Ce recueil de nouvelles LGBT jongle entre l'ombre et la lumière, le bien et le mal.

Plusieurs thèmes, aussi sordides ou adorables, les uns que les autres viendront se superposer. J'aime mélanger ce qui ne devrait pas l'être.

Bienvenue au jardin des Lys.

Les nouvelles :

Géhenne (BDSM/Fantastique)
La dernière descente (Drame/Romance)
Vorace (Fantasy/Romance/Horreur)

Recueil de poèmes autobiographique.

Genre : LGBTQ+, Romance, Drame.
Âmes sensibles s'abstenir. De violentes scènes peuvent heurter les plus jeunes et les personnes non averties.

" Maelys ne connaît que les bras de son géôlier. Aimer rime forcément avec souffrir. Du moins, jusqu'à qu'elle rencontre Elwyne, sa voisine, la peintre. "

Une phase par laquelle nous passons tous : la chrysalide.

Comme un murmure,  
Identique à un boomerang,
« Tout ira bien » ; dos au mur :
Nouvelle propagande.

Nos couleurs disparaissent,
Nos feuilles tombent,
Et notre tronc, dans sa détresse,
À son tour succombe.

Dans le froissement
De nos feuilles mortes
J'entends fébrilement :
« Il faut être forte. »

C'est un écho lointain,
Un chant des temps anciens,
Et toujours le même refrain :
« Tout ira bien ».

Les notifications se déchaînent, Diffusant sur la toile enhardie Des vies bien remplies Qui me laisse sans haleine. Je coure en sens inverse, Incapable d'apprécier cette averse. En cours de chargement… Adaptation ? Processus défaillant. Addicte à la douleur D'aspirer au bonheur, Malgré les essais successifs; D'échecs, brûlée à vif. En recherche d'attention, J'installe ses promesses d'affections : « Applications » de tri pour éboueurs En quête d'antidouleurs. J'attends, le visage irradié Par l'écran de mon appareil Qu'un(e) autre vienne soigner Ce que d'autres ont saccagé. En soif d'un antidote À ce poison moderne, Je suis une machine, sans pilote, Aux diverses lésions internes.

Cinq ans à peine,
Point de blasphème
A s'abrutir, sans limite,
Aux lueurs des satellites.

Dix ans et ça ordonne !
Tablettes, sans chocolats,
« D'la marque et qu'ça » ;
Smart et aphone.

Quinze ans, tu crois quoi ?
Même proie au désarroi,
L'amour au virtuel
Surfe au septième ciel.

Génération sans fil :
Personne à l'autre bout,
Juste toi, dévêtu et habile,
A la webcam, tu offres tout.

Combien de fois
Ces voix nous interpellent ?
Combien de tirs venant du ciel
Enterrent ses « Aidez-moi ! » ?

Nuage de poussière,
Nuée de prières,
Triste fresque sans couleur
D'entrailles sans demeure.

De bonnes intentions.
De grandes convictions.
De nouvelles inventions.
Les meilleurs en première ligne,
Les pires recouverts d'insignes,
Et puis eux, ses enfants que plus rien n'égratigne.

Échappant à nouveau aux météores,
Aujourd'hui et demain encore
Ils demandent aux cieux d'être clément
Et de les achever au prochain bombardement,
Car aux détours des ruines,
Il n'y a plus qu'un abîme
Où les corps, une fois jetés,
Ne forme qu'un seul cri étouffé.

À la quête de liens,
J'ai tout cédé aux inconnus.
« Comment vas-tu ?
Je vais bien. »

Derrière ces mots anodins,
Des lianes invisibles m'entourent,
Se resserrent avec dédain
Et me rappel qui sont ces vautours.

Leurs arcs se bandent,
Alors que leurs masques tombent.
Ces monstres vêtus de chair et d'os
S'apprêtent à tirer dans mon dos.

Dans ces rictus aux dents si blanchies
Ils nous jugent et nous lèchent,
Ils balancent piques et flèches
À tous ces pauvres cons finis.

Proie des plus naïve
J'ai bu cul-sec leurs propos !
Les mots sont des lancers de couteaux
Dont la solitude empêche l'esquive…

Certains sont tombés de falaises ou ont été percutés par une voiture, d’autres se sont même fait amputés ou encore tirés dessus lors de leurs « chasses » aux Pokémons.

À la place des amandiers,
Sous les feuillages verdoyants,
Les silhouettes fondent sous les rayons brûlants , 
Où chacun voit ce dont il a besoin. 

Assis sur des bancs,
Face à un océan asséché
Que la mangrove dissimule,
Il y a ces gens.

À la place des amants liés,
Des corps et des baisers
S'échangent entre gamins
Qui ne croient plus à demain.

À la place des amants niais,
Ni dieu, ni maître.
Que des enfants du paraître,
« Des adultes », qu'ils disaient.

À la place des incendiés,
Il n'y a plus d'amandes à ramasser,
Que des tas de feuilles mortes
Et des souvenirs qui insupportent. 

Dans ce monde d’illuminés
Où l’on écrase, trahit et pousse
Pour obtenir d’autres pouces
Sur moi, j’ai choisi de cliquer.

Plus question de se retourner,
De chercher dans d’autres yeux
Un reflet différent d’eux ;
Il est temps de se relever.

Aux déesses d’allégresses
J’ai sacrifié tant d’années.
De mon être ressuscité,
Je suis ma propre prêtresse
Pour ne plus jamais m’agenouiller
Devant des entités brisées
Auxquelles dans leur autel
J’ai cru bon être fidèle.

Les plaies profondes
Guérissent et succombent ;
Nouvelle hécatombe
Dont je suis l’unique bombe.