Ce coquillage nacré,

Au sein de galets blancs,

J'ai trouvé.

Alors, il m'a conté :

L'océan, l'écume des mers d'antan ;

Celle des naufrages et des nuages,

Des colères et des chants, 

L'engloutissement,

De vastes continents,

De lunes brisées,

De volcans,

De monstres géants,

Et, créatures d'argent.

Du fracas des tempêtes,

Des tourmentes.

Des pluies qui glacent le sang,

Du vent qui cingle le tan,

Des galions échoués,

Sur des récifs coupants. 

Ce coquillage m'a murmuré,

Des drames, des contes, 

Funestes événements.

Avec moi, j'ai failli l'emporté, 

Pour garder ses aventures cachées,

Finalement, là, je l'ai laissé,

Il avait tant, encore, à partager,

À d'autres promeneurs égarés,

Mais je n'ai pu m'en empêcher,

Lendemain, j'y suis retourné ;

Plus rien !

Il avait été emporté,

par un autre flaneur emerveillé ?

Non,

Le ressac l'avait réclamé...