Tout cela commencé par le premier jour, déjà tu as le droit aux rires ou aux regards des autres élèves, seulement parce que tu ne t’habille pas comme eux, un style particulier que tu aimes et admire.

 Plus les mois, plus tu remarque que c’est dès la matinée, que tes colocataires t’épient fait et gestes, ou fouille dans tes affaires, pour confiner les rumeurs qui passent déjà dans l’école...

 Puis dans la cours, tu reçois des boulettes de papier mouillé, ou des chewing-gums sous l’inattentif des professeurs. Même pendant la pause, où ils viennent et envoie ton cahier de croquis déchirant l’un de tes dessins que tu aurais mis des heures à faire, ou quand tu va à ton casier, et que la porte est remplie de papier mouillé...

 Dans la cour, ce n’est pas le repos, cela continue avec les coups, alors tu décides de te cacher dans la cachette que tu crois la plus sur, les toilettes des filles… Mais on la tire en dehors, tout ceux qu’on croyait être tes amies te regarde et rigole sur toi.

 Tu tombe en avant sur ses genoux, salissant son pantalon préférée, à peine qu’elle se relève, qu’il lui fonce dessus continuant à la plaquer au sol, sous le regard rieur des surveillants, à l’origine de cet harcèlement.

 Après une heure de torture psychologique, quelqu’un les arrête, alors tu cours au fin fond de la cour, te recachant dans un endroit seul, tu relèves ta manche, parsemée de plusieurs entailles propres…

 Ils t’ont déchirée jusqu’à que tu perds la notion de la douleur puis une seule personne, ta seule amie qui vient t’aider, elle te garde dans ses bras, pour que tu lâches ta lame, et que tu pleures dans ses bras, essayant de te garder en vie, les jours qu’ils te restent à passer dans cette enfer...

 Le mal ne sont pas les acteurs qu’ils le font, mais aussi les investigateurs, et ceux qui regardent mais ne font rien.