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Inna. BC

Yvelines.
Inna. BC
Petits poèmes en vrac, récupérés du grenier virtuel qu'est mon disque dur ou du grenier réel qu'est mon cerveau.
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Inna. BC
Noam se savait différente, mais elle ignorait jusqu'à quel point .
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Inna. BC
Je m'essaie au genre en réelle novice.

Je suis ouverte à toutes critiques.
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Défi
Inna. BC

Il est un pays aux landes de roches austères
Qui, sous les flatteries, se dévoile charmant
Et, en son sein pierreux, accueille les amants
Aux suaves fiévreux désirs qu'il altère.
Lieu de richesses qui s'adonne aux adultères,
Aux parjures des promesses soufflées sciemment.
La fusion de deux, trois corps, nonchalamment,
Caressés par les soieries que d'autres portèrent.
Ils écorchent les mystères de son essence,
Ils dominent ses terres avec indécence
Ils offrent à son cœur l'asile de leurs corps.
Dans les tourbillons de cendres incandescentes,
Les voyageurs prennent les sentiers sans remords,
Tournent le dos à cette terre évanescente.
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Défi
Inna. BC
Le père a été accusé de viol. Mais est-il coupable que de cela?
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Défi
Inna. BC

Le vrombissement de la climatisation accompagnait son souffle lourd, il avança pas après pas, dans la grande pièce carrelée. Le déroulé de son pied nu laissait une trace qui perdura quelques secondes. Il frissonna, une chair de poule couvrit son corps et il passa la paume de ses mains sur ses bras, frottant légèrement.
Il cessa son avancée, les yeux rivés sur la table devant lui. Elle était allongée sur un drap blanc, sa tête penchée contre son épaule. Le pourpre de ses lèvres tranchait avec sa peau diaphane, son petit sourire creusait sa fossette de manière tout à fait charmante. Il reprit sa marche jusqu'à pouvoir effleurer de ses doigts tremblant le galbe de son mollet.
Elle était douce, si douce et il continua à avancer pour se placer à ses côtés, la main soulevant lentement le pan de sa robe de dentelle.
Il grimaça quand elle garda les yeux fermés, peut-être voulait-elle simplement jouer alors il défit la ceinture de son vêtement et lui banda les yeux non sans déposer un léger baiser sur ses lèvres.
Elle ne pouvait voir le désir hantant son regard. Il prit donc sa main, ouvrit lentement ses doigts et y déposa l'expression de sa virilité afin qu'elle puisse sentir cette indubitable envie. Elle était froide, il avait si froid, mais il pouvait se réchauffer mutuellement.
L'homme grimpa sur la table, la fraîcheur des lieux rendant tous ses gestes lents. Il écarta ses cuisses en la caressant, amant attentif envers une femme qu'il convoitait, qu'il aimait, peut-être.
Ses chairs froides se refusèrent à lui et il dut faire preuve d'attention autant que d'insistance. Son amante était docile, soumise et il ne s'en plaignit pas. Après tout, elle n'avait qu'à ouvrir sa bouche si délicate et lui dire d'arrêter, il n'était pas un monstre.
Son regard parcourait les plis de la robe qu'il avait remontée jusqu'à sa taille. Il tendit la main pour dévoiler sa poitrine alors que ses mouvements gagnaient en ampleur.
Le plaisir transcendant mon corps interrompit l'idéale scène que mon esprit avait créée pour faire face à la réalité ; mes cris emplirent la salle, les sons se répercutant sur les murs carrelés. Sous mes cuisses, il était encore sous la rigidité maximale, encore pour une demi-douzaine d'heures. J'étirai un sourire, ôtant le bandeau sur mes yeux puis j’avisai le temps restant avant l'arrivée du personnel ; deux heures à tuer. Après tout, il m'aimait, j'en étais certaine alors autant en profiter.
Le bandeau retrouva sa place et il revint, marchant lentement au travers de la grande pièce carrelée.
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Défi
Inna. BC

Un homme, de retour de voyage, rentre chez lui et s'offre une belle part de la tourte qui trônait sur la table ; sa femme a cuisiné leur fils.
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Défi
Inna. BC


