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Steph.

Steph.


Si ses serpents sifflaient sur son sol sale, Sabine saurait si sa sœur Sophie saute sur son seau sans savoir si son soda s’écoule sans s’étaler sur ses souliers.
— Saperlipopette, s’écria Sabine. Si Sophie sort sans ses souliers, s’en suivra sûrement sa sotte similitude sur ses sensations serpentines.
Sans se soucier si Sabine se sentait seule, Sophie suivit sa surprenante sérénade sur sa solitude. Seule sœur Sourire savait suivre son soliloque. Soudain, sœur Sourire sursauta. Sa supérieure s’éclaffait sur son siège. Sabine siffla ses serpents, Sophie siffla son soda, sœur Sourire souffla sur sa soupe silencieusement. Souriant sous sa soutane, Simon savoura son saucisson. Soirée sentencieuse ? Situation scabreuse ? Saint sournois ? Sœurs suspicieuses ? Si seulement Serges savait. « Sadiques, sauvages, sapajous », susurra-t-il, superbe. Sa sécession surprit sœur Sourire sauf Séverine, sa supérieure, soutenant sans s’y soustraire sa sévérité.
—Silence ! s’écria-t-elle.
Sabine, ses serpents, Sophie, son soda, sœur Sourire, Simon, Serge, Séverine se signèrent silencieusement.
Salut.
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Défi
Steph.
Semaine 2 : mercredi.
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Défi
Steph.

Qu'il est dangereux de se mettre à la fenêtre
Quand son coeur éperdu aime de tout son être.
On regarde les étoiles briller au ciel nocturne
Et l'on pleure à chaudes larmes sur son infortune.

Comme l'être aimé, la lune éblouissante vous sourit
Puis vous abandonne et disparaît sous les nuages gris.
L'amertume aux lèvres, le froid au coeur vous vous penchez
Et le vide, bienveillant libérateur, vous invite à en terminer.

Mais à l'instant crucial, une étincelle enflamme votre esprit
Un nouvel espoir vous pousse à renoncer, jure que c'est folie
Que le bonheur vous attend quelque part au bout de la nuit.
Alors vous soupirez : "Qu'il est difficle d'être heureux dans cette vie."
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Défi
Steph.


