout à chacun aujourd'hui je n'ai plus rien. Hier je pouvais me réfugier contre son sein au moindre chagrin. Aujourd'hui mes larmes coulent sans personne pour s'en inquiéter. Je regarde sans le voir le lieu oû j'ai grandi sous le regard d'une mère aimante qui pardonnait en me grondant toutes mes bêtises. Un lieu qui désormais n'est plus chez moi, chez nous. J'ignore oû aller, c'est aux parents de nous guider. Mille questions se bousculent dans ma tête et en tout premier le pourquoi.
Mon père, je peux comprendre. Avec son passif, je m'y attendais : le cadre typique qui travaille trop, mange mal, voit sa famille comme une vitrine de lui même. J'imagine sans problème son bureau avec les cadre photos et la bouteille d'alcool dans un tiroir. Avec une vie comme la sienne c'était une évidence. Je ne m'attendais pas à une autre fin.
Mais elle, non. Ma maman qui me bercait et me réconfortait au retour des cours. Celle qui me disait sois toi même, le jugement des autres n'enlève rien à ta personnalité. Elle qui me soutenait tout le temps pour tout.
Et ma petite sœur qui ne comprend rien. La pauvrette, la voilà bien seule pour assembler les morceaux d'une vie de famille explosée, atomisée en une seconde. J'aurais voulu pouvoir lui expliquer. Leur dire à tous que je les aimais.
« Aujourd’hui maman est morte. » Morte dans mon cœur meutri avec le reste de mon enfance. Je n'ai plus de maman, plus de mère. Je suis orphelin. C'est étrange le vide que l'on ressent, qui pompe toute vôtre énergie, vos joies, vos envies. Je suis anesthésié je pense que j'ai du mal à réaliser. C'est tellement brutal. Hier, j'était l'enfant heureux et chéri d'une famille aimante et joyeuse et aujourd'hui... Que dire ? Que faire ? Plus personne pour m'apporter des réponses, un soutient ou juste être présent.
Mon père, c'est pas si grave, je m'en remettrai ; je le voyais à peine quand il daignait faire acte de présence famillale. Ce père parfait qui ne se souvenait pas de ma classe ou de mon âge et qui aurait été incapable de citer le nom d'une personne de mon entourage autre qu'un membre de la famille. Pas une grosse perte. Je ne suis pas sûr qu'il été vivant dans mon coeur ou alors il y a longtemps, trop longtemps pour que je m'en souvienne.
Mais elle, c'est différent rien ne peux faire plus mal que ça. La mort soudaine de celle qui vous a donné la vie.
« Aujourd’hui maman est morte. » Morte dans mon coeur brisé; Réduit en miette par celle à qui il s'est ouvert. "Je n'ai pas de fils Pd. Je n'ai pas de fils" des mots si durs. Je n'ai plus de mère parce que j'aime. Qu'est ce qui est le pire aimer différement ou n'avoir plus de famille ?