Le lin de ma tunique collait à ma peau trop moite, cela m'offrit quelques regards lubriques de mes camarades. Mes doigts sur mon pendentif d'hématite, un sourire entendu suffisaient, d'ordinaire, à calmer leur ardeur. Mais nous étions la nuit de l'équinoxe de printemps et ce jour de mars avait été particulièrement chaud, les corps comme les esprits s'étaient échauffés.
Le ciel dégagé nous permit de nous guider aisément dans les allées du cimetière qu'Elmira avait choisi pour la cérémonie. Je détestais tellement tout ce simulacre, mais je n'avais pas d'autres choix que de m'y plier. Que ne ferions-nous pas pour garder un confortable train de vie ?
L'autel avait été érigé sur la tombe d'un enfant, un linge cramoisi cachait la tristesse d'une tombe laissée à l'abandon. Les lueurs de quelques bougies noires dansaient au gré d'une légère brise. Le vent nous apporta les effluves des fleurs d'une tombe plus récente, ainsi que tous les sons nocturnes d'une vie en éveil.
Une voix grave et posée lança les prémices de la cérémonie et on m'introduisit comme prêtresse officielle. Je n'eus aucun mal à rentrer dans mon rôle et j'avançai d'un pas lourd pour me placer devant l'autel. Je fis se succéder les paroles du livre d'Hécate, appelant nos ancêtres ; priant intérieurement de ne pas être entendue. Quelques phrases en latin, un écho parmi les disciples, la cérémonie suivit son cours habituel quand nous fûmes grossièrement interrompus.
Elle avança dans son linceul noir, sa chevelure grise se mouvait au gré de sa démarche féline. Ils s'écartèrent tous en barbotant, tremblant qu'ils étaient tous ; tous ces lâches ! Sa main décharnée se leva et un homme surgit de derrière elle pour lui ôter son sombre habit. J'ai réprimé un haut-le-cœur devant le corps nu, décharné de ma grand-tante. Le parchemin de sa vieille peau était noirci par des tatouages aussi obscurs et anciens qu'elle.
Elle m'évinça sans le moindre effort et s'exprima d'une voix puissante. Elle se plaignit des usurpatrices ; je me sentis à peine visée. Puis elle appela au sacrifice d'Hécate. C'était une pratique que même ma mère avait abandonnée et les sursauts de stupeur dans la foule des initiés me rassurèrent. Ce fut de courte durée, deux femmes couvertes de cape de velours pourpres traînèrent une jeune fille jusqu'à l'autel. Elle était vêtue d'une fine robe d'été, d'un blanc éclatant. Ses cheveux châtains encadraient un visage blafard et un regard rendu inexpressif par les drogues.
Je m'étais perdue dans la contemplation de la pauvre victime et je n'aperçus pas les doigts crochus de ma grand-tante saisir mon pendentif et me l'arracher du cou. La brûlure de l'argent, égratignant ma peau, me fit crier de surprise et fit rire la vile sorcière.
Elle attacha le bijou autour de son cou ridé et commença à psalmodier des litanies qui n'avaient plus été prononcées depuis des décennies. L'air devint plus lourd, les flammes vacillèrent, la nature se tut dans un silence qui aurait pu nous faire croire que toutes choses étaient mortes. Puis un cri.
D'autres suivirent alors que les femmes en cape se mirent à chanter, un chant guttural qui me vrilla la tête. Le goût du sang me vint à la bouche et l'odeur aigre de ma propre peur. Les yeux rivés sur l'autel, je vis la peau de la jeune sacrifiée qui ondulait comme le sable des dunes sous les vents d'hiver. La vue me fut occultée par la sorcière qui avait saisi un athamé et le plongeait vers l'autel. Je dus me déplacer pour voir, j'avais un besoin impérial de voir, autant que t'entendre les chairs se déchirer sous les coups se succédant avec violence. Mes disciples tentèrent de fuir devant la barbarie, mais furent jetés au sol, à genoux, par la cour de la sorcière. Moi-même, je sentis une puissante main s'abattre sur mon épaule, et je m'écroulai.
Ma main se crispa sur le sol et quelque chose me chatouilla les doigts. C'était un énorme cafard, un de ces cancrelats qu'on espère ne jamais croiser de toute son existence. J'aurais pu crier, j'aurais dû, mais je n'en fis rien. Une certitude s'empara de moi et j'en vins à murmurer au détestable insecte des mots, des ordres ; une demande pathétique d'aide. La situation m'échappait, cela était évident.
L'improbable se passa, car j'eus l'impression d'être entendue. Par lui, par l'air, par l'univers même ! Le sang de la sorcière coulait dans mes veines et au lieu d'attendre de finir découpée, autant se battre. Un grondement se fit entendre au tréfonds de mon âme, je n'avais pas remarqué qu'ils étaient tous autour de la pauvre fille et qu'ils dévoraient son corps encore secoué par les derniers spasmes de vie.
D'un geste leste, je vins arracher le collier ; entreprise aisée, le nœud l'attachant était peu serré. Je saisis la pierre dans ma paume. La force ressentie était tellement plus pure, vibrante. Ma gorge libéra un flot de syllabes qui m'étaient inconnues. Un vent souleva ma chevelure rousse, dans un tableau très mystique. J'aurais pu me vexer que si peu avaient remarqué ma rébellion, mais cela me permit d'accomplir cet acte insensé dont je ne mesurais pas les effets. Le corps tremblant, la peau bien plus moite qu'à mon arrivée, je reculai de quelques pas. Les hurlements envahirent l'allée et rompirent le silence du cimetière. Je les regardai se débattre avec quelque chose, vomir parfois, crier souvent, puis ils s'étaient bien assez écartés du corps pour que je puisse le voir. Des cascades de cafards coulaient des chairs dévorées de la jeune fille, couraient sur la stèle, sur les corps des disciples. Sur le corps décharné de ce qu'avait été ma grand-tante.
Mon dernier geste fut de lui prendre l'athamé de ses doigts - il était dans la famille depuis des années - et je quittais les lieux, bercés par les derniers cris de ces adeptes d'un autre âge.
Je déteste tellement tous ces simulacres.
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Inna. BC

Dans la danse infernale d'un air capricieux,
Elle tournoie dans sa tunique de soie.
De ses pas, elle donne le tempo
D'un voyage vers une aventure.
Mais où mène-t-il ce chemin ?
Qui est-elle simplement ?
Une image irréelle ?
Mystérieux secret ?
Un souvenir ?
Toi, écoute.
Suis la..
Où ?
Mais là,
Sur la route.
Pourquoi partir ?
Pour ne pas rester.
Je veux qu'elle m'appelle,
Ouïr son éternel chant.
Je désire sentir sa main
Guidant la mienne vers l'ouverture
Des pans de sa robe. Vers le repos
D'un explorateur qui, enfin, aperçoit
La troublante vision d'un désir pernicieux.
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Inna. BC
Sur une petite mélodie inventée.
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Défi
Inna. BC
https://www.youtube.com/watch?v=KeLlmhtHmuQ
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