Le sentier bucolique.
L’amour est un piège dans lequel je suis tombé. Loin de m’en désoler, je vais de ce pas vous conter ma douce capture.
Lors d’une belle soirée éclairée par les rayons argentés de la pleine lune, mademoiselle de la Buissonnière et moi, cheminions à pas mesurés le long d’un joli petit sentier aux allures bucoliques. Elle, sans idée coquine aucune, du moins en apparence, moi, les mains sagement au dos, nous allions devisant sans malice. Lorsqu’ayant épuisé nos banalités, un singulier silence s’imposa entre nous sans que nous puissions le rompre.
À quelques pas de là, au détour d’une courbe, nous tombâmes, presque nez à nez, sur un couple de lapin s'adonnant à une inavouable activité. Mademoiselle de la Buissonnière détourna aussitôt, avec une charmante pudeur, ses jolis yeux verts. Pour ma part, je vous confesserai, non sans une pointe de honte, m’être attardé plus que de raison sur ce licencieux spectacle. Après quoi, fortement gêné et pour éloigner les pensées malsaines que mon coupable voyeurisme eut pu inspirer à mon innocente compagne, je me surpris à lui poser abruptement cette question :
— Vous souvenez-vous de notre première rencontre, ma mie ?
— Oh oui, mon ami ! répondit-elle avec un empressement qui, je le sentis bien, la soulageait du silence embarrassé s’étant établi entre nous. C’était il y a trois mois, au bal de la marquise de Bellecuisse.
— En ce cas, permettez que je vous dise combien je vous y trouvais jolie, la complimentai-je sans flagornerie aucune.
— Flatteur. Arrêtez, je vais rougir. Cependant, pour être tout à fait honnête, je me dois de vous avouer vous avoir trouvé bel air.
Étonné par cette déclaration inattendue, mon cœur s’emplit de joie. Soudainement léger comme l’air, je me rapprochai pieusement de la jouvencelle, certain que cette timide confession m’était adressée en toute amitié. Néanmoins, le vif plaisir qu’elle me procura échauffa mes joues. Sans doute s’en aperçut-elle car, mine de rien, elle afficha un charmant petit visage mutin qui ne manqua pas d'augmenter mon trouble. Assurée d’avoir ferré sa proie, elle me laissa languir en gardant le silence pendant quelques pas puis, affectant une perte d’équilibre, elle s’appuya sur mon épaule en souriant. Mu par un instinct de sauvegarde quasi chevaleresque, je la pris dans mes bras afin de lui épargner une chute malencontreuse. La vivacité de mon mouvement nous précipita l’un contre l’autre étroitement enlacés. Si proches que nos lèvres en vinrent à se frôler. Survolté par ce contact que je jugeai charnel, je faillis m’étouffer. Cependant, mon rang m’interdisant toute faiblesse, je tentai de me ressaisir pour ne pas paraître ridicule aux yeux de ma douce amie et passer pour un timide puceau, même si, au seuil de ma vingtième année, je l’étais sans conteste. Mais j’eus beau faire, la hardiesse n’étant pas mon fort, mon visage vira à l’écarlate tant ma suffocation s’intensifiait. Quant enfin je repris ma respiration, quelque peu sifflante à cause de mon asthme, je commis un second impair. En effet, exhorté par je ne sais quelle pudeur idiote, je m’écartai de ma suave compagne au regard humide aussi prestement que les feuilles d’automne s’envolent sous la poussée d’une brise taquine. Loin de s’en offusquer, mademoiselle de la Buissonnière, dont, à n’en pas douter l’âme s’était enflammée à ce contact impromptu, persista dans son approche en me jouant son grand air d’opéra. L’œil brusquement attisé d’une intense lueur, elle usa de son charme et de toutes ses armes. Ainsi, de roucoulades en œillades appuyées elle parvint à échauffer mon cœur, mon sang et tous mes sens. Pantelant de désir lubrique, la conviction profonde que ma vie se devait d’être vouée à la passion du Christ fut réduite à néant. À force de postures aguichantes et de faux airs de pâmoison, elle réussit même, en les exposant au grand air, à se faire palper ses appâts qu’elle avait, ma foi, fort attrayants.
C’est ainsi qu’au cœur d’un buisson bordant le joli sentier bucolique, nous jouant de la fraîcheur nocturne et sous les trilles des oiseaux dérangés dans leur premier sommeil, nous mélangeâmes nos souffles en un bouche-à-bouche embrasé, torride et merveilleux. Nous nous dévêtîmes mutuellement, puis nos mains fébriles s’égarèrent sur des sentiers que la morale réprouve, mais que le désir appelle avec force soupirs. Alors, sous la lumière multicolore d’un feu d’artifice extraordinaire, la nasse se referma et me dévia du divin chemin vers lequel me destinait mon père.
Oui, l’amour est un piège dans lequel je me suis fourvoyé et chaque jour j’en rends grâce à Éros qui m’y a précipité avec ma tendre et douce et volcanique compagne.
FIN.
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Steph.
Semaine 3 : lundi
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Steph.
Semaine 2 ; jeudi.
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Steph.
Semaine 3 ; vendredi
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Steph.
Vendredi. (Pas trés inspiré. Le mal de l'air, sans doute.)
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Steph.
Mercredi.
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Steph.
Semain 2 ; vendredi.
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Défi
Steph.


La véritable histoire de Robin.
En ce début de l’été mille-cent-quatre-vingt-douze, Robin Woodpecker, dit « le pif vert » parce qu’il se posait une feuille de vigne sur le nez en guise de camouflage, s’entrainait au tir à l’arc dans la forêt de Deer Wood (en franglais « cerf wood »). Comme à son habitude, il ne parvenait pas à mettre une seule flèche dans le tronc d’un énorme chêne planté à dix pas de lui, ce qui avait le don de l’énerver passablement. Il faut dire, à sa décharge, que son strabisme divergent faussait quelque peu sa ligne de mire. Assis sur des troncs d’arbres qui leur servaient de bancs, ses amis se bidonnaient de ses piètres performances dans son dos. Il y avait là : frère Donald Duck (bien connu pour son goût immodéré pour l’hydromel dont il se servait en guise de vin de messe), Will Scarlet Ohara (un écossais emporté par le vent de la révolte) et Grand Jean (un nain, originaire du célèbre village de Hobbiton, délégué spécial de monsieur Frodon à la recherche de son anneau).
À quelque temps de là, vinrent à passer dans les environs Marie et Anne, les jumelles musiciennes de Note In Games et, accessoirement, futures promises de Robin. C’est du moins ce que prétendaient les mauvaises langues. En réalité, elles se ressemblaient tellement que Robin, qui n’aspirait nullement à l’état de polygame, (pas plus qu’à celui de polyglotte, d’ailleurs) ne savait laquelle choisir. Et chaque matin en posant son camouflage sur son nez, le pif vert se demandait : « Marie ou Anne ? Marie ? Anne ? Que n’eurent-elles été filles uniques ! s’énervait-il parfois de son indécision. Ainsi je l’aurais nommée Marianne et le tour était joué. »
Tandis qu’elles cheminaient sur leurs juments en devisant gaiement, donc, elles ouïrent un grand cri de douleur, suivi des rires gras des compagnons de Robin. N’écoutant que leur courage, les pucelles lancèrent leurs chevaux au galop en direction de tout ce remue-ménage, prêtes à en découdre contre les malandrins qui osaient s’en prendre à une innocente. (Oui, j’ai omis de vous dire que le cri entendu était manifestement féminin). Lorsqu’elles débouchèrent dans la clairière où se tenait ce joyeux tintamarre, quelle ne fut pas leur surprise de surprendre Robin tentant maladroitement de retirer la flèche qu’il avait malencontreusement fichée dans la fesse gauche du petit chaperon rouge. Inutile de vous dire que, pendant ce temps-là, caché derrière un fourré, le grand méchant loup se tordait de rire à en régurgiter la mère-grand qu’il s’était envoyée en guise d’amuse-gueule à l’apéro.
Outrées, rouges de colère, les donzelles sautèrent à bas de leurs montures et s’empressèrent de gifler à toute volée notre pathétique héros. Marie sur la joue droite, Anne sur la joue gauche. En voulant se protéger de ces furies, Robin tira d’un coup sec sur la flèche qui s’arracha sans ménagement du fessier endolori du petit chaperon rouge. Pour le coup, celle-ci beugla comme un veau tandis que les pucelles traitaient Robin de goujat pour oser palper les fesses d’une allumeuse sans vergogne. Croulant sous les coups de ses douces promises, notre pauvre Robin finit par s’évanouir. Ce coma impromptu calma à l’instant la fureur des futures épousées qui craignirent de se retrouver veuves avant l’heure.
Une heure plus tard, après force cajoleries, câlineries et autres mimis mouillés, Robin ouvrit enfin les yeux. C’est alors que le miracle s’accomplit : sous l’avalanche de mornifles amoureusement administrées par les promises jalouses, ses yeux s’étaient décoincés. Et maintenant qu’il ne voyait plus double il pouvait constater avec soulagement (ouf ! finit l’indécision !) qu’il n’avait pas deux fiancées, mais bien une seule ; Marianne. Aussitôt il lui demanda si elle consentait à l’épouser. Après lui avoir assuré qu’oui, elle consentait (à condition qu’il tienne ses mains, et le reste, loin du croupion du petit chaperon rouge), ils se roulèrent une galoche des plus sauvages, ce qui ne l’empêcha pas de faire un clin d’œil coquin au petit chaperon rouge qui l’avait un peu mauvaise. « C’est vrai, quoi, dit-elle dépitée au grand méchant loup qui venait de recracher la mère-grand sous la menace du tromblon du chasseur qui passait par là. Ça fait des mois que je viens le reluquer en cachette quand il s’entraine, et c’est cette grande bringue qui se l’embarque. Me reste plus qu’à aller chez les sept nains, tiens ! J’espère que la Blanche neige ne fera pas sa bégueule et m’en prêtera un ou deux. »
Et c’est ainsi que Robin Woudpecker de cerf wood et la musicienne Marianne de Note In Game couchèrent ensemble sous le ciel étoilé, tandis que les compagnons de notre héros s’improvisèrent « compagnons de la chanson » en accompagnant un piaf qui sifflait cette merveilleuse mélodie du célèbre rebelle Gainsbar : « Je vais, je vais et je viens, entre tes reins…).
Un mois plus tard, ils se marièrent, eurent de nombreux bigleux et furent très heureux.
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